Photo : Le cèdre du Liban de Rome (novembre 2022).
Mais si. Lis la suite, tu vas voir.
Je n’ai pas écrit d’article depuis un mois. Un mois, dis-toi !
Depuis le début du blog, c’est la première fois que ça arrive. Et la raison de mon silence ne vient pas de ma déprime de saison annuelle.
Non non.
Ce n’est pas parce que j’étais au fond du gouffre que je n’ai pas écrit, au contraire, c’est le plus beau mois de novembre que j’ai passé depuis… quoi ? 1998 ? Des gens se souviennent de novembre 1998 ? Des gens étaient nés déjà ?
Des fois il suffit d’un rien, comme dirait Kool Shen ma cops Marlou qui me sert aussi du vin. Pour vivre le bonheur ou le drame. Un pique-nique, un rhum, une cabane. Week-end à Rome… pour la douceur de vivre et pour le fun puisqu’on est jeunes – demande à Etienne !
Hey les gens… Parmi ceux qui étaient nés, aussi, en 1984, QUI pensait comme moi que la suite de la chanson c’était : week-end d’automne, retrouver le sourire et blablabla ? (la bulle dans ta bulle, la notte, la notte, tout ça.)
Eh ben non ! En fait c’est : week-end rital, retrouver le sourire et blablabla. J’te jure ! Je viens de chercher les paroles de Daho sur Google ! Et je suis déçue, parce qu’« automne » ce serait mieux, « automne » ça rime avec Rome, ça rime parfaitement avec mon début du mois de novembre à Rome !
Vas-y viens on s’en fout, on continue à dire week-end d’automne !
Oh j’voudrais tant, j’voudrais tant coincer la bulle dans ta bulle
Et traîner avec toi qui ne ressemble à personne
Tout est beau en Italie.
Ou bien c’est la magie de Rome où je vois tout beau alors que c’est super crado. En ruines. Des tags sur les murs décrépis et des mégots partout, entre chaque pavé. Pourtant tout est beau, je ne vois la laideur que quand je prends une photo.
Sur le cliché, on dirait que c’est crade, c’est moche. Alors qu’en vrai c’est hyper beau.
Du coup j’arrête, je ne prends plus de photo. Je ne vois que ce que je crois, je n’ai que les images reflétées par mes yeux et elles sont toutes belles, teintées de couleurs ocre et sienne.
« La beauté c’est pas la plastique, mon amour. C’est l’émotion. »
(Mickaël, mercredi 2 novembre 2022, Via del Biscione devant un cappuccino – avant 11h t’as le droit)
Ouais je sais. Mon mec dit plein de phrases hyper justes, hyper fortes. Mais il a dit aussi, alors que nous traversions d’un pas rapide le marché de Campo de’ Fiori – qui a perdu une grande partie de son charme d’il y a dix ans, quand je me levais très tôt et que je flânais entre les primeurs et les maraîchers locaux, aujourd’hui progressivement remplacés par des stands pakistanais qui vendent aux nombreux touristes des pâtes en forme de bite, des bouteilles de limoncello en forme de bite, des tire-bouchons en forme de bite, des râpes et autres machines à découper les légumes en forme de bite, des porte-clés en forme de bite (mais vert, blanc, rouge) – Mickaël a dit en observant les passants :
« En fait, les gens moches en Italie, c’est les touristes. »
(Mickaël, jeudi 3 novembre 2022, sur la petite place de Campo de’ Fiori)
En vérité, après ce week-end à Rome (week-end d’automne), j’ai passé mon mois de novembre à m’étonner que ça puisse être si bien, novembre. C’est la première fois depuis 24 ans que je ne me dis pas :
« Nan mais qu’on l’enlève ce mois de merde, voilà ! »
Et devinez quoi ?
Aymeric Lompret l’a dit pour moi, dans sa chronique du jeudi 24 novembre : « Fuck November ». C’est Mickaël qui me l’a envoyée et j’ai bien rigolé ! J’ai bien rigolé parce que, justement, cette année, je ne voulais pas l’enlever.
Novembre 2022. Je ne vais pas l’enlever, je ne vais pas l’oublier.
« Fuck November », chronique du jeudi 24 novembre d’Aymeric Lompret dans l’émission « C’est encore nous ! » de Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek sur France Inter.
→ Ou si vous préférez l’écouter sans l’image sur le site de France Inter (mais vous ratez un truc parce qu’il est vraiment mignon, surtout son bonnet, je suis fan, et puis les dents écartées, j’avoue j’ai un petit kink sur les dents écartées) :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-d-aymeric-lompret/la-chronique-d-aymeric-lompret-du-jeudi-24-novembre-2022-9895759
Et avant que je commence à vouloir enlever le mois de décembre me crisper à cause des listes de cadeaux de Noël pour les enfants et de cette période de l’Avent que je déteste, il est l’heure du partage de fin de mois que je prends grand plaisir à faire depuis le début de l’année.
S’il n’en restait qu’un(e) # janvier 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # février 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mars 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # avril 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mai 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juin 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juillet 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # août 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # septembre 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # octobre 2022
En novembre 2021, j’ai attrapé le covid. Enfin c’est plutôt lui qui m’a attrapée : moi, mais aussi mon mari et la Petite Souris. C’était pas surprenant, le mois de novembre étant ce que vous savez qu’il est. D’habitude. Les deux articles qui ressemblaient donc le plusse à un mois de novembre parlaient de tomber puis de se relever, dans la rubrique VIVRE < En chemin.
Tel est le mois de novembre. Tomber sept fois, se relever huit.
Telle est ma vie. Tomber trois fois huit, se relever vingt-quatre.
10 novembre 2021 : Tomber
24 novembre 2021 : Se relever
À mon tour, s’il n’en restait qu’un(e) de novembre 2022, voici ce que je vous ferais partager.
Car ceci n’est pas une pipe un saule qui pleure, qui cache, qui protège. Non.
Ceci est un érable au tronc sculpté d’ébène, lisse et doux, qui donne envie de le caresser.
Et pas la peine de dire :
– N’importe quoi ! C’est pas du tout un érable, parce que les feuilles ne ressemblent pas du tout à la feuille dessinée sur mon flacon de sirop d’érable.
Pas la peine de le dire parce que je l’ai déjà dit.
Pas la peine de le dire parce qu’il existe PLEIN de sortes de feuilles d’érable, je vous signale. Et elles sont pas toutes pareilles, « et certaines fois, les feuilles sont fines et très découpées ».
C’est ma mère qui me l’a appris vendredi dernier alors je sais. Elle a dit :
– Pour reconnaître un arbre, tu dois regarder les feuilles. C’est infaillible.
J’allais répondre que je peux toujours regarder les feuilles autant que je veux jusqu’à m’hypnotiser, il va rien se passer. Mais c’est ma mère, elle connaît l’indigence de ma culture botanique. Elle a ajouté, avant même que j’aie eu le temps de lui répondre :
– Tu prends en photo la feuille que tu vois, après je te dis l’arbre.
Et voilà ! On ne peut pas tout savoir, c’est comme le vélo. L’important c’est de s’entourer de personnes qui, elles, savent.
Une découverte : le quartier de Rebibbia, à Rome.
Alors Rebibbia, bah c’est une prison, un Lidl, un kebab. Tout ça le long d’une nationale. Sympa, a dit mon mari, c’est un peu comme si on était des touristes à Paris et qu’on décidait de quitter les ruelles pavées du Marais, du Quartier-Latin et de l’île Saint-Louis pour atterrir au milieu des barres d’immeubles d’Osny !
C’est vrai. C’est carrément ça. Mais : je voulais ABSOLUMENT découvrir le quartier de Zerocalcare. Zerocalcare, si vous ne le connaissez pas encore, c’est un auteur illustrateur de bédés indés que j’aime bien. La Prophétie du tatou, Oublie mon nom, Kobane Calling… ça ne vous dit rien ? Eh ben remerciez-moi, et foncez dans une (bonne) librairie.
Dans les bédés de Zerocalcare, il se passe pas trois pages sans qu’il mentionne son quartier. D’ailleurs lui il est pas romain, il est de Rebibbia. Point. Voilà pourquoi je voulais tant j’voulais tant coincer la bulle dans ta bulle aller à Rebibbia.
Et aussi prendre le métro à Rome pour la première fois, car Rebibbia est le terminus de la ligne bleue, au nord-est de Rome. D’habitude – si l’on considère qu’une troisième fois devient déjà une habitude – en week-end à Rome (week-end d’automne), Mickaël et moi on marche. On marche, on marche, on mange. On traverse le Tibre, et puis on remarche, on remarche, et on remange. On boit du très bon vin, on cause… c’est la dolce vita.
Et c’est bien comme ça. Gardez la dolce vita et oubliez Rebibbia. D’autant que le métro à Rome c’est pas ouf non plus. C’est même assez pourri. Abandonnez. Mais pour le reste, pour tout le reste… j’aime tellement être à Rome ! J’aime tellement entendre parler italien. Buongiorno. Prego. E tutti.
J’aime tellement le cèdre du Liban que vous avez découvert en photo d’en-tête de cet article qui est en réalité un pin parasol mais je ne veux pas le savoir parce qu’un jour dans la rue j’ai entendu quelqu’un dire « cèdre du Liban » et c’était tellement beau, maintenant n’importe quel arbre qui est beau pour moi c’est un cèdre du Liban, enfin cet arbre que j’aime tellement voir partout dans les ruines de Rome !
Un jeu : colin-maillard.
Ça vous fait pas drôle, à vous, de lire ici « colin-maillard » ? C’est pas un nom qu’on n’entend plus jamais dans nos vies d’adulte ? Alors que c’est super fun, colin-maillard ! Je vous le dis et direct vous vous trouvez projeté(e) dans la cour de l’école…
Et bah je trouve qu’on devrait continuer à jouer. Genre tous les mercredis. Par exemple au boulot, au lieu d’emmener toute ton équipe d’escape game en resto pour faire du team building, une bonne partie de colin-maillard et ça repart !
Un objet : les lunettes de l’enfant.
Imagine tu accompagnes en tant que parent une classe d’élémentaire en sortie footing dans la forêt. C’est mardi, c’est jour de course pour toi, tu prends ça comme un échauffement. L’enseignante choisit de faire un stop à une fourche entre deux directions pour rassembler ses élèves. À cet endroit, à la croisée des chemins pourrait-on dire, il y a une sorte de borne en pierre. Tout le monde souffle pour récupérer. Toi aussi. Quand tu redresses la tête, tu aperçois une feuille de papier plastifiée scotchée sur la pierre. C’est un mot que quelqu’un a écrit à la main. Tu lis :
« Nous avons trouvé une paire de lunettes dans la forêt. Merci de vous renseigner au Commissariat de Police. »
Tiens. Ça t’interpelle parce que, justement, il se trouve que l’enfant est rentré du collège sans ses lunettes le jeudi d’avant. Il t’a expliqué qu’il les avait oubliées au gymnase. Mince alors, c’est ballot. Et il a passé tout le week-end sans lunettes puisque le vendredi c’était le 11 novembre, c’était férié. Le lundi il est retourné au collège mais il n’a pas retrouvé ses lunettes. Normal, il n’a pas cours d’EPS le lundi. Et qui dit pas cours d’EPS dit pas de gymnase donc pas de lunettes. Normal.
Le mardi, c’est le hasard que tu tombes sur ce mot dans la forêt. Le hasard que tu accompagnes la classe, le hasard que vous preniez ce chemin, le hasard que la maîtresse s’arrête à cet endroit-là. Tu as chaud d’un coup, le vertige te prend, un vertige que tu connais bien avec cet enfant, et tu te dis : nan. Mais nan.
Et puis le lendemain mercredi, avant son premier cours au collège, tu vas quand même avec l’enfant au commissariat de police. Au cas où. Just in case. On sait jamais. T’as vu. Des fois on croit que, et puis non. Et ce sont ses lunettes. Bien sûr. Les lunettes de l’enfant.
Tu le regardes et tu ne sais même pas quoi dire. Quoi penser. Alors c’est lui qui te dit, enjoué, rassurant :
– T’as vu maman, je suis chanceux ! Tu te rends compte, on aurait pu ne jamais les retrouver, dans la forêt…
J’te jure sur ma vie. Cet enfant c’est… je sais pas.
Franchement, JE SAIS PAS.
Un roman érotique : L’amant de Lady Chatterley, de D.H. Lawrence, éd. Livre de Poche, 1928.
Attention, mesdames et messieurs et ne-se-prononcent-pas, voici LE roman érotique sulfureux de D.H. Lawrence qui fit scandale en son temps. Interdit, condamné en Angleterre et aux États-Unis, la version non expurgée ne sera publiée en Angleterre qu’en 1960 après un procès.
Je vous préviens néanmoins, on est sur de l’érotique sulfureux de 1928 hein, pas de quoi s’enflammer la bite la teuch ! (Pas de panique, vous comprendrez la vrille lexicale quand vous arriverez à l’étape suivante, ci-nommée : une BD.) En clair il se passe rien – ou quasi-rien – avant la page 219 sur 489 dans mon édition ; ce qui veut dire que personne ne s’est encore déshabillé avant la moitié du roman. T’as bien le temps de te faire chier comprendre que Lady Chatterley est tellement en train de dépérir la misère qu’elle va finir par tromper son mari, qui est handicapé en fauteuil roulant paralysé du bassin. Donc ils font pas de cul. Vu qu’à cette époque encore plusse qu’aujourd’hui, rapport sexuel = pénis dans vagin.
Évidemment Sir Chatterley pourrait inventer d’autres gestes, d’autres caresses, tout un monde de sensualité et de poésie pour elle, mais non. Pas là, non.
C’est pourquoi je préfère vous avertir si vous êtes plutôt du genre coupe du monde droit au but. So 2022. Que vous alliez pas raconter partout que je vous ai vendu un roman érotique brûlant et que vous déchantez avec un portrait glaçant de l’aristocratie anglaise du début du XXe siècle.
Moi aussi je m’ennuie à force qu’elle s’ennuie, Lady Chatterley. Et en même temps, on gagne quoi à aller vite, dis-moi ? Droit au but et ? Une fois que tu as marqué ? Qu’as-tu vu sur le chemin ? Qu’as-tu découvert, qu’as-tu appris qui rende ta quête unique et palpitante ?
Ralentis. Regarde tout ce sur quoi tu ne t’es même pas retourné(e). Ce qui était beau et que tu as négligé parce que tu ne pensais qu’à ton but.
Bon je vous dis ça mais dans le roman, y’a pas de beau au sens où je l’entends moi. Y’a pas d’écureuil intrépide, d’orties à braver, d’ailes de papillon qui s’ouvrent, ni même de sardines, de petits pois, de jeux à deux, et pas non plus de danse où tu te cherches et te frôles… non. T’arrives à froid page 219 et bam direct. Clic-clic pan-pan-pan. Assez perdu de temps.
« C’est la vie, il n’y a pas moyen de l’éviter. Et, si on l’évite, autant mourir. » (p.222)
La préface, de l’auteur lui-même en 1929, est très intéressante et la postface est de Malraux, donc rien que pour ça, vous pouvez emprunter le livre à la bibliothèque de votre ville où il n’est pas sorti depuis 1978. C’est la dernière date imprimée au tampon sur la petite fiche bristol décolorée insérée à l’intérieur de la quatrième de couv’.
Une BD : Chattologie – un essai menstruel avec des dessins dedans, de Louise Mey et Klaire fait Grr, éd. Hachette, 2021.
Où que vous en soyez, laissez tomber L’amant de Lady Chatterley et LISEZ CE LIVRE ! Lisez cet ovni, moitié ouvrage de vulgarisation scientifique moitié bande dessinée !
Les textes seuls sont de Louise Mey et les planches avec dessins et textes de Klaire fait Grr. Je n’en suis qu’à la moitié, et encore, même pas, car la fin du mois s’est précipitée, mais je vais revenir ici pour vous en parler dans les jours qui viennent, c’est sûr, car ce livre est énorme !
Il ne concerne pas seulement les règles mais tout ce qui tourne autour de la chatte – et moi aussi, avant, j’osais pas dire « chatte ». Je trouvais que c’était vulgaire. J’étais choquée quand j’entendais quelqu’un prononcer le mot. Alors que je passe mon temps à dire bite et couilles et que j’adore le côté vulgaire de bite et couilles. Mais chatte non. Je pouvais pas.
Maintenant j’aime bien. Ça a commencé il y a quelque temps déjà grâce à ma cops Marlou, celle qui me sert du vin, coupe le scotch avec ses dents et dit aussi que des fois il suffit d’un rien comme Kool Shen. Marlou dit « la teuch », et j’aime bien quand Marlou dit « la teuch ». Ramasse ta teuch !
Dans le livre, les autrices expliquent pourquoi elles ont choisi ce terme de « chatte » pour désigner l’ensemble du sexe féminin. Et c’est essentiellement pour cause de : les autres termes faisant défaut. Or, on le sait désormais, ce qui n’est pas nommé n’existe pas. Ce qui n’est pas nommé est négligeable. Voire méprisable. Peanuts cacahuètes. Dix balles ou j’remballe.
« Je souligne juste (encore une fois) que nommer est important et qu’interdire à une femme de parler de son propre sexe, ou lui reprocher d’utiliser un terme parce qu’il serait « vulgaire » est scandaleux. » (p.60)
Lisez-le. Lisez-le et offrez-le autour de vous à Noël. C’est intelligent, documenté, et surtout, c’est drôle. C’est même jubilatoire tellement c’est fin et drôle à la fois (et même l’humour de prout pour se détendre le cul pour dédramatiser). L’humour ça change tout !
Ne vous laissez pas éloigner par le dessin d’une goutte de sang sur la couverture. La goutte de sang autant que l’émoji qui la représente sont éminemment politiques, donc ce sujet vous concerne que vous soyez doté(e) d’une chatte, d’une bite ou d’une trottinette électrique ! 😝
Un mot que j’ai appris : début novembre, j’ai appris ce que désigne misophone.
Et j’ai eu bien besoin de ce nouveau vocabulaire car je venais de regarder la série documentaire en deux épisodes « Les nouilles : une passion coréenne » sur Netflix. Et, believe me, j’allais péter un câble de misophonie ! Pourtant j’étais en pâmoison devant la tradition artisanale si exigeante, au millimètre près, à la seconde près, selon laquelle les Coréens fabriquent et cuisent les nouilles pour le naengmyeon de Pyongyang, et depuis je n’ai d’autre obsession que de trouver un très bon resto coréen pour les goûter parce que J’ADORE le sarrasin.
Mais.
La façon dont certains les mangent… Pour ne pas couper avec les dents (c’est interdit), il faut aspirer. Aspirer… aspirer… Il y a la succion, les éclaboussures de bouillon, puis la déglutition… Il semble qu’en Corée comme au Japon, ce soit comme ça qu’on doive manger les nouilles.
À TRÈS grand bruit.
Une phrase qui avance les yeux grand ouverts : « Ne plus réfléchir c’est comme mourir. » (dimanche 13 novembre 2022)
Gardez-la dans vos poings serrés le jour où vous avez envie de dégommer le gars qui vous dit : oh là là ! mais tu te prends trop la tête toi ! 🤬 🤬 🤬
Un poème : « Poème dessiné », 16 novembre 2022.
Ce mois-ci j’ai reçu un poème qui m’a profondément émue et que je ne peux pas partager avec vous sinon j’ai peur qu’il s’évanouisse comme ces rêves qui s’effacent dès qu’on essaye de les raconter. Comme ces volées de moineaux qui s’élancent à l’assaut du ciel et ne se laisseront plus jamais enfermer dans une cage, fusse-t-elle avec des barreaux super bien dorés.
Mon poème non plus je ne veux pas l’enfermer dans une cage, immobile, pétrifié sur une page, sans espace pour bouger, grandir, évoluer. Mort asphyxié.
C’est un poème dessiné qui parle de liberté gagnée de foulée en foulée, de force dans l’effort et de sensibilité. Je crois qu’il a été écrit avec un cœur qui battait fort dans la tête.
Je crois qu’il vivra en moi tant que je ne cherche pas à prendre possession de lui, tant que je lui laisse la fenêtre ouverte, libre de partir et revenir comme un petit radeau frêle sur l’océan.
Un (vieux) film : Vacances romaines, de William Wyler (1953).
Un tel bonheur de rerererererevoir ce film qui est le troisième de mon TOP 10 cinéma !
Audrey Hepburn est extraordinaire. Son sourire, sa grâce, son rayonnement. Elle, Gena Rowlands et Marilyn Monroe, c’est vraiment mes trois actrices préférées. Et j’aime voir qu’elles jouent chacune dans un des films de mon trio de tête. J’aime ce moment de rare cohérence entre moi et moi…
Et puis Gregory Peck est teeeeeellement beau dans Vacances romaines, c’est quand même autre chose que Hugh Grant ! Je me permets cette comparaison incongrue parce que le mois dernier j’ai vu Coup de foudre à Notting Hill pour la première fois. Bon. Je ne vous donne pas mon avis sinon on va encore dire que j’ai pas de cœur je ne suis pas « bon public ». Mais juste une question : est-ce que Hugh Grant en pyjama a déjà fait rêver qui que ce soit ?
Ben non. Non. Alors que Gregory Peck j’avoue…
En revoyant Vacances romaines avec moi, Mickaël a dit :
– En fait Coup de foudre à Notting Hill, c’est la version moderne de Vacances romaines !
Alors ça dépend si par « moderne » tu entends convenue. Pompée à la meilleure source, puis diluée dans du sirop de guimauve et chamallows fondus, pour finir plongée dans la bassine à paillettes de Walt Disney. Happy end renversant : ils se marièrent et eurent un enfant. Pardon de vous spoiler mais comme au bout de dix minutes de film, vous aurez deviné tout le déroulé étape par étape jusqu’à la fin, je vous fais gagner du temps. Remerciez-moi.
D’ailleurs je suis tellement sympa que si vous me le demandez avec passion, Vacances romaines, je vous le prête en DVD. Vous jurez de ne le regarder qu’en VOST, et en échange, je vous jure que le sourire entier, lumineux, d’Audrey Hepburn vous fera oublier celui de Julia Roberts (qui est pas mal hein, je dis pas. Mais bon. Hugh Grant. Hugh Grant en pyjama quoi).
Allez, une petite scène en passant, juste pour le plaisir ! 🤩
C’est la Bocca della Verità, dans le quartier de l’Aventino à Rome. On raconte que la Bouche de la Vérité avale la main des menteurs(euses)…
Un concept : ne pas envoyer de message après 2h du matin.
Tu peux toujours écrire hein, si vraiment tu peux pas t’empêcher, mais tu l’envoies pas. Jamais.
C’est une règle de vie élémentaire, une base, c’est comme te brosser les dents avant d’aller te coucher si tu veux. Le soir où tu le fais pas, après tu regrettes, tu t’en veux. Ben le message c’est pareil, à l’envers. Le soir où tu l’envoies, après tu regrettes, tu t’en veux. T’as compris ?
Un truc qui se mange : arancini, tonnarelli cacio e pepe, gelato.
Je ne vous dis pas tout ce que j’ai mangé à Rome en seulement quatre jours…
Pizza bianca romana, spianata alla ricotta e cicoria, gnocchi all’amatriciana, taralli al finocchio de la Puglia (j’adore ça donc je m’en fous si on est dans le Latium et pas dans les Pouilles, même chez moi à 1 500 km de là si j’en trouve je les dévore), et autres merveilles.
Je ne vous dis pas tout ce que j’ai mangé à Rome, ce serait indécent. J’ai dû me résoudre à faire un choix et j’en ai gardé trois à partager avec vous. Arancini, tonnarelli cacio e pepe, gelato. Au moins ces trois-là.
Surtout qu’à mon retour de Rome, le voyage a continué dans mon corps, dans ma tête-eueu… changer tout vraiment (ces chansons des années 80 qui s’infiltrent partout, c’est agaçant). Le voyage a continué dans ma bouche, dans mon ventre, et j’ai goûté un mole poblano mexicain que je préparais pour la toute première fois, tou-toute première fois, avec des petits pains brésiliens au manioc et au fromage très faciles à faire et une soupe maya mexicaine, puis un mermez tunisien que je préparais pour la toute première fois aussi, tou-toute non ça suffit, suivi d’un merlouz inspiré du mien mais sans aucune règle que m’a offert le lendemain ma cops Marlou (celle qui blablabla, vous suivez, je vous refais pas toute l’histoire), une tarte aux noix du jardin démente livrée un dimanche après-midi à l’improviste par ma cops Adeline, un mafé malien de ma création qui, à force d’expérimentations, contente désormais tout le monde chez moi – unanimité heureuse suffisamment rare pour être célébrée – des nouilles de sarrasin MAISON pensées, pressées et découpées exprès pour moi, nettement moins rigoureuses que selon la pure tradition nord-coréenne du naengmyeon de Pyongyang, plutôt à la one again même, si tu veux mon avis, mais qui ont ravi mon cœur de rocker (j’ai jamais su dire je t’aime, oui mais baby, j’t’aimais quand même, comme personne t’a jamais aimée… oups pardon ! ça m’a échappé ! mais c’est Julien il est trop beau, il nous met d’accord ma belle-mère et moi : il y a son fils – mon mari – et juste après il y a Julien Clerc ! 🤩)
Bon mais la beauté ne se mange pas en salade comme disait ma grand-mère, alors il y a aussi les mochis. À la fin du mois, il y a eu des mochis japonais très doux à caresser mais trop sucrés, trop polis, trop lisses, qui manquaient de puissance en sésame noir, de rugosité, de violence même, et puis enfin du labneh syrien, bien meilleur que celui que je prépare moi (pourtant à partir de la recette du dieu Ottolenghi).
Ce labneh-là il était… je sais pas. Transgressif. Il m’a donné très envie de recommencer.
Mais… je perds pied, je m’égare, j’avais dit que je partageais avec vous un bout d’Italie ! Trois délices que j’ai mangés ce mois-ci en Italie. Et d’abord : les arancini.
Les arancini, si vous n’en avez jamais entendu parler – moi la première fois c’est quand j’ai lu Le Soleil des Scorta, de Laurent Gaudé, il y a quinze ans – ce sont des boulettes de riz farcies au ragù de viande ou à la sauce tomate et légumes avec de la mozzarella dedans, panées et frites.
À l’origine c’est une spécialité sicilienne mais qui a vite été adoptée à Rome et revisitée en snack pour un déjeuner rapide. Sur le pouce, d’aucuns diraient mais moi j’aime pas dire ça. Je dois être un peu toc-toc. Un peu zinzin. Un peu hum-hum (et là, si vous avez zappé d’écouter la chronique d’Aymeric Lompret que je vous ai proposée en début d’article, vous comprenez rien et c’est bien fait pour vous !).
Bref, les arancini c’est de la street food à manger debout dehors (sauf que moi j’aime pas manger debout, comme fumer en marchant), ou, beaucoup mieux, sur un coin de comptoir dans la petite enseigne de rue que t’as choisie après mille hésitations au bout de quatre ou cinq heures de marche dont la dernière, voire les deux dernières, exclusivement consacrées à chercher çà et là où tu aurais envie de manger.
Des arancini, laisse-moi te dire qu’on en a préparé des pelletées à quatre mains, Mickaël et moi, quand j’étais dans ma phase arancini. (Je suis quelqu’un de très curieux et quand quelque chose m’intéresse, je peux avoir des phases que d’aucuns, ceux-là même qui disent sur le pouce, qualifieraient de monomaniaques.)
Sans jamais avoir goûté un arancino de notre vie, juste à partir du Soleil des Scorta, Mickaël et moi avons expérimenté, feed-backé, re-testé, re-feed-backé, re-re-testé, jusqu’à ce que je parvienne à une recette pleinement satisfaisante pour nous. C’était avant qu’on ait des enfants. Depuis on n’en a plus jamais refait. Parce que des arancini réussis, c’est du taf, crois-moi. Tu n’improvises pas ça un soir de semaine après un verre de rhum.
On n’en a plus jamais refait et plus jamais remangé non plus. Depuis quinze ans. Donc quand j’ai vu dans une ruelle la petite trattoria qui vendait des arancini cacio e pepe, tu penses bien qu’il n’était plus question que je mange autre chose. On est passés devant la trattoria le matin en début de balade. On a marché des kilomètres parce que c’est ce qu’on fait à Rome, marcher. On s’est éloignés de l’hyper centre, de la Piazza Navona et de Campo de’ Fiori que j’aime tant. Après on n’en trouvait plus. On ne voyait que les restos ultra touristiques entre Piazza di Spagna et Piazza del Popolo. On a fait demi-tour. On est revenus à la première trattoria. On a fait la queue. Mickaël a fait la queue. Moi j’ai fumé une clope, envoyé quatre textos qui ne pouvaient pas attendre. À 14h30 passées, 15h presque, on a enfin commandé nos arancini. Les étoiles se sont alignées et une place s’est libérée sur un petit comptoir serré à l’intérieur pour qu’on puisse les déguster assis, chauds et croustillants, tout droit sortis de leur bain de friture.
Ils étaient trop salés. En vrai. Mais comme on était à Rome, c’était une merveille.
Cacio e pepe. Quand on dit cacio e pepe sans rien devant, pas de groupe nominal, c’est généralement qu’on parle de pâtes. De bucatini, de rigatoni ou de tonnarelli cacio e pepe. Voire de spaghetti. On est quand même en Italie. Et si vous suivez bien (bien) le blog, vous vous souvenez que mon mari m’a dit que : PLUS JAMAIS il ne m’en préparerait. Never ever. Parce que c’est trop dur. Trop la galère à réussir.
→ Pour les amnésiques ou les noobeux qui suivent le blog en dilettante, c’est par ici.
Vous allez me dire : nan mais on parle de pâtes au poivre et au fromage là, ça vaaaa !
Ouais bah… justement ! Si tu crois que le plus difficile à réussir, en cuisine comme dans la vie, c’est pas les choses les plus simples… Levez la main celles et ceux qui ont déjà réussi à préparer un bon toum ? Un vrai toum, sans protéine pour aider à le faire monter ? Hein ? Levez la main celles et ceux qui ont déjà réussi à préparer un bon toum et qui sont PAS libanais ?
Eh bah voilà ! Il reste qui maintenant à part ma copine Isa qui a éclaté trois robots électriques, quatre mixeurs manuels à double lame, six fouets danois et douze litres d’huile d’olive avant d’arriver à obtenir un toum acceptable, hein ?
Donc on parle pas des cacio e pepe romaines en disant : ah ouais, des pâtes au fromage quoi !
Non. Non non non, on dit pas ça. On ferme bien sa gueule On dit rien tant qu’on ne m’a pas fait goûter ses cacio e pepe à la mantecatura irréprochable.
À Rome, j’ai mangé des très bonnes tonnarelli cacio e pepe. Alchimie parfaite derrière la simplicité apparente. Et si t’es en manque de cochon parce que t’as pas mangé assez de pizze à la mortadelle dans ta journée, tu peux aussi prendre alla gricia. Des tonnarelli alla gricia, ce sont des tonnarelli cacio e pepe avec en plusse des morceaux de porc grillés (du guanciale, mais ça c’est comme le nduja, accroche-toi pour en trouver ailleurs qu’en Italie).
Mon mari a dit :
« Le gras du porc qui croustille puis qui fond dans la bouche, c’est tellement bon ! »
(Mickaël, jeudi 3 novembre 2022, dans une petite trattoria près de Campo de’ Fiori)
J’ai profité de la béatitude de mon mari au gras qui fond dans sa bouche pour revenir sournoisement à la charge. (À propos de me préparer des cacio e pepe, nan mais vous suivez ou vous regardez un match de foot en même temps ? – alors que vous devriez boycotter la coupe du monde au Qatar.)
Je suis revenue à la charge en faisant valoir qu’il pouvait ajouter des lardons dans son assiette s’il voulait absolument du cochon, que ce serait sûrement très bon. Qu’en plusse j’avais lu dans Le Monde sans fin (S’il n’en restait qu’un(e) # octobre 2022) que le cochon pour le climat, franchement ça vaaaa. C’est pas comme le bœuf. Alors s’il veut griller du gras qui croustille et qui fond pour faire des gricia, c’est ok. Du moment que j’ai mes cacio e pepe aussi bonnes qu’à Rome…
J’étais contente de mon idée, je me disais qu’elle pourrait bien le faire vaciller, mais il a secoué la tête fermement de gauche à droite et de droite à gauche. Tout en avalant ses tonnarelli sans les couper. Négatif, il a dit.
« Tes cacio e pepe, tu les manges à Rome et basta. »
(Mickaël, même jour, même place, quelques minutes après seulement.)
J’ai insisté, appelé à mon secours la photo de la recette que j’avais prise la veille devant un resto de la Piazza Navone. Je l’ai supplié. Allez… Là quand même c’est pas pareil que les douze quatre recettes qu’on a déjà essayées avant… celle-là on l’a trouvée À ROME alors c’est pas pareil ! En plusse j’ai pris la photo exprès… Tu veux bien hein ? Tu vas me les faire ?
Il a redit non, avec sa tête de tu-peux-faire-tout-ce-que-tu-veux-je-ne-bougerai-pas-d’un-poil-de-barbe. No way.
Mon mari n’est pas quelqu’un qui change d’avis.
Enfin. Fermons ce dossier parce que ça me fait mal. Et je vous avais promis une glace. Évidemment. Parce qu’une glace à Rome, c’est pas juste une glace. Une glace à Rome c’est… waooo. Tu fais l’Expérience de la Glace. T’es au centre de la Glace.
Une glace à Rome c’est n’importe quand. Après ton déj’, au goûter, ou le soir, la nuit, même le matin avant ton café si tu veux. N’importe quand (mais que à Rome).
Et comme c’était folie et que j’avais le droit de tout, j’ai choisi mes trois parfums préférés. Trois parfums d’Italie, qui sentent l’Italie, avec des ingrédients d’Italie : caffè, pistacchio et mandorle.
Remarque que je ne parle pas de glace au sésame noir ici. À Rome d’abord y’en a pas. Et c’est bien comme ça parce que le sésame noir c’est intime et profond, tu peux pas le vivre au milieu de la foule des touristes qui font des selfies à la perche et des boutiques de souvenirs qui vendent le calendrier 2023 des prêtres les plus sexy (true story pour mon ami Stéphane François).
Le sésame noir c’est autre chose.
Mais donc. Ma glace café, pistache, amande. Et amande en vrai c’était pas que amande, c’était un mélange à trois qui s’appelait Profumo di Sicilia – Parfum de Sicile : mandorle, nocciola e agrumi. Amande, noisette et légère touche d’agrume. Subtile touche d’agrume. Tout ça chez le meilleur glacier de Rome, Old Bridge, en face du Vatican. J’aimerais bien vous dire qu’il ne s’appelle pas Old Bridge mais Luciano ou Marcello, ou même un nom qui serait pas celui de mes garçons mais qui sonnerait un peu plusse italien que : Old Bridge. Et pourtant… j’ai marché jusqu’au Vatican dans l’attente de ce glacier à l’arrivée ! Comme une enfant. Dans le souvenir fou et sublimé des précédentes glaces que j’ai mangées chez Old Bridge à chacune de mes visites à Rome, sur les genoux j’y serais allée. J’avais déjà des bleus de toute façon. En rampant.
Puis, une fois là-bas, j’ai dissimulé mon euphorie et j’ai demandé ma glace dans un petit pot. Comme une adulte. Quand tu es grand, tu prends dans un pot. C’est mon mari qui m’a appris ça. Il a choisi pistache, noisette et citron. Pistaches de Sicile, noisettes du Piémont, citrons de Napoli (bon, ça c’est ce que je me raconte parce que sinon les citrons poussent partout en Italie).
Il a kiffé sa glace sur le parvis – et de ne pas avoir à revisiter la chapelle Sixtine.
Regarder l’affluence devant Saint-Pierre et savourer de n’être venus là que pour la glace.
Il a dit, presque pour lui-même :
« J’adore la pistache quand on sent le goût des pistaches rôties. »
(Mickaël, mercredi 2 novembre 2022, sur une petite place devant le Vatican)
Mickaël prend toujours sa glace dans un pot. Moi des fois je craque encore, surtout quand il est pas là pour voir, je demande un cornet. Après j’ai honte, je culpabilise.
Un bruit qui te rappelle que tu es en Italie : la sirène des carabinieri.
La sirène de police est la première chose que tu entends quand tu sors de la gare de Rome-Termini, et c’est elle encore qui bat la mesure quand tu couvres la Ville Éternelle d’un dernier regard qui dit : à bientôt, je reviendrai. Je n’ai pas besoin de jeter ma pièce dans la fontaine de Trevi pour savoir que je reviendrai.
Un leitmotiv : Ne fais pas de supposition.
C’est le troisième des quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz.
Cet ouvrage de développement personnel, je l’ai connu il y a quatre ans et demi grâce à l’épisode 65 du podcast « Change ma vie » (merci Clotilde 😉). Je partais pour un long voyage autour du monde, alors j’ai noté le titre du livre sur mon carnet.
À mon retour de voyage un an plus tard, je l’ai acheté. Lu. Puis tellement souvent offert autour de moi… Aujourd’hui j’apprends par mon mari que Les quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz est utilisé dans les formations de management. Bien sûr. Je pense qu’il devrait être enseigné à l’école. Que les instits d’élémentaire et de maternelle devraient être formé(e)s dessus, pratiquer eux-mêmes, apprendre aux enfants ces bases de l’hygiène émotionnelle, relationnelle. Et je ne parle même pas des parents ! On devrait tous lire et relire ce petit livre.
Ne fais pas de supposition. Parce que : tu ne sais pas. En vrai, tu ne sais pas.
Personnellement, le troisième des quatre accords toltèques a changé ma vie.
* Edit du samedi 3 décembre 2022 *
En cherchant une photo de quand j’étais petite dans mes anciens articles à propos de Noël sur le blog, je suis tombée sur un article du 15 décembre 2021 dans lequel je vous parlais DÉJÀ du troisième des quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz. Je n’avais aucun souvenir de vous en avoir déjà parlé, pardon ! Et en même temps, il y a des choses qu’on a besoin d’entendre plusieurs fois, à des moments différents…
→ C’était ici : Bientôt Noël (& moi)
Une pensée à méditer : « Autant être pendu pour un mouton que pour un agneau. » (D.H. Lawrence, dans L’amant de Lady Chatterley → lire plus haut)
Vas-y fonce, et si tu te plantes, plante-toi complètement !
Car c’est seulement quand on risque d’aller trop loin qu’on découvre jusqu’où il est possible d’aller. Ces mots, je les ai entendus de la bouche de McNulty du Prince Charles dans l’épisode 5 de la saison 5 de The Crown. Il faut bien reconnaître que Dominic West campe un Prince de Galles (futur Charles III) plus sexy que l’original…
Une chanson : La vague, de Izïa.
J’avance timidement avec Higelin. Et je réalise brutalement ce mois-ci que j’ai la même coupe de cheveux que celle qu’il avait depuis les années 2000. En fait j’ai EXACTEMENT la coupe de veuch d’Higelin – c’est-à-dire pas de coupe.
J’avance timidement avec Higelin parce que sûrement que si je découvrais tout d’un coup, je prendrais une grosse claque. Alors des fois je fais un petit détour par ses enfants, Arthur et Izïa.
Cette chanson d’Izïa qui clôture mon mois de novembre, on me dit qu’elle est hyper connue, moi je l’entends pour la première fois et elle m’emporte et me roule dans les étoiles.
Je suis la vague qui te ramène et le soleil, tu te rappelles ?
Izïa, La vague, album « La vague », 2015.
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Et vous, que gardez-vous de novembre 2022 ?
* Edit du vendredi 2 décembre 2022 : les lunettes de l’enfant, suite *
Sur la photo ci-dessous, le binocle les lunettes de l’enfant que tu as récupérées au commissariat de police il y a quinze jours. Elles allaient bien alors. Elles vivaient tranquille leur vie de lunettes, certes abandonnées dans la forêt comme le Petit Poucet et tous ses frères et sœurs, mais avec deux branches, deux verres, une monture, enfin la base quoi.
– L’enfant n’a pas une autre paire de lunettes ?
Bien sûr que l’enfant a une autre paire de lunettes, merci pour votre sollicitude.
À la rentrée de septembre, et là je vous parle de cette année, il y a seulement trois mois, j’ai fait faire DEUX paires de lunettes, tu penses bien. L’opticien m’en proposerait douze que j’accepterais en battant des mains et en exécutant une danse de la joie à sa gloire. Mais non, c’est deux. Que deux.
La première paire a été piétinée par une horde de préados lors d’un rallye d’athlé en octobre, juste avant les vacances de la Toussaint. Tordue, cassée, broyée.
La deuxième, c’est celle-ci. Un peu tôt quand même avant les vacances de Noël. Il m’a semblé.
Allez, mets tes lunettes Lulu.