Mon trésor du mois de mai 2023

Photo : Ma tarte au chocolat aux câpres de ce week-end (26 mai 2023).

 

Mon trésor du mois est cette tarte au chocolat que vous voyez sur la photo. Elle a été l’ultime pépite de toutes mes préparations de ce week-end où j’ai reçu successivement un certain nombre de personnes.
J’aime que l’on se sente libre de venir chez moi les mains vides parce qu’il n’y a rien que j’aime davantage, moi, quand je suis invitée à mon tour, que n’avoir rien à penser, rien à préparer, rien à apporter. Avec le plaisir décuplé de goûter quelque chose que je n’ai pas moi-même cuisiné, que peut-être, je ne connais pas encore.
La contrepartie, évidemment, c’est que c’est beaucoup de travail quand c’est moi qui reçois. Et pour que j’aie envie d’attacher mon tablier devant les étapes longues et souvent fastidieuses que ce travail nécessite alors que je préfèrerais, de loin, aller courir ou me mettre à mon bureau pour écrire, il faut que ma curiosité soit éveillée.

La première chose qui allume ma curiosité, mon moteur pour démarrer, c’est Continuer la lecture de « Mon trésor du mois de mai 2023 »

Ce que cuisiner veut dire

Photo : Le flan au chocolat que j’ai fait pendant qu’on avait le covid (novembre 2021). On n’a rien senti… sauf les garçons non-covideux qui n’avaient pas perdu le sens du goût et qui l’ont trouvé super bon. Mais j’ai noté que la texture ne me paraissait pas assez flan. Pour un flan, je veux dire. Parce que si j’avais voulu faire un fondant truffé au chocolat, j’aurais fait un fondant truffé au chocolat, t’as vu. Mais pas là.

 

J’emprunte le titre de mon article à l’ouvrage du sociologue Jean-Claude Kaufmann dont c’est le sous-titre (Casseroles, amour et crises – Ce que cuisiner veut dire, éd. Armand Colin, 2005) et que j’avais trouvé passionnant il y a des années de cela.

 

Les nouvelles interdictions nationales et internationales éloignent encore un peu plus la possibilité de voyager, ou même simplement d’aller à la rencontre de l’autre. C’est triste. La peur, la haine, le repli, la stigmatisation, ça me fait du noir à l’intérieur. Si j’écris là-dessus, je vais m’y noyer. Alors, avec le mot CONFIANCE que j’ai choisi pour éclairer mon année, je préfère partager ce qui me met en joie. Peut-être vous aussi vous avez besoin de réconfort, le temps qu’il faudra.

Et ce qui me met en joie, devinez quoi, c’est le voyage et la cuisine qui fait voyager. Celle qui permet que s’ouvre en nous l’intimité de l’autre pour peu qu’on en ait la curiosité. Ce qui me met en joie, c’est l’amour qu’on donne quand on cuisine pour quelqu’un et l’amour qu’on reçoit quand on mange un plat qui a été cuisiné pour nous.
T’imagines pas l’émotion, les larmes de ma copine Adeline quand je lui apporte une soupe, une part de gâteau, un pain ou des biscuits que j’ai préparés. Et pourtant je le fais tout le temps !
Enfin si tu crois que tout ça c’est que du blabla, cuisine pour moi. Tu verras… Continuer la lecture de « Ce que cuisiner veut dire »

Le pire endroit du monde

Photo : Cet été, dans un des plus chouettes endroits du monde (île de Sifnos, août 2021).

 

Si vous êtes abonné(e) à ma newsletter, vous savez que le covid s’est récemment invité chez nous. Que Papa Écureuil a repris le travail, la Petite Souris le chemin du collège, mais que les garçons qui sont négatifs au PCR et qui vont bien doivent rester confinés à la maison. Donc avec moi. Jusqu’à la fin du mois. Reprends un rhum, ça va aller.

C’est le moment où je m’aperçois que je n’ai pas publié d’article dans cette joyeuse catégorie de VIVRE qui s’appelle Vis ma vie de maman depuis bientôt six mois… et pourtant je peux t’assurer qu’ils sont bien là ! Tous les trois, ceux qui font de moi une maman, chacun avec sa problématique.

De :

Franchement tout le monde au collège a un portable, je suis LA SEULE à pas en avoir. Toi et papa vous vous rendez pas compte comment je me sens…

À :

Mais maman, JE PEUX PAS mettre mon manteau par-dessus mon kimono parce que la manche de mon kimono elle est trop courte et elle reste coincée dans la manche de mon manteau, je peux pas la tirer et ça m’énêêêêrve, tu comprends ? Ça m’énêêêêrve trop !

En passant par :

Tu dirais que c’est quel dinosaure qui est apparu en premier sur Terre ? Le coelophysis ou l’eoraptor ?… Et si mon blob est mort mais que je mets une boîte sous le radiateur avec dedans un bâton mouillé et un sopalin mouillé pendant un mois, à ton avis est-ce que ça peut faire naître un autre blob ? Si j’oublie pas de l’humidifier, est-ce que il peut vivre ? Continuer la lecture de « Le pire endroit du monde »

Mange tes pâtes !

Photo : Notre carte d’Italie des pâtes (février 2021). Réalisée par les enfants sous la supervision de Papa Écureuil.

 

La scène que je vais vous raconter maintenant se passe le mercredi d’avant les vacances de février. Pas confinées mais couvre-feutées. Avec enfants. Sans partir. Confinées quoi.

Dehors, dans notre garde-manger sous l’escalier, j’ai retrouvé une bouteille de rhum artisanal.
Il était encore un peu tôt mais j’avais passé le mercredi ENTIER seule avec mes enfants (7, 9 et 11 ans) sans même un café clandé le matin. Donc pour moi, comme pour Fred-ma-cops à qui j’ai pensé précisément à ce moment-là, il était carrément l’heure. Du rhum. Certains jours, surtout le mercredi, on devrait commencer à boire dès qu’on se réveille. Oh je sais que c’est définitivement pas comme ça que je vais vieillir comme Claire Chazal (newsletter 76 # 28 février 2021) mais bon. C’est facile pour vous, ça se voit que vous vous êtes pas fait attaquer par un T-rex au saut du lit ! En une seule morsure, le T-rex peut arracher 70 kg de viande, je vous signale. C’est plus que tout le corps de Papa Écureuil (il m’a dit que j’ai le droit de le dire).

Enfin. Donc encore un peu tôt pour l’appeler apéro dans la vie des gens normaux, ce mercredi, je me suis servi un grand verre de rhum pur, et puis après, Continuer la lecture de « Mange tes pâtes ! »

L’homme est un animal

Photo : Quand tes parents te forcent à partager les hauts de cuisses de poulet avec ta grande sœur et que, pour ton deuxième morceau, tu dois te rabattre sur un pilon…

 

Le Marcass’ (7 ans) :

– Moi je veux deux enfants quand je sera grand : un garçon et une fille, comme ça c’est bon.

C’est bon quoi tu sais pas, mais c’est bon. La parité disons.

À table, plus tard, avec un sens certain de l’observation :

– Est-ce que, quand on a des enfants, on est obligés de leur laisser les hauts de cuisses de poulet rôti ? Continuer la lecture de « L’homme est un animal »