Le syndrome de Calvin

Photo : Si le Grand Lièvre me retrouve le strip en français, je changerai la photo. Mais ça peut prendre du temps parce qu’il y a chez nous une pleine collection de Calvin et Hobbes appartenant à Mickaël avec des albums en français et d’autres en version originale, de sorte que père et fils peuvent lire en même temps et se marrer tous les deux des mêmes trucs qui, la Petite Souris, le Marcass’ et moi, nous passent totalement à côté…

 

Depuis qu’on est ensemble, avant même d’avoir des enfants, Mickaël me dit que je souffre de ce qu’il appelle : le syndrome de Calvin.
(Bon, en réalité il y a des niveaux dans la souffrance. Celle-là ça va. Facile.)

Si vous n’êtes pas un petit garçon, et pas non plus un papa qui se souvient qu’il a été un petit garçon, il est probable que vous ne sachiez pas de quoi on parle. Moi non plus, avant de vivre avec Mickaël, je ne savais pas. Rapport à ce que j’ai découvert – et aimé – la BD sur le (très) tard, et pas n’importe quelle BD. Pas Calvin & Hobbes par exemple.
Comme je ne suis pas un petit garçon. Et pas non plus un papa.

 

Le syndrome de Calvin se manifeste de la façon suivante : les jours d’école ou de travail, tu dors profondément, tu peux pas te saquer quand ton réveil sonne (ou le réveil de la personne près de qui tu dors). Mais les matins de week-end ou des vacances, tu te réveilles naturellement à l’aube, plein(e) d’énergie pour faire plein de trucs.

 

Je vis à fond le syndrome de Calvin. Quoique, pas tout le temps. Mes nuits se suivent et ne se ressemblent pas, alors mes matins non plus. Parfois moi aussi j’ai besoin de sommeil.
Parfois c’est mercredi et je ne me lève pas.

Les babi vivent à fond le syndrome de Calvin. Quoique, aussi.

En fait ce qui se passe pour eux et pour moi, c’est que : on ne se lève pas forcément à l’aube les matins de week-end ou de vacances ou de mercredi, MAIS, si on se lève à l’aube, alors c’est que c’est forcément un matin de week-end ou de vacances ou de mercredi.
Jamais les jours d’école.
T’as qu’à voir la tête de Lulu devant ses tartines.

 

 

Et Papa Écureuil ?

Papa Écureuil ne vit pas le syndrome de Calvin.
Papa Écureuil aimerait pouvoir dormir le matin aussi longtemps qu’il le souhaite à chaque fois que c’est possible. Le week-end, les vacances, les jours fériés.
Surtout, Papa Écureuil aimerait ne pas avoir à secouer chacun de nous quatre à six fois individuellement les matins d’école quand son réveil sonne.

Mais coordonner les désirs de chacun, c’est difficile. Ça s’appelle vivre ensemble.

En ce moment c’est les vacances de février. Donc les babi et moi on se lève tôt. On sait pas ce qu’on va faire mais on est au taquet. On vit à fond le syndrome.
Parfois, Papa Écureuil aimerait rester avec nous au lieu d’aller travailler. Et puis non. Finalement.

 

Bill Watterson, Calvin et Hobbes, tome 13 « Enfin seuls ! », éd. Hors Collection.

 

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Et vous, le syndrome de Calvin ça vous parle ?