Photo de Patricia Esteban.
Vacances au camping avec mounette et les cousins l’été dernier (juillet 2017).
Douze jours que les babi sont partis en vacances avec mounette et les cousins. Déjà…
Est-ce qu’ils me manquent ?
Absolument pas. Not once. Never.
Ça vous manquerait, vous, les vieux crachats de dentifrice fossilisés au fond du lavabo ?
Franchement ?
Le rÊve du vrai salon
Dès qu’ils sont partis, je commence par ranger la maison.
Pas partout hein, je n’ouvre pas les portes des placards qui débordent de trucs et de machins à trier depuis des lustres, non, faut pas déconner quand même. C’est mes vacances ou quoi ?
Disons plutôt que j’arrache, dans la joie et l’allégresse, tous les draps des babi, avec les alèses, les protège-matelas et tout, je relève lesdits matelas pour les laisser aérer pendant dix-sept jours fenêtres grandes ouvertes, j’entasse les couettes et les oreillers à laver à même le sol dans la salle de bain, et enfin, je range le salon.
C’est ce que j’entends par « ranger la maison » : en fait, je range le salon.
Je ramasse tout ce qui traîne et peut être associé à enfant : legos, pièces de puzzle, hand spinner, rails de train, déguisement de tigre, dessins gribouillés, feutres, gommettes, ciseaux pour gaucher, dizaines de feuilles de rosaces ratées, poissons d’avril en papier… tout ce que je vois et qui, bizarrement, je ne comprends pas pourquoi, n’existe pas dans les magazines de déco.
Je fais ça le matin du tout premier jour, le vendredi de leur départ, après que je les ai déposés chez mounette le jeudi soir (oui, ils ratent le dernier jour d’école).
Et ensuite, pendant dix-sept jours, on kiffe d’avoir un salon.
Pas « oh c’est super votre salle de jeux ».
Non.
Un vrai salon.
Je ne dis pas qu’il ne m’arrive plus de marcher pieds nus sur un p… de casque de Playmobil. Ni qu’on est complètement à l’abri de découvrir une oreille de Monsieur Patate cachée sous l’assise du canapé ou une carte Pokémon enfouie sous la bibliothèque. Mais quand même.
Un vrai salon. Rangé.
Le temps retrouvÉ
Papa Écureuil et moi avons fait le choix que je travaille à élever nos enfants depuis la maison. (C’est un peu bizarre d’écrire ça comme ça, j’ai l’impression de vous parler de poulets qui courent dans mon jardin…)
C’est une décision que nous réinterrogeons régulièrement à deux et que nous renouvelons depuis six ans, parce que, pour cette période de notre vie, c’est le choix qui nous semble le plus adapté pour nous.
N’empêche. Parfois c’est chaud patate, comme dirait la Petite Souris.
Alors quand je me retrouve seule, je veux dire vraiment seule, seule à pouvoir enfin penser dans ma tête quinze minutes entières qui se suivent, sans que je sois interrompue par un petit être qui hurle parce qu’il s’est coincé les doigts dans la porte, ou par un autre qui veut que je répare son épée ou son lance-pierres, ou par celui d’avant qui n’arrive pas à s’essuyer tout seul parce que son caca est trop mou (et qu’en plus il s’est coincé les doigts dans la porte, tu suis ou quoi ?), eh ben je kiffe ma life.
Alors imagine dix-sept jours… c’est carrément Noël en plein été !
Je fais la danse de la joie entre le risotto aux langoustines et petits légumes qui mijote pour deux adultes seulement, et la machine à laver qui ne fait pas de bruit parce qu’elle ne tourne pas, voilà.
Et les babi en vacances, je ne sais même pas exactement où ils sont. On me l’a dit mais j’oublie aussi sec. Je n’appelle pas. Je n’écris pas. J’envoie éventuellement un texto de temps en temps, allez.
(Et Papa Écureuil non plus, pour ceux qui se demandent si. Ben non. Même pas un texto.)
Et moi, est-ce que je leur manque ?
Je ne crois pas non plus.
Ils me disent que je leur ai manqué quand on se retrouve et que je les serre fort dans mes bras, oui, mais honnêtement, vous avez vu la photo en tête d’article ? J’ai l’air de leur manquer ?
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N.B. N’oubliez pas le Défi #1 : Forbans ici !
Vous avez jusqu’au 31 juillet pour proposer vos idées sur la photo-dossier…
Et vous, les vacances ?
Jamais sans vos enfants ?
Ou bien vous vous jetez aux pieds de vos parents ou/et beaux-parents ou/et qui voudrait bien pour qu’ils acceptent de prendre leurs petits-enfants, ne serait-ce que trois jours ?
