La détox de juillet

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là !)

 

Quand je pense juillet, je pense vacances, calme, échappées, improvisation et longues soirées d’été.

Mon temps de juillet est libre et sans autres contraintes que celles que je me fixe. Depuis quelques années que Mickaël travaille et que les enfants partent en vacances avec ma mère, il est mon temps retrouvé.

Je me retrouve seule dans une maison étrangement silencieuse, rangée ou non (en ce moment non), et je fais ce qui me plaît, je vois qui j’ai envie si possible sans enfants. Je peux choisir chaque matin, comme quand j’étais petite, ce que je veux vivre dans ma journée. J’adore le mois de juillet.
D’habitude.

Mais l’année dernière j’ai passé un mois de juillet pourri
Et cette année j’en ai marre
Marre des cases, de tout ce qu’il faut taire dans un tiroir
Marre de me sentir comme une fleur flétrie.

Il faut dire aussi que j’ai été très malade toute cette semaine et que ça a salement atteint mon moral. Malade comme je ne l’avais plus été depuis le Vietnam.
Alors pas à ce point malade, heureusement, pas la dengue, plutôt angine +++ et pharyngite (ou ça se trouve c’est le covid, on sait pas) mais ça a commencé pareil avec un p… d’herpès sur la lèvre supérieure qui s’installe pour durer, balec de l’huile essentielle de niaouli dont tu le badigeonnes huit fois par jour parce qu’il compte bien te montrer pourquoi il est là, lui. Avant l’angine. Et il sera là toujours après. Alors c’est qui le plus fort ?

 

Merci à mes copines qui travaillent pour moi et cherchent à doublement s’assurer que je ne vais pas ignorer le message…

 

Après une semaine complète hors-circuit, je n’ai plus de fièvre mais je ne suis pas encore guérie. Je suis même totalement épuisée en vérité, laminée, la toux et la tête dans un étau, trop abattue pour reprendre la course. Pourtant j’entends la leçon de l’herpès. La leçon assénée à coups de crochet suivi d’uppercut puisque depuis hier le virus rempile pour un deuxième round sur le même ring. Comme s’il ne l’avait pas déjà mise K.O., la boxeuse amoureuse.

J’entends mes cellules qui sont à terre déclarer forfait, et les autres, celles qui nettoient, réclamer une détox. Au mois de juillet ?, je m’étonne.
Non mais rhum et mojitos ça va, elles disent. Ce qu’on veut, c’est une détox é-mo-tion-nelle.

Fais une pause là. Tu vois bien que c’est pas bon pour toi. Repose-toi. Détache-toi. Abandonne ce qui ne t’appartient pas. Ensuite seulement tu choisiras avec plus de discernement quoi donner et à qui. Allez. S’te plaît.

J’entends comme je suis lasse et je me souviens que le monde est vaste. Que je ne dois pas me laisser enfermer dans un petit rôle que je ne veux pas jouer, parce que c’est ça la frustration, l’impuissance, la culpabilité et la colère rentrée qu’exprime l’herpès.
Je me souviens que moi mon moteur c’est l’amour (newsletter 83 # 20 juin 2021), pas la peur, que mon chemin est peut-être plein de détours mais qu’il est libre et heureux.

On peut être libre et heureux.

 

Libre et heureux. Quand le dernier de tes enfants te rappelle c’était quoi déjà le sens de tout ça (tatouage Malabar et philosophie, août 2020).

 

Prêt(e) pour un blind test paroles pour deviner ma chanson de juillet ?

Ne prends plus les promesses au sérieux
On peut être libre et heureux

Alors ? Une idée ?

Même le jour où l’on croit au destin
Un ami sourit et vous montre l’autre chemin

Ça ne vous dit rien ? C’est dur, hein ?
Et juste avant :

Il a toujours vécu dans l’illusion
Elle a dû en tirer des conclusions

Non ? Même pas un petit air qui vous vient sur le bout de la langue ?
Allez j’ai pitié de vous, je lâche tout dans les quatre prochains vers… GO !

Je voudrais tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air
Je veux entrer dans la danse
Aller vers la lumière…

 

Ouiiii ! C’est Raiponce ! Et grosse surprise de trouver une référence Disney ici !
Comme quoi tout arrive. Enfin pas TOUT non plus, t’emballe pas…
Moi j’emmerde la sérénité – n’en déplaise à ma copine Adeline et à la Petite Souris au Japon. Et la sérénité m’emmerde aussi pas mal, faut reconnaître. Mais depuis que je sais qu’Anne Sylvestre n’était pas seulement cette femme libre qui voulait se regarder sans honte et sans regrets (piqûre de rappel ici), qu’elle a aussi écrit qu’« une femme qui atteint la sérénité est une femme qui a abandonné le combat », j’assume mieux. Le combat d’être vivante.

J’emmerde la sérénité et j’aime Raiponce parce que si c’est pas serein, au moins c’est vivant et joyeux ! (Surtout la fin quand son amoureux lui coupe les cheveux  😉 )

 

Clip vidéo : générique de fin de Raiponce, produit par Disney, 2010.

 

Je voudrais, générique de fin de Raiponce.

C’est une fille pleine de bonnes intentions
Lui, un homme de sa propre invention
Elle n’attendait personne, il est arrivé
Et quand il ose lui demander
Qu’est-ce que vous cherchez ?

Elle dit :
Je voudrais tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air
Je veux entrer dans la danse
Aller vers la lumière
La lumière de mon enfance
Mettre fin au mystère
Je voudrais tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air

Il a toujours vécu dans l’illusion
Elle a dû en tirer des conclusions (conclusions)
Même le jour où l’on croit au destin
Un ami sourit et vous montre l’autre chemin

Il dit :
Je voudrais tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air
Je veux entrer dans la danse
Aller vers la lumière
La lumière de mon enfance
Mettre fin au mystère
Je voudrais tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air

Ne prends plus les promesses au sérieux
On peut être libres et heureux
Et ne cherche plus ta voie
Avance et devant toi, oh

Laissez-moi tenter ma chance
J’ai besoin de changer d’air
Laissez-moi tenter ma chance
Aller vers la lumière
La lumière de mon enfance
Mettre fin au mystère
Laissez-moi tenter ma chance
Mettre fin au mystère

 

Belle (vas-y, ramasse ton prénom) et Jasmine, princesses Disney dessinées par Amanda Niday pour la Journée internationale des Droits des Femmes en mars 2017. Le rouge à lèvres c’est pour cacher l’herpès, tu crois ? À force de se taire, je veux dire ? À force de faire ce qui est attendu ?

 

Le making-of de l’article

Estimez-vous chanceux(se) avec Raiponce parce que j’étais à deux verres de nigari de vous infliger ce rêve bleu
Ce n’est pas la fièvre qui m’a troublée. Un jour, il y a longtemps, j’avais apprécié ces paroles qui inventent un nouveau monde en couleurs où personne ne nous dit c’est interdit. Et puis :

Je suis montée trop haut
Allée trop loin
Je ne peux plus retourner d’où je viens

Ça m’avait parlé.

Mais après ils m’ont tellement saoulée, l’autre Aladdin de Disney là, si arrogant, si sûr de lui sur son tapis à la con, et Jasmine avec sa taille trop fine et ses cheveux trop longs, que j’ai laissé tomber. En plus, quand je revisionnais le clip à mon bureau, le Marcass’ (8 ans) qui était pourtant plongé dans ses jeux vidéo, m’a lancé :

– Mais arrête la Mam’, sérieux ! Elle est trop noob* cette chanson !

Et je me suis dit : il a raison, elle est carrément noob cette chanson.
Souvent les mots bleus rendent plus heureux que les images convenues qui les asphyxient.

https://www.paroles.net/alladin/paroles-ce-reve-bleu

 

Ça m’énerve. Mais c’est sans doute parce que je n’ai pas la taille assez fine et que je suis rien qu’une jalouse.

 

* Si vous ne savez pas ce que signifie « noob », eh bien je ne sais que vous dire et encore moins vous l’expliquer. Trouvez-vous un enfant un peu cool qui joue aux jeux vidéo. Ou, à défaut, un(e) instit’, un parent, enfin quelqu’un qui fréquente un enfant un peu cool qui joue aux jeux vidéo. Sinon c’est dommage mais je pense que vous survivrez sans.

En revanche, ne passez pas à côté de mon dernier article, Le cœur (et les couilles) sur la table.
Je sais que la fin d’année scolaire est speed et épuisante (demande à mon putain d’herpès de sa mère), néanmoins je me permets d’insister : vous allez être en vacances, un jour, bientôt. Lisez mon article, et surtout, écoutez ces deux podcasts formidables de Victoire Tuaillon que sont Le cœur sur la table et Les couilles sur la table.
Ça pourrait bien tout changer à vos relations !  😉

∼∼∼∼∼

En juillet 2018, c’était… des histoires intimes et des histoires d’enfants.

 

2 juillet 2018 : Mes doigts de sorcière (1) (article du Marcass’)

 

4 juillet 2018 : Legalize it

 

6 juillet 2018 : Mes cheveux & moi

 

9 juillet 2018 : Bonnes vacances !

 

13 juillet 2018 : My beloved monster and me

 

17 juillet 2018 : Est-ce qu’ils me manquent ?

 

20 juillet 2018 : Le temps retrouvé

 

24 juillet 2018 : Le parfum Gribitch

 

27 juillet 2018 : Le running & moi

 

31 juillet 2018 : Mes playlists de running

∼∼∼∼∼

En juillet 2019, c’était… Hong Kong, Singapour, Java et la Malaisie.

 

1er juillet : Hong Kong façon guide

 

3 juillet : Sumimasen (Est-ce ainsi que les hommes vivent… au Japon)

 

5 juillet : Treizième arrêt : Singapour

 

7 juillet : Le mouille-fesses : les toilettes à la japonaise

 

9 juillet : Des vieux cons

 

11 juillet : Saint-Gap’ les mollusques (article du Marcass’)

 

13 juillet : Singapour façon guide

 

15 juillet : (Presque) au bout du voyage

 

19 juillet : Mais oui, mais oui, l’école (sur la route) est finie ! (article de Papa Écureuil)

 

22 juillet : Quatorzième arrêt : Java

 

24 juillet : Makan di Jawa (Manger à Java)

 

26 juillet : Java façon guide

 

28 juillet : Tinggal Jawa ! (Au revoir Java)

 

30 juillet : Quinzième arrêt : Malaisie

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En juillet 2020, c’était… de la grande tristesse qui ne transparaissait pas (trop).

 

1er juillet 2020 : Still Alanis

 

5 juillet 2020 : Mon ostéoporose & moi

 

10 juillet 2020 : Ottolenghi part-time lover

 

15 juillet 2020 : Charade

 

20 juillet 2020 : Il y a un an… à Java, en Indonésie

 

25 juillet 2020 : Bref.

 

30 juillet 2020 : Free hugs

 

*****

 

Et vous, que vous inspire juillet ?

Cliquez sur la petite enveloppe dans la barre de droite (ou à la fin de l’article si vous lisez sur votre téléphone portable) et envoyez-moi vos suggestions de poèmes ou de chansons pour août : c’est peut-être le ou la vôtre que je choisirai !

 

 

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