Photo : Glace au sésame noir et manjuu au sésame noir, dimanche dernier à Yufuin (Japon, juin 2019).
L’un de mes ravissements, au Japon, c’est qu’on trouve plein de trucs à manger au sésame noir. Et le sésame noir, c’est ma petite folie à moi. Encore plus que le kasha et le chocolat.
Ça veut dire beaucoup.
J’aime tout au sésame noir, absolument TOUT.
J’aime les brioches garnies au sésame noir, les pains fourrés shao-bings ou le gomadofu de Clea au sésame noir, les manjuu au sésame noir, les mochi, la glace, les panna cotta de Clotilde qui sont un petit délice, mes biscuits à moi au sésame noir, la cuillérée de pâte de sésame noir que j’ajoute au dernier moment dans ma soupe de chou-fleur ou de potiron, ou bien encore, cette même cuillérée de pâte de sésame noir que je dilue avec un peu d’eau et d’huile de sésame avant de la verser sur un bol de riz blanc ou des soba sautées au wok.
Parfois aussi, j’émulsionne de la pâte de sésame noir avec de l’huile de sésame (ou d’olive) et du vinaigre de riz, et ça devient une vinaigrette à la fois subtile et profonde pour une salade verte ou des crudités. Je la trouve particulièrement exaltante au cœur de l’hiver, sur un mélange de radis noir et d’avocat. 🙂
Mais je me rends compte que j’en dis trop. Je suis comme ça quand j’aime…
Je prendrais presque n’importe quoi au sésame noir. Et je me laisserais corrompre sans même chercher à lutter en pots de purée de sésame noir Jean-Hervé.
Parce que, ce que je préfère avec la purée de sésame noir, c’est la tartiner sur une tranche de pain au levain. Seule – le noir lui va si bien – ou recouverte d’une fine couche de miel. Attention, acacia le miel, pas châtaignier ! Il faut qu’il soit doux, il est juste là pour révéler et magnifier la puissance du sésame noir.
Voilà, ça c’est mon plaisir de quand je suis civilisée, dans le cadre d’un en-cas, un dessert gourmand dans la vie des grands.
Mais il y a le dark side of the black sesame moon.
Le côté obscur et inavouable de la petite cuillère qui plonge directement dans le pot, encore et encore, pour combler quelque chose. Un stress, un chagrin.
Et que dire de la bouillie d’avoine au sésame noir, insolemment régressive, que je ne prépare que pour moi quand je suis seule le soir ? Pas que je ne veuille pas la partager, au contraire, mais je n’ai jamais trouvé personne dont le regard ne se teinte pas d’incompréhension, voire de répulsion, à la vue de cette bouillie que j’aime d’amour…
* Note du 22 juin 2019 *
En attendant la photo de ma bouillie préférée, voici une petite vidéo d’une tartine de purée de sésame noir d’un pot que j’ai trouvé hier à Osaka.
(En une prise au réveil, après juste un café, avec les yeux encore tout gonflés du manque de sommeil et ma grosse voix du matin…)
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Le premier croque était bon, même sur du pain moyen, parce que ça faisait trop longtemps. Mais c’est facile de trouver bon quand ça fait longtemps, c’est durer qui est difficile…
… et j’ai été déçue tout de suite après cette première bouchée. Le petit pot noir japonais ne s’est pas révélé à la hauteur de Jean-Hervé. La purée de sésame noir n’est pas pure à 100% sésame. C’est en fait de la crème de sésame à laquelle on a ajouté du sucre, trop, et des émulsifiants pour tartiner plus facilement. Voilà pourquoi, peut-être, l’huile ne biphase pas à la surface du pot ! 🙁
Il est des circonstances où deux tu l’auras valent mieux que un tiens.
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Et vous, quelle est votre gourmandise absolue ?
Le truc qui vous fait complètement craquer ?