Tinggal Bali !

Photo : Au crépuscule, sur une plage au nord de Gili Air, face à Lombok (novembre 2018).
D’accord, c’est pas une photo de Bali pour un article qui dit merci Bali. Ouais bah… Gili Air, c’est vraiment ce qu’on a préféré alors…

 
Notes pour trop tard from Bali

Note n°1

Se souvenir que y’a pas de plénitude qui dure plus d’un éclat de rire à midi, qui ne s’enfuie dans un fracas de verre à minuit. Quand tu as un quotidien avec des enfants (et même sans), c’est obligé que tu aies des problèmes de quotidien, a dit un jour un grand ami à moi dont je remâche souvent les sages et puissantes paroles. Donc même au bout du monde, toujours, le quotidien.

Note n°2

Se rappeler, avec émotion, Gili Air. L’éphémère des choses, la simplicité des gens, et comme on était bien, à ne rien visiter, ne rien s’imposer, décider au jour le jour sans penser à demain.

 

Balade dans Gili Air en fin de journée. Le Marcass’ et le Grand Lièvre avec, dans la main, je sais pas, un bâton sûrement. La Petite Souris toute seule devant.

 

Note n°3

En six semaines de voyage, les babi ont appris et mémorisé pas mal d’anglais courant : hello, what’s your name, how are you, I’m fine, I love you, how old are you, I don’t speak english, a big bottle of water, good morning, some more pancakes please, hungry not angry, bye bye, thank you very much.

À ce vocabulaire de base s’ajoutent quelques noms d’animaux : dog, cat, monkey, peacock, snake and pig. Ainsi que des rudiments de nourriture : rice, chicken, noodle, soup, not spicy, no chilli, no pepper, no cheese, bread, egg, peanut, fruit and vegetables. Watermelon. Mangos.

Et ils savent tous les trois demander : two black coffees, one coffee with sugar, one coffee with milk and sugar, and one cup of cold milk. (Vu que, partout où on est allés, il n’y a que du café ou du thé même pour les enfants. Jamais de chocolat, et c’est même assez exceptionnel qu’on arrive à trouver du lait).

Avec tout ça les babi devraient pouvoir se débrouiller en Australie, non ?!

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Nos meilleurs moments à Bali

Alors moi, déjà avant, j’aimais pas tellement les charades. Mais maintenant que c’est devenu la passion du Grand Lièvre – je ne sais même pas d’où ça lui est venu ni comment c’est possible – et qu’il passe ses journées à en créer encore et encore, sans fin, j’en peux plus, j’ai envie de crier dès que j’entends les mots « mon premier »

 

Le Grand Lièvre

Mon premier est le nom d’une marque célèbre de biscuits français.
Mon second sert à couper les arbres.
Mon troisième vient avant deux.
Mon tout est le prénom d’un lapin à grandes pattes et grandes oreilles !

1/. Inventer des nouvelles charades tous les jours.

2/. Jouer à Aquali avec Marce quand on était à Gili Air.

 

Balade dans Gili Air en fin de journée. Les garçons marchent loin derrière nous. Ils s’inventent des histoires et des jeux qui n’existent que pour eux (Gili Air, novembre 2018).

 

3/. Faire du surf avec une planche dans les super grosses vagues à Jimbaran.

4/. Manger des ramboutans et des mangoustans.

5/. Trouver des beaux coquillages de corail et mes deux billes à Gili Air.

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   Le Marcass’

Mon premier est l’endroit où vivent les grenouilles.
Mon second vient souvent avec le poivre et sert à donner du goût aux aliments.
Mon tout est le prénom du seul animal à défenses de notre famille !

1/. Marcher avec Lulu sur la plage à Gili Air et faire des traces dans le sable avec ma branche en surf pour si on se perd, comme ça on pourra retrouver notre chemin.

2/. Ramasser des trucs dans les rizières pour fabriquer une potion de molle-fesse.

 

Pause dans un chouette petit warung, au milieu des rizières et des cocotiers, loin du tumulte d’Ubud. Dans la coquille de noix de coco calcinée, la fameuse « potion de molle-fesse » (Bali, novembre 2018).

 

3/. Me baigner tout nu avec maman dans la mini piscine de notre maison à Jimbaran.

4/. Sauter dans les super grosses vagues avec le Pap’ à Jimbaran.

5/. Regarder sous l’eau les poissons multicolores et les oursins et les étoiles de mer à Gili Air.

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La Petite Souris

 Mon premier est l’endroit où on prend le train.
Mon second est un synonyme de « année ».
Mon troisième est le bruit que fait le serpent.
Mon tout est le prénom français d’une petite fille qui s’appelle Kumari !

1/. Faire du snorkeling avec papa pour observer les poissons à Gili Air.

2/. Boire le jus d’une noix de coco fraîche pour la première fois de ma vie : c’est trop bon !

3/. Manger des mangoustans.

4/. Jouer avec les chats dans la guest-house de Gili Air.

Je suis tellement bien à Gili, j’ai pas envie de retourner à Bali. Y’a pas de voitures ici, donc j’ai pas peur quand Lulu traverse, et y’a pas de chiens non plus, c’est trop bien !

5/. Trouver notre petit chemin secret à Ubud, et commander un vrai jus de citron pressé sans sucre ajouté dans le warung qu’on a découvert au milieu des rizières.

 

Dans le verre de jus de citron pressé, c’est pas un gressin, c’est une paille en bambou. Et c’est encore dans le petit warung au milieu des rizières, dont j’ai déjà parlé plein de fois. La Petite Souris a dit : « Mais le chemin qu’on prend pour y aller quand on est à Ubud, on dirait exactement comme la rue invisible dans Le Garçon et la Bête pour quitter la ville ! »

 

L’œil de la Petite Souris
J’ai adoré le dernier jour, quand maman m’a donné le fer à cheval qu’elle a trouvé à Gili Air. Après on l’a caché dans son sac sinon papa dit qu’on doit rien emmener parce qu’on a déjà trop d’affaires…  🙁
Mais moi j’aimerais bien le garder et le ramener à la maison en France. C’est un porte-bonheur, et puis c’est rare de trouver un fer à cheval sur un chemin quand même !

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 Papa Écureuil

Mon premier est la note de musique qui vient après ré.
Mon second est la onzième lettre de l’alphabet.
Mon troisième sert aux oiseaux pour voler.
Mon tout est le prénom du Pap’ !

1/. Passer une semaine sur la petite île de Gili Air.

Ce que j’ai préféré à Bali, c’est Gili Air et Lombok… quand on n’était pas à Bali en fait !

2/. La vue sur Lombok, la brume accrochée dans les montagnes, depuis la plage de Gili Air.

3/. Me balader dans les rizières où il n’y avait personne au-dessus de Ubud, au fond de notre chemin secret.

4/. Vivre une semaine à Jimbaran dans notre petite maison.

5/. La vue depuis le sommet du Mont Batur.

 

Le lac du Mont Batur au petit matin, en redescendant du volcan (Bali, novembre 2018).
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Maman Ourse

Mon premier est le contraire de bas.
Mon second vient après un.
Mon troisième est un grand poisson tout plat qu’on pourra voir en Australie.
Mon tout est le prénom de la Mam’ !

1/. Dans un taxi sur la route pour Ubud, je suis assise derrière avec les babi quand papa Écureuil, à l’avant, se fâche contre le chauffeur et lui dit : « I don’t want you to do that again, man. It’s my family in your car. So I tell you, DON’T DO THAT AGAIN ! ». J’ai kiffé.

2/. Écrire sur la plage de Gili Air, à l’ombre sur une table en bambou posée dans le sable, pendant que papa Écureuil initie les babi au snorkeling.

 

Ce que je vois, à quelques mètres de la table où j’écris. Des meubles pour aménager les maisons qu’on reconstruit après le séisme du mois d’août. En face, les montagnes de Lombok (Gili Air, novembre 2018).

 

3/. Rencontrer Anti, la femme qui tenait le petit warung en face de notre guest-house à Gili Air (le Hello Lumbung Warung, j’en parle ici). L’éclat de son sourire, son humilité, et son curry végane au tofu et au tempeh medium UP spicy…  🙂
J’étais émue le dernier jour quand elle m’a dit qu’elle était heureuse de parler avec moi, que ça lui faisait « du chaud », et qu’elle nous remerciait de lui donner notre avis sur son warung parce que ça lui permettait de « grow up ». Je me suis sentie tellement proche à ce moment-là parce que moi aussi je pense : comment grandir sans les autres ?

4/. Voir les magnifiques rouleaux des vagues de l’océan Indien à Jimbaran.

5/. Sentir fort que Mickaël et moi on est toujours en phase, avec les babi comme dans les endroits qu’on traverse, les zones touristiques ou les petits coins reculés. Éprouver une profonde gratitude envers lui pour avoir choisi notre itinéraire à Bali et à Gili dans des lieux épargnés par le tourisme de masse.

 

Le soir sur la plage de Lombok d’où partent les bateaux pour Gili Air (novembre 2018). On était les seuls touristes. Comme d’hab’, on tourne la tête cinq minutes (enfin moi c’était pour fumer une kretek), et il n’en faut pas plus au Grand Lièvre pour se trouver un nouveau copain, qu’importe la langue !

  

 

Terima kasih Bali.

Pour les fruits, les vagues, les biscuits au sésame, Gili Air et le reste…

 

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Et vous, êtes-vous déjà allé(e) à Bali ou/et à Lombok ?
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?