Les animaux de Nouvelle-Zélande

Photo : Un oyster catcher, le coup de cœur de papa Écureuil, sur la plage de Cannibal Bay, près d’Owaka dans l’île du Sud (Nouvelle-Zélande, décembre 2018).

 

La faune et la flore néo-zélandaises sont particulièrement marquée par l’endémisme : 75 % des plantes de l’île n’existent nulle part ailleurs ! D’où, probablement, l’extrême rigueur de la bio-sécurité à l’arrivée dans le pays

Beaucoup d’animaux, sans prédateurs et protégés par leur situation insulaire, sont devenus peu à peu moins combatifs. Certains oiseaux ont ainsi perdu l’habitude puis carrément la capacité de voler, comme le kiwi, animal emblématique du pays, ou le moa, aujourd’hui disparu et qui fut le plus grand oiseau du monde (jusqu’à 3,50 mètres de haut).

 

Bien sûr, c’est interdit de prendre des photos. Et moi il y a plein de règles, voire de lois, que je ne respecte pas mais quand on te dit c’est interdit de prendre des photos pour respecter la vie des animaux ou dans un musée pour préserver les peintures, je ne supporte pas les gens qui le font quand même
 
Les Big Five

Ainsi nommés parce que ce sont les cinq animaux les plus représentatifs (et totalement endémiques) de la Nouvelle-Zélande.

 

Le kiwi

En premier et avant tous les autres bien sûr, le kiwi, indissociable de la Nouvelle-Zélande.
Pourtant, la plupart des Néo-Zélandais n’ont jamais vu de kiwi en vrai et en apercevoir un demeure un privilège – au même titre que rencontrer une baleine par hasard (et pas sur un gros bateau de touristes).
Nous avons eu cette chance, un peu forcée car pas en pleine nature, mais dans une réserve protégée, la Willowbank Wildlife Reserve de Christchurch. Après l’île Stewart, c’est le deuxième endroit du pays où on peut voir des kiwis. En captivité donc. Et même là, dans leur espace protégé, dans l’obscurité, la rencontre n’est jamais assurée.

Nous étions donc contents de réussir à en voir un. Son long bec, ses plumes qui ressemblent à des poils, ses pattes et tout.

 

Pour celles et ceux qui n’en ont jamais vu, voilà à quoi ressemble un kiwi.

 

« C’est quand même un drôle d’oiseau », a dit papa Écureuil. (Qui kiffe les oiseaux. Et les canards.). Incapable de voler, comme nombre de ses congénères dégénérés protégés, le kiwi vit la nuit et passe sa vie au ras du sol, dans les fourrés.

Il y a cent ans, on estimait le nombre de kiwis à cinq millions mais aujourd’hui ils ne seraient plus que 50 000, victimes des prédateurs introduits par l’homme, tels que le furet amené sur l’île pour chasser les lapins et qui préfère les kiwis, ou encore le chien et le chat.
Trois des six sous-espèces de kiwis sont désormais menacées de disparition, et 55% de la population totale des kiwis se regroupe maintenant sur l’île Stewart, au sud de la Nouvelle-Zélande.

 

Le kea

Le kea est le seul perroquet de montagne au monde. Il est surnommé « le perroquet farceur » parce qu’il a tendance à piquer les affaires des humains, et des touristes plus particulièrement. Sacs à dos, chaussures… Notre guide dans le Fiordland a raconté une histoire connue selon laquelle un kea se serait enfui en emportant le passeport d’un touriste écossais !

 

Ses couleurs sont magnifiques. Mais vous ne les voyez pas sur la photo !

 

Pour une raison inconnue, le kea raffole des joints en caoutchouc, c’est pourquoi on le trouve souvent sur les parkings, sous les vans et autres véhicules. Je justifie ainsi ma deuxième photo, sur le chemin retour du Milford Sound, dans la région des fjords (mais c’est véridique !).

 

Dans la Gertrude Valley à Fiordland, en revenant du Milford Sound. Là non plus vous ne pouvez pas voir ses couleurs. Faut venir… (si vous êtes ornithophile, ce pays est pour vous).

 

Le kaka

Le kakariki, qu’on appelle communément « kaka » en maori et dont le nom en français est le nestor superbe, est surnommé « le perroquet du bush ». Il ressemble pas mal à son cousin, le kea, mais ses couleurs sont moins flamboyantes. Et puis il vit dans la forêt où il ne s’approche pas des humains. Il passe la majeure partie de son temps caché haut dans les arbres, donc c’est bien plus difficile de voir un kaka que de voir un kea.

 

Photo un peu floue. Excusez-moi bien. Je suis pas photographe animalier. Je suis pas photographe tout court.

 

Le takahe

Le takahe est encore un oiseau qui sait pas voler. Moi je trouve ça complètement dingue, mais bon. C’est pour vous dire à quel point ce pays est safe. Bref. Le takahe était porté disparu jusqu’à ce qu’on retrouve sa trace en 1948. Maintenant il est protégé. Puisqu’il sait pas voler. (Pardon. J’arrête j’arrête.)
Nous n’avons pas eu la chance d’en croiser. Ni à la Willowbank Wildlife Reserve de Christchurch, ni à Fiordland, la région des fjords, où nous avons pourtant passé un certain temps.

 

Un panneau qui parle du takahe à la Willowbank Wildlife Reserve de Christchurch. Mais même là-bas, on n’en a pas vu.

 

Le tuatara

Le tuatara est une espèce d’iguane à crête dorsale de 50 à 60 cm, surnommé « le fossile du Jurassique ». C’est en effet le seul descendant de l’espèce des sphénodontes d’il y a 200 millions d’années.
Les Maoris, qui le considéraient comme un messager divin, l’ont déclaré taonga, ce qui signifie « trésor particulier ».

 

Un tuatara à la Willowbank Wildlife Reserve de Christchurch. Je ne sais pas où on peut en voir en pleine nature. En fait je ne suis pas sûre qu’il existe encore en dehors des réserves.
 
Les autres oiseaux et canards

Parce qu’en fait, les animaux de Nouvelle-Zélande, c’est que c’est beaucoup des oiseaux et des canards…

 

Le kereru

Le kereru est une sorte de pigeon un peu plus beau plus exotique que chez nous. Mais sinon c’est pareil, il y en a plein en Nouvelle-Zélande et ils se battent aussi pour la nourriture (des feuilles, des fleurs, des fruits).

 

Voilà. C’est un woodpigeon néo-zélandais. Un pigeon quoi.

 

L’oyster catcher

Oyster catcher, mot à mot ça veut dire « attrapeur d’huîtres » mais le nom en français est huîtrier d’Amérique. C’est un oiseau au long bec, pas emmanché d’un long cou, qui lui sert, puissant, le long bec, à ouvrir les coquillages dont il se nourrit. Il vit donc au bord de la mer où la nourriture est abondante et sans cesse renouvelée par les marées.

L’oyster catcher est LE gros chouchou de papa Écureuil. Je vous passe le nombre de photos. Vous en avez une en tête de cet article, et puis vous en avez encore ici. Si vous aussi, vous.

 

« Eux ils étaient des super bignons, ils se déplaçaient deux par deux comme un couple qui reste ensemble. ». Daz coo.

 

L’oyster catcher est LE moment où papa Écureuil se saisit de mon appareil photo. Après je trie. Les 57 photos du même oyster catcher. Qui sont pas pareilles parce que tu comprends, là, il mange un bivalve, et il perce pas la coquille de la même façon que quand c’est une huître. Ah.

 

« Celui-là n’est pas tout noir. Il a le ventre blanc. ». Daz very coo.

 

Le royal spoonbill

Le royal spoonbill (en français : la spatule royale, si si ça existe en vrai) est un autre oiseau que papa Écureuil a aimé photographier. Parce que « c’est fou quand même ce bec en forme de cuillère ! ». Ah oui, c’est fou.

 

À Nugget Point, près d’Owaka dans l’île du Sud, il y avait toute une colonie de royal spoonbills.

 

La photo avec le zoom n’est pas nette. J’ai pourtant dit qu’on était trop loin, mais bon. Quand on aime, la distance ne compte pas.

 

Le pingouin à crête jaune

Le pingouin à crête jaune est un pingouin spécial, dont le nom un peu plus classe est gorfou du Fiordland, et qui ne vit qu’en Nouvelle-Zélande. On l’a attendu, à Nugget Point, mais il n’est jamais venu. Il est ultra protégé donc il y a un mec dont le boulot est de rester sous un abri, dans la falaise, pour surveiller que tout va bien pour les pingouins. Toute la journée il scrute. Le mec, pas le pingouin. Enfin le mec scrute les pingouins, c’est ce que je veux dire.

Il n’y avait que nous alors il nous a expliqué des choses très intéressantes sur la vie des pingouins à crête jaune (nan mais là, je me moque pas, on n’est pas en train de parler d’univalves ou bi ou tri, ou whatever).

 

À Nugget Point, près d’Owaka dans l’île du Sud. Une douzaine de couples de pingouins à crête jaune vivent ici (quand on y est allés).

 

Les pingouins vivent en couple, et quand ils ont un bébé, ils alternent les rôles : l’un part en mer chercher à manger, et l’autre reste avec le petit dans un nid sur la plage (dans la falaise). Si l’un des deux parents meurt, eh ben le petit ne peut pas survivre.

 

Le cygne noir

On avait déjà vu des cygnes noirs en Australie, quand on s’est arrêtés à Swan Lake. Eh ben ici aussi il y en a.

 

Sur le lac de Greymouth, près duquel nous avons dormi en camping sauvage.

  

Le héron

Ah là, avec les hérons, papa Écureuil s’est adonné à une autre série de photos. Heureusement il n’y a eu qu’un endroit, sur le lac de Greymouth dans l’île du Sud. Des hérons aux pattes roses et des hérons aux pattes pas roses. J’avais pas remarqué la différence de couleur avant de charger les dizaines de photos le soir sur l’ordi. Mais ça ne m’a pas empêchée d’apprécier notre petite balade autour du lac, avant la nuit en camping sauvage devant la mer de Tasman.

J’étais devant avec la Petite Souris et le Grand Lièvre, on discutait double vie, espionnage et The Americans. Papa Écureuil était loin derrière avec son greffon. Il prenait des photos de cygnes noirs et de hérons (et d’autres oiseaux inconnus, mais je garde les photos au cas où, pour une collaboration éventuelle avec jaimetellementlesoiseaux.org)

 

Un héron aux pattes pas roses. Sur le même lac de Greymouth, près duquel nous avons dormi en camping sauvage.

 

Le cormoran

J’ai l’impression de me répéter mais papa Écureuil ADORE les cormorans. À Londres, au Sri Lanka, en Australie. Et ici aussi. Il les adore parce qu’ils plongent pour pêcher et ensuite ils se posent, immobiles sur un rocher, et ils ouvrent leurs ailes pour se sécher au soleil. Comme des cormorans. En fait.

 

Un cormoran dans le Parc national Abel Tasman.

 

Le canard à bec bleu ou je sais pas quoi

Papa Écureuil me dit : « Mais si, mets-les quand même dans l’article, c’est pas grave si on sait pas ce que c’est. ».
Je les mets. Je sais pas ce que c’est. Voilà.

 

Ah bah c’est toujours sur le lac de Greymouth, près-duquel-nous-avons-dormi-en-camping-sauvage. On n’y a passé qu’une nuit pourtant, mais Mickaël a vraiment apprécié.
 
Les animaux marins

Il y a bien sûr plein d’autres animaux marins que les cinq que j’ai retenus en Nouvelle-Zélande, notamment tout un tas de poissons, mais bon, comme c’est pas ma passion d’écrire des articles sur les animaux et que personne chez moi ne veut se sortir les doigts pour mettre en mots ses idées, ses souvenirs et ses connaissances animalières parce qu’ils préfèrent tous qui lire son bouquin tranquille, qui ramasser des coquillages ou jouer avec les chatons, qui vivre sa double vie, et qui geindre parce que personne ne s’occupe de lui, eh ben vous avez le maximum de ce que je peux faire. Surtout quand il s’agit d’oiseaux, de canards et de poissons. Ça va. Non, je suis pas énervée. Mais ça va quoi.

 

Tiens, ton poisson !

 

Le lion de mer

Ça j’ai aimé. Partir pour une balade et tomber sur un lion de mer qui fait une petite sieste sur la plage. En plus, c’est le Marcass’ qui l’a vu le premier, en insistant après que le Pap’a dit : « Mais non c’est juste un gros bout de bois ! ».
Dans la vie, il y a deux clans : ceux qui repèrent les lions de mer, et les autres – les birds lovers.
Il est aussi question de lion de mer ici, avec une autre photo.

 

Sur la plage de Cannibal Bay, près d’Owaka dans l’île du Sud.

 

L’otarie

Les otaries de Nouvelle-Zélande sont beaucoup plus petites que les otaries d’Australie. (En Australie, TOUS les animaux sont plus gros, même les mouches et les papillons !)

On a vu pas mal d’otaries ici, dans le Fiordland, mais aussi à Nugget Point, et dans la baie de Tasman entre Kaiteriteri et le Parc national Abel Tasman.

 

Une colonie d’otaries des fjords, vue du bateau dans le Milford Sound.

 

Le phoque

Connaissez-vous la différence entre un phoque et une otarie ?

D’abord, les otaries ont des minuscules oreilles externes, alors que les phoques ont juste un trou. Ensuite, et surtout, les otaries posent leurs pattes au sol pour soulever leur torse et avancer par petits bonds, alors que les phoques, plus adaptés à la vie aquatique, se déplacent au sol en rampant. Pour nager, les otaries palment avec leurs pattes avant, alors que les phoques gardent les pattes plaquées contre leurs flancs et se propulsent en ondulant de leur corps.
Enfin, les phoques sont généralement plus gros. Mais c’est pas vrai tout le temps. L’ otarie blessée qu’on a vue sur la plage de Kennett River en Australie était plus grosse que le phoque de Nouvelle-Zélande.

 

Ah non pardon, c’est Chouch qui fait la saucisse, échoué sur la plage de Medlands dans le Parc national Abel Tasman.

 

Un vrai phoque sur Adele Island, au large de Kaiteriteri. Enfin je croyais que c’était un phoque à cause des oreilles en trous, mais j’ai un doute maintenant…

 

Le dauphin

Quand nous sommes arrivés sur la plage de Hahei, le sauveteur nous a fait signe de regarder un peu plus loin que le bout de notre nez pour voir… un groupe de dauphins ! Comme quoi les Néo-Zélandais sont sympas. Même s’ils attachent leur ceinture dans le quad de la plage pour faire trois mètres sur le sable et aller tracter le bateau des maîtres-nageurs sauveteurs qui vient d’arriver. Un truc de ouf. Je m’en suis pas remise. Tout est ouvert dans le quad, y’a même pas de portes, juste l’armature du véhicule, ça ressemble à ça, voyez, et puis y’a rien d’autre où tu roules que du sable et la mer… MAIS TU METS TA CEINTURE ! Safety first.  😉

 

Exactement la plage où on a vu les dauphins, à Hahei, au nord de la péninsule de Coromandel dans l’île du Nord. Beaucoup plus près que le rocher hein, les dauphins. Je dirais, à peine plus loin que l’espèce de ligne qui apparaît sur la mer sur la droite de la photo.

 

Sinon il y a aussi des baleines qui nagent dans les mers de Nouvelle-Zélande mais c’est comme en Australie : on passe notre temps à essayer de les rattraper dans leur migration. En vain !

 

Au musée Te Papa de Wellington. Le cœur d’une baleine représenté grandeur nature. C’est ludique, les babi peuvent se cacher et ramper à l’intérieur, ils ont adoré.

 

L’anguille

J’avais complètement oublié les anguilles mais le Grand Lièvre m’a dit : « Ce que j’ai préféré à Christchurch, c’est les anguilles. On dirait qu’elles ont la peau douce et j’avais trop envie de les caresser mais j’ai peur en même temps… Et après, celles qu’on a vues en liberté dans le lac devant les sources géothermiques » [à Rotorua, dans l’île du Nord].
Donc voilà. Les anguilles sont dans la place.

Moi comme je vis depuis plus de dix ans avec le plus grand fan de Eels que la terre ait porté, quand je vois écrit « eels », je ne pense jamais aux anguilles. Et pourtant…

 

Anguille aux yeux bleus à la Willowbank Wildlife Reserve de Christchurch.

 

Pour le reste, les animaux terrestres, c’est presque que des moutons et des vaches dont on a déjà assez parlé…

 

*****

 

Et vous les oiseaux, les canards, les poissons, toutes ces espèces qui sont pas des mammifères, vous aimez ?

(Pas à la Boby Lapointe style, je veux dire. Aimer au sens de observer. Puisqu’on ne peut pas caresser.).