Pastille sexe #1 : Le fond du problème

Illustration de Diglee dans « Baiser après #MeToo – Lettres à nos amants foireux » (p.110).

 

Tout l’été, je vous propose ce que j’ai appelé des « pastilles sexe », comme un peu le pratiquaient les magazines féminins à une époque où je faisais les spécial tests sur la plage. Je ne sais pas pourquoi dans ce type de magazines les dossiers sexualité c’est toujours l’été, à croire que dès la rentrée tu poses à toi et à ton mari (ta femme) une ceinture anesthésiante, et allez salut, on se revoit en avril !
Enfin, je vais pas commencer à m’énerver…

L’idée de mes pastilles sexe, c’est de proposer une piste de réflexion à partir de ce que je lis et entends sur les rapports hommes / femmes et les relations amoureuses hétérosexuelles. Le tout dans un article court – d’où la pastille – avec le présupposé que personne l’été n’a envie de passer du temps seul(e) sur son ordi mais que ce sont d’excellents sujets à discuter entre amis. Et avant tout en couple, bien sûr.

Je sais qu’il y a aussi des préados qui aiment me lire – coucou les filles, je vous fais un cœur avec les mains ♥ – donc je précise que ces pastilles sexe de l’été ne nécessitent pas de contrôle parental comme sur Snapchat et qu’elles peuvent tout à fait être lues et discutées avec des préados. Voire avec des enfants comme chez nous, je me souviens très bien d’une conversation sur le porno l’été dernier en Grèce avec mes enfants qui avaient alors 7, 9 et 11 ans… mais évidemment ça dépend si vous êtes à l’aise sur ces sujets ou pas.  😉

Lisez, réfléchissez, discutez-en à plusieurs et interrogez-vous : c’est comme ça qu’on fait avancer nos représentations !

 

 

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Pour cette première pastille, j’ai choisi une planche de l’illustratrice Diglee, tirée du recueil de lettres d’Ovidie que je suce comme des pastilles cet été : Baiser après #MeToo – Lettres à nos amants foireux (2020).
Elle accompagne la « lettre d’excuses à l’homme qui n’a pas bandé ».

« Voilà, c’est tout ça que j’essaie de te dire, que depuis toujours, tout mon environnement culturel ne cesse de me rappeler qu’en tant que femme, je ne vaux rien tant que je ne suis pas validée par un regard masculin. Que le jour où les hommes ne me regarderont plus du tout, parce que je serai trop vieille ou trop grosse, je perdrai toute ma valeur aux yeux de la société. Voilà ce qu’on m’a enseigné. » (p.113)

Pensez-y ! Partagez aussi, parlez-en, ça vous changera du covid…

 

Dessin de Diglee dans le livre déjà cité (p.115).

 

Et puisque depuis mon article Le cœur (et les couilles) sur la table, je rattrape les épisodes des Couilles que j’ai loupés, cette semaine je vous recommande particulièrement l’épisode 30 : « Ce que la soumission féminine fait aux hommes ».

Une fois de plus, on lève le voile sur le mal que, par ricochets, le patriarcat fait aux hommes – en même temps qu’aux femmes, qui y perdent encore bien davantage évidemment.

L’invitée de Victoire Tuaillon pour cet épisode est la philosophe Manon Garcia, et elle dit :

 

« La valeur des femmes est indexée à l’amour que leur portent les hommes. […] Plus une femme est aimée par les hommes, plus elle a de valeur. »

 

Et bam ! Abîme-toi dans le miroir de la belle-mère de Blanche-Neige !

 

 

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Références

Ovidie et Diglee, Baiser après #MeToo – Lettres à nos amants foireux, éd. Marabulles, 2020.

Podcast Les couilles sur la table, épisode 30 : Ce que la soumission féminine fait aux hommes.
https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/ce-que-la-soumission-feminine-fait-aux-hommes

Manon Garcia, On ne naît pas soumise, on le devient, coll. Climats, éd. Flammarion, 2018.

 

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À suivre
Pastille sexe #2 : Consent is sexy (and required)

 

Vous en dites quoi de mes pastilles sexe pour l’été ? C’est une bonne idée ?