Japon façon guide

Photo : Une rue du quartier très animé de Namba, où nous logeons à Osaka (Japon, juin 2019).

 

  • Période : 20 mai – 24 juin 2019 (5 semaines).
  • Âge des babi : 6, 8, et 10 ans.
  • Transport pour y aller : 1h30 de vol de Hanoï (Vietnam) à Guangzhou (Chine), 4h de transit pendant lesquelles les douaniers chinois m’ont pris mon briquet alors qu’on n’entrait même pas dans leur pays (lire ici pour vous énerver avec moi), puis 4h de vol de Guangzhou à Tokyo.
  • Décalage horaire : + 7h l’été, + 8h l’hiver.
  • Transport sur place : à pied, en train et métro à Tokyo, Kyoto et Osaka.
    Location d’une auto pour trois semaines dans le reste du Japon (îles de Kyushu, Shikoku et Honshu).
    Attention, le permis international n’est pas reconnu au Japon. Il faut demander une traduction de son permis original en japonais.
  • Hébergement : minshuku (petites pensions de famille pas chères, sans repas ni petit-déjeuner – rien à voir avec le terme de « pension » chez nous), auberges de jeunesse, ryokan traditionnels, hôtels, appartements.
    Nous avons tous les cinq beaucoup aimé notre formule appart-hôtel Mimaru à Tokyo et à Kyoto. Et ils te prêtent un téléphone portable GPS en plus !

 

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Kyoto, quartier d’Arashiyama.
 
LA CARTE

 

Notre itinéraire au Japon. Travail collaboratif entre le Grand Lièvre et Papa Écureuil.
 
Le budget au Japon

Quelques mots à propos du budget au Japon.
(Pour ma mère, qui s’inquiète des prix « exorbitants » (sic) au Japon, en Polynésie, en Australie. Puis, quand nous voyageons dans les pays dits « pas chers », elle s’inquiète de notre santé. S’il nous arrive quelque chose. Où va-t-on se soigner. Alors qu’elle-même arpente l’Amérique du Sud, quand elle n’est pas en trek dans le Ladakh. Enfin.)

T’inquiète mounette, le Japon est moins cher que ce qu’on pensait – et donc que le budget prévisionnel que Papa Écureuil avait alloué à ce pays.

Nous avons eu la même bonne surprise en Australie et en Polynésie Française : trouver le quotidien moins cher que ce à quoi on s’attendait. En mangeant local (à l’exception du kangourou) et en se contentant d’un logement simple, souvent exigu, dans lequel on n’a pas forcément de douche, ni de toilettes, et où on partage un lit à deux ou trois.

Cela a permis de compenser financièrement les pays qui, à l’inverse, se sont révélés plus chers à vivre que le budget prévu : la Nouvelle-Zélande et le Sri Lanka.

 

Monnaie japonaise et le porte-monnaie qui nous suit partout et que vous connaissez bien maintenant, admirablement cousu main par « la copine de papa ».

 

La dame qui nous a hébergés dans le petit village de Miyanokami (tout près de Yamaguchi), une Japonaise voyageuse avec qui nous avons pris le temps, un soir, de partager un thé léger accompagné d’un chiffon cake exquis confectionné par sa maman, nous l’a confirmé. Il y a encore une dizaine d’années, les prix en Europe et au Japon étaient similaires. Voire c’était bon marché pour elle d’acheter en Allemagne (où elle a vécu presque cinq ans).

Mais aujourd’hui, depuis la dévaluation du yen, l’Europe est chère pour les Japonais.

Et pas que la Suisse, la France aussi. Donc en toute logique, dans l’autre sens, le Japon est moins cher pour nous. (Toutes proportions gardées, hein, on n’est pas au Laos non plus !)
Par exemple l’essence est moins chère – et les autos consomment beaucoup moins – et le tabac est deux fois moins cher que chez nous. On peut en déduire qu’il y a moins de taxes…

 

La Japonaise voyageuse de Miyanokami et sa maman qui prépare des gâteaux super bons. Et les babi qui ont tout dévoré comme les ogres qu’ils sont !

 

Cela dit, même moins cher que ce à quoi on s’attendait, le Japon reste un pays cher.
Les péages te pillent ta cassette (ta cassette !) et les fruits sont carrément hors de prix. Mais t’as qu’à t’en passer et t’inspirer d’Harpagon : quand il y a à manger pour quatre, il y en a bien pour cinq !

Pour vous donner une idée, nous mangeons à cinq entre 2 000 ¥ et 3 000 ¥ MAX par repas. Soit entre 15 € et 25 € en tout, bière incluse, en faisant attention (donc sans fruits).

Avec des enfants qui ne font pas semblant de manger. Mais en les limitant du coup, à 500 ¥ max chacun (soit 4 €).
Si tu veux un éclair à la crème et au chocolat, bah alors il faut que tu reposes tes sushis au saumon. Ou sinon tu suceras ton doigt.

Et on leur explique pourquoi. C’est cher. C’est trop cher. Donc non, on ne va pas acheter de pastèque, ni de tomates cerise. Et on le répète pour les glaces, les sashimis, les figurines One Piece, les carnets trop mignons avec un petit crayon… si bien qu’ils finissent par se le dire entre eux :
– Non Marcel, c’est trop cher ! Tu veux que papa et maman n’aient plus d’argent et qu’on n’ait même plus de vêtements pour s’habiller ou quoi ?

 

Ceci n’est pas une saucisse ! C’est un croissant fourré à la crème au chocolat. Clairement ce jour-là, il n’y avait pas eu de sushis.

 

Quand je les entends avoir ce genre de conversation et s’inquiéter qu’on n’ait plus d’argent, ça m’interroge. Je retrouve le même sentiment désagréable que j’éprouvais dans les autres pays dits « riches », quand pendant deux mois, en Australie, puis encore plus en Nouvelle-Zélande et en Polynésie, on a passé notre temps à répondre à toutes leurs demandes par : c’est trop cher.

Ça m’interroge parce que j’ai peur qu’à force, le message qu’ils intègrent c’est : dans la vie pour faire ce qu’on veut, il faut plein de fric. Donc ce qui est important, c’est de gagner plein de fric. Parce que non, en fait.

 

Un Bouddha comme ceux qui me touchent, en pierre, dans le jardin du temple de Ryoan-ji à Kyoto.
 
Notre itinéraire

Semaine 1 : Tokyo (île d’Honshu)

Balade dans le quartier préservé d’Asakusa.
Visite du sanctuaire bouddhiste Senso-ji, le plus vieux temple de Tokyo.
Balade dans le quartier tranquille de Ueno, où nous logeons (dans un appart-hôtel Mimaru).

Visite du zoo de Ueno, gratuit pour les enfants et connu pour son célèbre couple de pandas, Riri et Shinshin.
→ Visite à laquelle j’ai réussi à échapper, grâce à Papa Écureuil qui comprenait bien que, quand même, il me restait deux articles en retard à écrire sur le Vietnam. C’était dommage pour les pandas mais bon, dans la vie il faut savoir choisir ses combats et je n’ai pas hésité un quart de millième de seconde.

(En plus c’est ballot mais le zoo ferme à 16h pour les pandas, et les babi et Papa Écureuil sont arrivés à 16h05…)

 

Entrée (ou plutôt sortie car la photo est prise depuis l’intérieur) du sanctuaire bouddhiste Senso-ji. C’est le plus vieux temple de Tokyo, dont la construction remonte à 628, donc bien sûr il y a des touristes mais aussi beaucoup de Japonais.

 

Balade dans le quartier animé de Shibuya, avec quelques errances dans des librairies manga (pendant lesquelles je suis restée patiente, rapport à ma gratitude de non-zoo de la veille…).

Halte de verdure au parc de Shinjuku où les ballons sont interdits, pour préserver le calme et les pelouses (il faut le savoir, c’est tout ! 😉 ).

Visite du marché aux poissons de Tsukiji, le plus grand marché aux poissons du monde, fondé en 1935.

Nouvelle halte dans les jardins de Hama-rikyu, où on a le droit, à certains endroits, de faire un petit croque.

Détente et plaisir dans les onsen traditionnels du Oedo Onsen Monogatari.
→ Attention, les onsen sont interdits aux gens tatoués. Historiquement c’est rapport aux yakusa qui sont des marginaux, des criminels de la mafia, mais la règle reste en vigueur partout. Même quand on a juste un petit dauphin tatoué sur l’épaule il y a très longtemps… Je le précise pour quelqu’un qui compte fort pour moi 😉

 

Jardin de Hama-rikyu à Tokyo. L’image cliché mais réelle que l’on se fait du jardin japonais…

 

Visite de la Tokyo Tower, autrement dit la tour One Piece de Tokyo : le musée, le spectacle, les animations diverses… encore un truc de geek auquel j’ai échappé ! Pendant ce temps, je vivais seule un moment inoubliable de terre qui tremble autour de moi et de sentiment de fin du monde…

Visite du Musée National de Tokyo pour les armures et les sabres (katana) de samouraï, les costumes de théâtre et de kabuki. Il y a un atelier assez chouette pour les enfants, où on peut créer sa propre carte postale à partir de tampons encreurs qui représentent des éléments importants du Japon (grue, mont Fuji, herbe, rizière, fleur de sakura…).

Balade dans le cimetière de Yanaka, puis dans le vieux quartier de Yanaka Ginza.
Visite du sanctuaire shinto Nezu-Jinja.

 

Ceci n’est pas une exposition de skis anciens en bois. Ce sont les inscriptions des pierres tombales au grand cimetière de Yanaka, à Tokyo.

 

Vol intérieur Tokyo → Fukuoka (2h)
Location d’une auto pour trois semaines.

 

Semaine 2 : île de Kyushu

Karatsu : ville historique, également connue pour la poterie et la porcelaine.

Balade dans la ville, visite du château, visite de la maison de Takatori (grande résidence traditionnelle), visite de la première banque de Karatsu au début de l’ère Meiji (1912).

 

Vue sur la baie de Karatsu depuis le haut du château de Karatsu.

 

Nagasaki : ville de 450 000 habitants, tristement célèbre pour l’attaque nucléaire américaine du 9 août 1945, juste trois jours après celle d’Hiroshima.

Visite du Musée de la bombe atomique et du parc de la Paix.

Balade dans le quartier historique de Dejima et visite des maisons d’époque.
Dejima est une île artificielle construite au début du XVIIe siècle à la demande du shogun pour parquer les étrangers. Qui, à l’époque, n’étaient pas des boat people mais des marchands, principalement hollandais et portugais, de la Compagnie des Indes Orientales. Voilà ce que j’ai retenu, et pour moi c’est assez, mais Papa Écureuil aurait bien passé la nuit là-bas je pense. À lire tous les panneaux d’explications, comparer les transformations entre les cartes anciennes et les cartes actuelles, les mutations des routes maritimes commerciales, observer les maquettes, les outils, les habitations et magasins reconstitués…

D’ailleurs il vous informe que la Compagnie des Indes Orientales fut la première multinationale au monde. Si vous saviez pas.

 

Mogi : un petit village pas loin de Nagasaki.

Balade sur le port et dans les ruelles (un temple bouddhique, un cimetière, une boulangerie française…).

 

Il n’y a rien à Mogi. Juste du calme et de la gentillesse. « Les gens de Kyushu sont formidables », a dit ma cops Clea. C’est vrai.

 

Kurokawa onsen : un des plus jolis villages de sources géothermales du Japon.

Balade dans le village avec les tongs en bois du ryokan traditionnel où nous logeons. C’est pas confortable et ça fait hyper mal entre le pouce et l’orteil d’à côté (il porte un nom particulier, l’index du pied ?), mais ça fait partie de l’expérience. On ne refuse pas.

Onsen intérieurs et extérieurs dans le ryokan. Il y a aussi des onsen familiaux. Ça peut être une option pour les très pudiques qui ne veulent pas se dénuder en présence d’étrangers, mais personnellement je ne le conseille pas. C’est tout petit et les babi font bien plus de bruit quand on est juste entre nous.  🙁

J’ai nettement préféré les onsen publics du ryokan le lendemain matin, avec la Petite Souris. Et question pudeur, nous étions seules dans les grands bains chauds qui donnent sur la petite rivière qui serpente au milieu de la forêt…

Luxe du dîner japonais en douze plats servi dans la chambre. Papa Écureuil et la Petite Souris ont particulièrement aimé le sashimi de cheval et le bœuf saisi au barbecue. Moi non, même les sens troublés par le whisky japonais… Fidèle à moi-même, j’ai préféré le poisson, les mini bouchées de légumes, et le tofu qui est vraiment délicieux au Japon.

 

Entrée d’un ryokan traditionnel à Kurokawa onsen.

 

Yufuin : joli petit village quoique bien touristique (mais on était dimanche aussi, c’est pour ça, il y avait beaucoup de familles japonaises en promenade…).

Nous avons fait halte dans ce village pour couper notre route jusqu’à Beppu.
Balade dans les ruelles et autour du lac Kinrin.
J’ai mangé ici une des deux meilleures glaces au sésame noir de tout notre voyage au Japon !  🙂

 

Le lac Kinrin et les montagnes sous la brume à Yufuin.

 

Beppu : ville géothermale ultraconnue au Japon. On la voit de loin sur la route car des colonnes de fumée montent au-dessus de la ville. C’est un des trucs les plus fous que j’ai vus de ma vie !

Beppu compte 3 000 sources chaudes, ce qui lui vaut le statut de « ville la plus géothermique du monde ». (D’ailleurs si vous tapez « onsen » dans Wikipédia, la première photo qui apparaît est une photo de Beppu.)

Il y a deux types de onsen : ceux dans lesquels on peut se baigner (et déjà 40° c’est chaud bouillant), et ceux que l’on ne peut que visiter, les jigoku, car l’eau est extrêmement chaude (on parle de 100°C. là !).

Les jigoku se différencient par leur couleur rouge, blanche, ou bleue.

 

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Balade dans les ruelles de Kannawa, le quartier de Beppu où nous logeons.
→ Il y a des onsen partout, même des petits onsen de rue dans lesquels on plonge juste les pieds, et de la vapeur des sources chaudes qui sort des trottoirs par des grilles. La nuit quand je ressors pour fumer une cigarette, la fumée sous les lampadaires incendie la ruelle dans une ambiance londonienne fin XIXe-début XXe siècle, Jack l’Éventreur un peu voyez ?…

Visite du château de Kifune.
Visite des Enfers de Beppu : Kamado jigoku et Umi jigoku.

Déjeuner dans un resto jigoku aussi, où nous avons cuit nos aliments à la vapeur des sources chaudes (steam bath food !).

Onsen de Kannawa : sauna de vapeur sur herbe séchée, puis bain chaud.

 

Papa Écureuil fait cuire les œufs et les légumes à la vapeur des sources chaudes de Beppu.

 

Semaine 3 : retour sur l’île d’Honshu, puis île de Shikoku

Yamaguchi : grosse ville de 1,5 million d’habitants, tout à l’ouest de l’île d’Honshu quand on arrive de l’île de Kyushu.

Visite de la pagode et du temple Ruriko-ji.
→ La pagode à cinq étages est magnifique et considérée comme l’une des trois plus belles et plus imposantes pagodes du Japon (avec celle du temple Daigo-ji à Kyoto et celle du temple Horyu-ji à Nara).

Mini-balade dans le village de Miyanokami où nous logeons pour ne pas être dans la grande ville : rizières, petit ruisseau, lucioles qui se posent sur le Marcass’ (des fire flies, très différentes des glow-worms de la grotte de Te Anau en Nouvelle-Zélande).

Énormes araignées parce que c’est ça aussi la campagne, même au Japon…

 

Pagode du temple Ruriko-ji à Yamaguchi.

 

Hagi : village natal de Kido Takayoshi, une des personnalités les plus influentes dans le renversement du shogunat des tokugawa pour passer à l’ère Meiji (qui marque l’ouverture et la modernisation du Japon).

Visite des ruines du château avec vue sur la mer du Japon.

Après ça, j’ai fait une pause dans un parc avec les garçons pendant que la Petite Souris et Papa Écureuil sont allés visiter la maison d’enfance de Kido Takayoshi dans un quartier très préservé de l’ère Edo (d’avant la modernisation du Japon, donc). C’est très beau.

 

Les ruines du château de Hagi. Mais tout est parfaitement entretenu, comme on voit. Propre et serein…

 

Hiroshima : grosse ville de 1,2 million d’habitants, première à avoir subi l’attaque nucléaire américaine le 6 août 1945.

Après la visite du Musée de la bombe atomique de Nagasaki quelques jours plus tôt, les babi n’ont pas voulu visiter celui d’Hiroshima. Je crois que c’était lourd pour eux déjà, ce qu’ils ont vu à Nagasaki.

Déjeuner dans le Parc du Mémorial de la Paix, tout près du Monument de la Paix des Enfants.

Émotion autour du Dôme de Genbaku, qui a résisté à la destruction totale par la bombe A et est aujourd’hui le symbole de la ville d’Hiroshima.

Bibliothèque du Musée des enfants de Hiroshima
→ Une pause imprévue mais riche en meilleurs moments, d’Alouette je te plumerai à Tintin au Tibet, en passant par la vieille dame dans les toilettes

Visite du château et du parc du château de Hiroshima.

 

Le Dôme de Genbaku, devenu le symbole de Hiroshima, qui a résisté (presque) à l’attaque nucléaire américaine.

 

Île de Miyajima : également appelée Itsukushima et classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, Miyajima est une île sacrée. Il n’y a donc pas de maternité ni de cimetière sur l’île, car le caractère sacré interdit que l’on y naisse ou que l’on y meure. De la même façon, il est interdit d’y abattre des arbres.

L’île est jolie mais bien trop touristique pour moi ! (et pourtant nous sommes hors saison.)
Nous avons appris que le grand Torii flottant – portail shinto symbole de l’île de Miyajima – fête cette année « ses dix ans d’amitié » avec le Mont Saint-Michel en France. Je n’ai aucune idée de la forme que peut prendre l’amitié entre deux monuments, s’il s’agit de jumelage, d’échanges, de rencontres, ou bien quelque chose qui reste à inventer. Je ne sais pas.

Balade sur l’île au milieu des daims sauvages en liberté.
Ascension du Mont Misen (la première partie en téléphérique, le reste à pied).

 

Grand torii flottant, portail shinto symbole de l’île sacrée de Miyajima.

 

Traversée des six ponts qui relient d’île en île Honshu et Shikoku (par l’ouest).

Nous sommes partis de Miyajimaguchi (en face de l’île de Miyajima, sur Honshu) pour rejoindre Kochi (sur Shikoku), avec un stop sur Oshima qui est la toute dernière île avant Shikoku. Il y a un sommet sur l’île où on peut monter et d’où on a un panorama fantastique sur le pont, la mer et les montagnes. J’ai été vraiment émue de voir ça, de penser à l’endroit où je me trouve moi, maintenant, sur la surface du globe, et où vous êtes, vous.

Les babi n’étaient pas dans l’émotion, non, mais il y a plein d’escaliers, de plateformes et de cachettes possibles, donc c’est ludique pour les enfants. Je recommande !

 

Vue sur les montagnes depuis le sommet de l’île de Oshima. Et d’autres photos que je trouve encore plus belles ici.

 

Kochi : petite ville de 350 000 habitants au sud de l’île de Shikoku.

Comme nous l’a dit le propriétaire de l’appartement que nous avons loué à Kochi :
– Si vous êtes ici, c’est que vous l’avez vraiment voulu car Kochi ce n’est pas comme Kyoto ou Osaka, personne n’arrive ici par hasard !
De fait, nous sommes les seuls touristes… et j’aime ça !  🙂

Marché local du dimanche : grignote de tempura de patate douce savoureuse, même les babi qui râlent quand je prépare de la patate douce rôtie ou en purée à la maison ont aimé.

Déjeuner au Hirome Market pour du tataki dans une ambiance authentique… et surprenante !

 

Boules à facettes, manga, saké et convivialité… c’était le Hirome Market de Kochi ! (Folle liberté de la coupe de cheveux aussi 😉 )

 

Les Japonais que nous avons rencontrés dans cette cantine était incroyables : souriants, spontanés, j’irais même jusqu’à dire chaleureux. À l’opposé de l’image sobre et glacée que l’on se fait habituellement je me faisais d’eux. Un autre truc surprenant, c’est que tout le monde fume à table dans un endroit public, fermé, alors que c’est interdit partout ailleurs au Japon, même dans la rue ! Je ne sais pas s’il y a une règlementation particulière à la ville ou si c’est parce que c’était dimanche, mais les gens fument, et beaucoup. Moi je suis fumeuse mais je trouve très désagréable qu’on fume à table. Cela dit, les gens étaient si heureux et exubérants…

Plus tard Papa Écureuil m’a dit : « Nan mais j’ai vu les shots de saké, ça aide à l’exubérance… »

Balade dans le parc du château de Kochi.
Balade au bord de la mer à Katsurahama (on retrouve l’Océan Pacifique, ça fait quelque chose de magique).

 

Au bord de la mer à Katsurahama, un beau moment. Un Japonais un peu fêlé nous a abordés Mickaël et moi pour nous dire qu’ensemble, tous les deux, nous n’avions besoin de personne pour être heureux. C’était chouette.

 

Shishikui : toute petite ville à l’est de l’île de Shikoku, au bord de l’Océan Pacifique (donc).

J’ai beaucoup aimé. J’ai presque pas écrit un article, avec que des photos de Shishikui.
Balade au Cap Muroto (c’est beau).
Balades sur la plage devant la cabane de surfeurs où nous dormons (à cinq dans quatre lits).

Sur la route, visite du temple Tairyuji, le 21e sur le chemin de pèlerinage des 88 temples de Shikoku.
→ J’ai adoré le calme et la simplicité de ce temple en bois, les petites statuettes en pierre au milieu des arbres, et c’est tout. Très loin du clinquant des temples thaïlandais ou des décorations vietnamiennes. Ce n’est pas une critique, c’est juste que, moi, je ne sais pas les apprécier. Je ne les comprends pas, je ne les trouve pas belles, et elles m’empêchent d’être touchée. Comme trop de parfum, un peu.

 

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Semaine 4 : île de Shikoku, puis retour sur l’île d’Honshu

Traversée des trois ponts qui relient d’île en île Shikoku et Honshu (par l’est).

Himeji : ville célèbre pour son château (dont la construction commença au XIVe siècle), classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, qui est à la fois le mieux préservé, le plus connu et le plus visité du Japon.

Visite du château donc, incontournable, sobre, en bois, impressionnant.

Le parc du château de Himeji est très chouette aussi. Une scène du dernier James Bond avec Sean Connery, On ne vit que deux fois, a été tournée dans le parc de ce château. Décidément, après James Bond Island en Thaïlande, nous suivons les lieux de tournage…
D’ailleurs Mickaël me dit que le tournage du prochain James Bond vient d’être interrompu à cause d’une blessure de Daniel Craig. Les agents secrets sont plus fragiles qu’on ne croit.

 

Château de Himeji.

 

Kyoto : ancienne capitale impériale du Japon, réputée pour ses milliers de temples bouddhistes et de sanctuaires shinto. Connue comme « la ville aux 1 000 temples », elle compte aussi à son patrimoine artistique et culturel de nombreux jardins japonais, palais impériaux et maisons en bois traditionnelles.

Visite du temple Kinkaku-ji ou Pavillon d’Or (parce qu’il est recouvert de feuilles d’or).
→ Classé à l’Unesco, c’est l’un des trois temples les plus visités du Japon (avec le Ginkaku-ji ou Pavillon d’Argent et le Daigo-ji, les deux se trouvent également à Kyoto).
Je n’ai pas aimé du tout. Trop de touristes qui suivent le même itinéraire tout tracé pour que je puisse apprécier de me trouver au même endroit et qu’on me dise où marcher…

Visite du jardin japonais de Ryoan-ji.

 

Le temple Kinkaku-ji à Kyoto. La photo par temps de pluie et sans touristes devant est une prouesse de Papa Écureuil qui accepte patiemment de prendre le relais de l’appareil quand je dis quelque chose de charmant comme : « c’est bon, ça me saoule les photos, j’arrête »…

 

Balade dans le quartier préservé mais ultra touristique d’Arashiyama pour voir encore quelques temples et couples japonais en kimono rental (location de kimonos à l’heure).

Balade dans les ruelles de Gion, l’ancien « quartier des plaisirs ». L’expression n’est pas de moi, je l’ai lue dans un prospectus, mais je la reprends parce que j’ai bien aimé le côté frisson libéré de toute contrainte…
J’étais à l’affût, malheureusement je n’ai pas croisé de maiko (ce sont les apprenties geisha). Il eût fallu revenir à la nuit tombée.

 

Quartier d’Arashiyama à Kyoto, en bas des marches qui mènent au temple de Kiyomizu-dera (blindé de touristes).

 

Visite du temple Fushimi Inari-taisha, le plus grand sanctuaire shinto du Japon.
C’est le site le plus visité de Kyoto – il est gratuit, peut-être ça joue aussi.

En bas j’ai trouvé horrible la foule, comme au Kinkaku-ji, et pourtant nous sommes hors-saison touristique. Mais après le calme de Kyushu et de Shikoku, c’est difficile pour moi de retrouver les lieux « obligés » où les touristes s’agglutinent. Sauf que.
L’immense majorité de ces touristes cochent la case du Fushimi Inari-taisha sur leur bucket list dès lors qu’ils ont passé le premier torii, et très peu se donnent la peine de monter jusqu’au sommet à travers les milliers de torii suivants (je ne dis pas ça comme ça, la Petite Souris a compté plus de 5 000 torii !).

C’est vrai que ça grimpe pas mal, mais justement, c’est là-haut qu’il faut aller, au bout du chemin de 4 km, dans le silence et le vent…
(Pour nous il y avait aussi le samouraï du cheval et celui du mauvais cheval, mais bon, vous n’êtes pas obligés d’avoir des enfants.)

 

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Retour par Shinkyogoku shopping street où j’ai acheté des grandes chaussettes – à voir si je les mets une fois rentrée en France – et par le Nishiki market pour une nouvelle folle gourmandise de sésame noir

 

Au Nishiki market de Kyoto. La Petite Souris partage désormais mon plaisir de sésame noir… en glace au moins !

 

Semaine 5 : île d’Honshu

Nara : première capitale du Japon, Nara est aujourd’hui une ville tranquille quoique touristique. Elle abrite de nombreux temples bouddhistes et sanctuaires shinto, et tous les monuments historiques du vieux centre sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Balade dans le parc du centre-ville où des centaines de daims se promènent en liberté.
Les cerfs sont considérés comme des animaux divins, protecteurs de Nara et de tout le Japon.

C’est assez fou de les voir s’incliner pour remercier quand on leur donne à manger. Papa Écureuil explique ça par des siècles de transmission à côtoyer les humains dans le respect et la connivence. (Deux fois dans la même journée que j’entends le mot « connivence ». Ça vous fait ça aussi ? Un mot apparaît et ensuite on n’arrête pas de le voir, de l’entendre, comme un clin d’œil à soi-même.)

 

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Visite du temple bouddhiste Kofuku-ji : j’ai beaucoup aimé la pagode à cinq étages et les grosses portes en bois du temple.

Vue sur Nara depuis le toit de la préfecture (accès gratuit) : un secret garanti sans touristes, que nous a confié un vieux monsieur adorable rencontré dans la petite cuisine de l’hôtel.

Balade jusqu’au parc des faons pas encore sevrés qui n’est là qu’au mois de juin, à la période des naissances. Les faons restent avec leur maman dans le parc, protégés des touristes, jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour marcher dans la ville et digérer une nourriture solide.

 

Les faons qui deviendront les daims qui font le charme de Nara…

 

Visite du sanctuaire shinto Kasuga Taisha, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Le chemin est beau – quoiqu’encore trop chargé de touristes pour moi – entre les mille lanternes de pierre qui mènent au temple et les daims qui surgissent à l’orée du bois de Kasugayama.
À l’intérieur du sanctuaire, de multiples lanternes de bronze. Mais on n’a pas pu s’attarder parce que les babi montraient des signes de chui-au-bout-de-ma-vie et on voulait les pousser jusqu’au Todai-ji.

 

Une lanterne de pierre sur le chemin du sanctuaire shinto Kasuga Taisha à Nara.

 

Visite du temple bouddhiste Todai-ji, le 1er temple bouddhiste du Japon.

Ce temple est la plus grande construction en bois du monde et il abrite le plus grand Bouddha assis du monde : une statue en bronze de 18 mètres de haut qui pèse 250 tonnes.
→ Dès le passage de la première « porte » en bois qui mène au temple, j’ai été davantage impressionnée, je crois, par la construction humaine que par le Bouddha. Par comment les hommes ont fait, la grandeur de la réalisation.

Balade dans la vieille ville et le quartier de Naramachi.
Visite de la maison traditionnelle de Nigiwai-no-ie et du temple Gango-ji.

 

C’est la première porte en bois du temple Todai-ji. On voit même un bout de mon épaule droite, le rouge tee-shirt (comme il dit) du Marcass’, et des daims en liberté au milieu du chemin, parce que c’est ça Nara !

 

Osaka : mégalopole de 2,8 millions d’habitants, Osaka est aussi un grand centre portuaire et commercial. Elle attire les touristes par l’animation de sa vie nocturne, ses spécialités culinaires (okonomiyaki, takoyaki…), et, en ce qui nous concerne, par son aéroport international !

Balade dans les quartiers de Namba, puis Dotonbori le long du canal du même nom, jusqu’au quartier de Shinsekai à la tombée de la nuit.

Petit temple de Hozen-ji dans une ruelle improbable au milieu des buildings parce que le Marcass’ voulait refaire un vœu pour le retour de William son wombat perdu.

 

Le Marcass’ a dessiné William son wombat perdu

 

Visite de l’aquarium Kaiyukan (auquel j’ai échappé, ouf, comme au zoo de Ueno à Tokyo) : les babi ont surkiffé, et moi aussi de ne pas y être ! Merci Papa Écureuil…

Balade dans le quartier de Denden Town, le quartier des otaku (c’est-à-dire des gros geeks fous malades de manga).
→ C’est l’endroit pour acheter tout tout tout ce qui est en rapport avec les manga : livres, jeux vidéo, magazines, costumes, figurines… Moi j’avais l’impression d’être une extraterrestre là-dedans mais les babi et Papa Écureuil étaient tout contents de se montrer des trucs.
Regarde là ! Et puis ça, c’est machin ! Et là, c’est génial !
Comme à Tokyo, j’ai attendu calmement et patiemment, rapport à ma gratitude de l’aquarium…

Marché alimentaire de Kuromon Ichiba.
Visite du temple de Ikukunitama-jinja et cimetière de Reien-ji.

 

Osaka, le long du canal Dotonbori, quand le soleil se couche.

 

 

Et tout ce qu’il nous reste à faire…

Revenir au Japon, toujours hors-saison touristique (donc en évitant les mois d’avril, juillet, août et octobre).

 

Pour une excursion au mont Fuji…

La montagne sacrée et emblématique au sommet enneigé, Fuji-san.
En réservant bien à l’avance car à laisser trop de champ libre à l’improvisation, il n’y avait plus de places pour le type d’excursion que nous voulions faire…

 

Pour Hokkaïdo, l’île du nord…

Une île restée très sauvage, entre plaines, lacs et rivières, montagnes et volcans.
Il paraît que c’est l’endroit du Japon où on mange le mieux : donburi-meishi (grand bol de riz recouvert de fruits de mer), cheese tart sucrée… j’ai entendu qu’on peut même trouver du camembert d’Hokkaido pour un Marcass’ et son hôtel Marcel Poteau !

 

Devant le château de Kannawa, à Beppu.

 

Pour Hanami, la fête du sakura, quand les cerisiers sont en fleurs…

Bon là, évidemment, c’est difficile d’éviter le mois d’avril !
D’ailleurs faut pas se rater dans ses dates de vacances parce que la floraison ne dure que quinze jours, genre la saison des mirabelles en France. C’est-à-dire que si t’es parti(e) à l’étranger mi-août et que tu tardes un peu à rentrer pour la rentrée, ben tant pis pour toi. T’attendras l’année prochaine, allez salut.

Mais en plus avec le sakura, la floraison est imprévisible entre début avril et début mai. Pas hyper pratique quand tu dois réserver tes billets d’avion à l’avance… surtout qu’à cette période, comme c’est la haute saison touristique au Japon, pour peu qu’elle corresponde aux vacances scolaires de Pâques en France, tu vas payer une blinde. Après tu mangeras du riz et les fleurs de sakura fanées que tu ramasseras par terre.

Hanami n’est peut-être pas une si bonne idée pour moi finalement.

Tout ce que m’en ont dit les Japonais que nous avons rencontrés, à propos de la foule amassée aux mêmes endroits pendant la Golden Week (du 29 avril au 5 mai, période de congés au Japon) m’a dégoûtée. Je me connais suffisamment maintenant pour savoir que je ne saurai pas apprécier la beauté des fleurs de sakura serrée entre deux groupes ambiance les plages de Sicile mi-août (à ce qu’on m’en a dit, là encore).

Dans la vie de bureau, il paraît que le dernier arrivé dans l’entreprise doit faire le pied de grue depuis très tôt le matin pour réserver la place de ses collègues après le travail, assis sur des couvertures à boire du saké sous le cerisier. Comme tous les autres à côté.
Moi ça me calme quand même…

 

Je ne peux pas vous laisser partir avec que des images idylliques du Japon. Donc ça c’est l’arrivée du ferry sur l’île de Miyajima, milieu de l’après-midi HORS-SAISON…

 

 

Départ du Japon pour… Hong Kong !

 

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Et vous, qu’est-ce que vous avez fait au Japon ?
Quelle île avez-vous préféré ? Pourquoi ?