Froid février

Photo : Balade de février sur les bords de l’Oise (février 2021).

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

 

Quand je pense février, je pense froid, pluie, et l’hiver n’est pas fini.

La lumière c’est qu’en préparant cette récap’, j’ai relu mon article La Saint-Valentin & moitouche-moi avec ta flèche je te nique ta mère – je rigolais toute seule ! Parfois je m’énerve vraiment d’un coup, je pars comme une fusée et j’arrive plus à m’arrêter…
Alors puisque février est « le mois des amoureux », comme je l’ai vu écrit en gros sur une putain de devanture de parfumerie, je vous propose ce poème d’Aragon qui me serre toujours le ventre.
Ce poème de Prévert qui reste un de mes poètes préféré (v’là la rebelle).
Ce poème de Pablo Neruda qui dit j’ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche.
Ce poème de Louise Labé qui me brûle et me noie.

 

 

Bon c’est vrai, pour février j’ai galéré. Je choisissais le poème et puis il s’échappait comme une étoile de mon épuisette. J’en attrapais un autre, des poèmes d’amour je ne connais que ça, et hop encore il me filait entre les doigts. J’étais triste.
Mais avant-hier lundi (c’était l’anniversaire de ma chouette), j’ai passé une journée spéciale, loin de la maison, et une amie de ma mère qu’on appelle Domi et qui est aussi une fervente lectrice de mon blog, m’a parlé d’un auteur que je ne connaissais pas : Jérôme Attal.

Quand je suis rentrée chez moi le soir, j’ai cherché si par hasard Jérôme Attal avait écrit des poèmes. Pour mon épuisette triste. Et j’en ai trouvé un, un seul poème, sur un blog nommé « Le petit carré jaune », dans une rubrique nommée « L’été jaune carré ».
Ça ne vous dit probablement rien à vous, mais pour moi en ce moment, ce feu croisé de jaune, c’était assez dingue déjà.

Enfin, en lisant le poème, j’ai su que c’était celui que je cherchais ces dernières semaines.

J’ai pourtant hésité à le publier ici, notamment parce que ce n’est pas comme un poème qui m’habiterait depuis toujours. Mais je crois qu’on devrait être plus attentif(ve) aux hasards de la vie. Mieux écouter ses coïncidences et synchronicités.
Un peu comme cette bande dessinée (aujourd’hui on dirait plutôt « roman graphique ») que j’ai aperçue à travers la vitrine de la bibliothèque depuis le trottoir d’en face comme si elle se jetait dans mes bras. J’ai traversé, je suis allée l’emprunter, c’est ce que je lis en ce moment la nuit et ça me renverse.
Vous la verrez bientôt apparaître dans la barre de droite du blog…

 

Devine…

 

 

Jérôme Attal, Poésie.

J’étais comme une pieuvre tu sais
et je voulais vraiment
qu’elle s’endorme au fond de mes bras
dans les tréfonds de mes bras
Rien ne m’intéressait plus alors
que mon destin de pieuvre
Il n’y avait plus d’existence aucune
J’étais comme une pieuvre et la lumière
ne m’atteignait même pas
ni celle du soleil
ni celle de la surface
pas même celle des autres
J’attendais ce moment où sa lumière à elle
ne m’atteindrait plus
alors je nierai
en la présence des autres que je me suis intéressé à elle
une seconde je nierai
Je nierai l’amertume et le désir
Je nierai les nuits à me rendre malade
à ne pas dormir je nierai
Je nierai le sud et je nierai le nord
Je nierai les régions traversées avec penser à elle pour seul paysage
Je nierai la souffrance quand elle se détournait de moi
pour les plaisirs simples
Je nierai la brûlure de mes genoux loin de ses genoux
Je nierai que les foules ont un visage
que les fêtes ont un visage
que les projets ont un visage
et que les visages au quotidien ont le visage
laid et glaçant de nos séparations.
Je nierai que penser à elle m’a permis de m’endormir
autant qu’il m’a tenu comme un animal apeuré
au cœur des nuits solitaires
Je nierai le plus possible
pour en dire le plus possible
comme pour en taire le plus possible.
Tout garder
Garder chaque sensation jusqu’à l’étouffement
Le juste étouffement des circonstances perdues.
J’étais comme une pieuvre tu sais
avec trop de bras pour une seule idée fixe.

 

Merci Domi.

∼∼∼∼∼

En février 2018, c’était… encore les débuts du blog.

 

2 février 2018 : Eh mais les scones, c’est trop bon quoi ! (1) (le tout premier article du Marcass’)

 

9 février 2018 : Londres façon guide

 

16 février 2018 : Bye bye London ! (Au revoir Londres)

 

23 février 2018 : Pourquoi partir ? (le tout premier article de Papa Écureuil)

∼∼∼∼∼

En février 2019, c’était… le retour en Australie, puis la Thaïlande.

 

1er février 2019 : Les reptiles d’Australie (article du Grand Lièvre)

 

2 février 2019 : L’amour au bord du canal

 

6 février 2019 : There and back again, histoire d’un aller-retour (article de Papa Écureuil)

 

8 février 2019 : J’ai vu mon wombat ! (article du Marcass’)

 

10 février 2019 : Les animaux d’Australie

 

12 février 2019 : Notre semaine à Sydney, Australie

 

14 février 2019 : Australie façon guide

 

16 février 2019 : Goodbye Australia ! (Au revoir Australie)

 

18 février 2019 : Septième arrêt : Thaïlande

 

20 février 2019 : Sawat dii khaa Thailand ! (Bienvenue en Thaïlande)

 

22 février 2019 : L’école & moi

 

24 février 2019 : Kinne in Thailand (Manger en Thaïlande)

 

26 février 2019 : La Petite Souris a 10 ans !

 

28 février 2019 : Liberté surveillée (Est-ce ainsi que les hommes vivent… en Thaïlande)

∼∼∼∼∼

En février 2020, c’était… le spleen.

 

10 février 2020 : Le syndrome de Calvin

 

14 février 2020 : La Saint-Valentin & moi

 

18 février 2020 : My recovery running playlist

 

22 février 2020 : Il y a un an… en Thaïlande

 

26 février 2020 : Le dimanche en famille

 

29 février 2020 : Une affaire de mec

 

*****

 

Et vous, que vous inspire février ?

Cliquez sur la petite enveloppe dans la barre de droite (ou à la fin de l’article si vous lisez sur votre téléphone portable) et envoyez-moi vos suggestions de poèmes ou de chansons pour mars : c’est peut-être le ou la vôtre que je choisirai !

 

 

Attention !
Plusieurs abonné(e)s de ce blog m’ont rapporté que la newsletter de Let’s go fishing ! arrive systématiquement dans les spams de leur boîte mail. Est-ce le cas pour vous aussi ? Si oui, pouvez-vous la définir comme « non-spam » ? Cela règle-t-il le problème ?

 

 

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