Sayonara Nihon !

Photo : Vue sur la mer intérieure et la côte de Shikoku, depuis le sommet de l’île de Oshima (Japon, mai 2019).

Au revoir Japon !

 

Bientôt, dans quelques jours, nous quitterons le Japon. Déjà. Nous aurions bien prolongé encore, tant ces cinq dernières semaines ont été un enchantement.
Un dépaysement total et paisible.
Une très bonne surprise pour moi qui craignais que cinq semaines au Japon ce ne soit trop long…

Certains d’entre vous, une bonne dizaine, m’ont dit qu’à travers mes articles je leur avais donné envie du Japon. Mais attendez avant de partir, la façon dont nous avons vécu le Japon, à ce moment précis de notre voyage, est étroitement liée à notre expérience des quatorze semaines un peu roots à travers l’Asie du Sud-Est qui l’ont précédée ! Au sentiment de calme et de sérénité que nous avons éprouvé dès notre arrivée à Tokyo. (Ce qui est ouf, quand on y pense, dans une mégalopole de presque 14 millions d’habitants !)

Nous avons tant aimé au Japon que l’exercice rituel de choisir seulement cinq moments chacun est une tâche ardue.

Papa Écureuil a proposé qu’on liste plutôt nos cinq pires moments… si on les trouve !
Par exemple, quand on est arrivés à Kyoto, il s’est mis à pleuvoir juste quand on est sortis de l’auto. Sept minutes au moins. C’était dur.

 

Au temple Tairyuji, sur l’île de Shikoku. Panneau de bois sur lequel on attache les omikuji malveillantes (prédictions funestes) pour que le malheur et les mauvaises nouvelles n’adviennent pas. À croire que toutes les omikuji nous ont été favorables…

 

Au-delà de moments précis, il y a l’atmosphère qu’on a aimée au Japon. La façon dont vivent les gens, leurs maisons, leurs vêtements, le rapport au corps et à la nudité qui m’a paru plus naturel que chez nous, leur respect des autres et de l’environnement.

Tout ce qui fait qu’on se sent bien sans qu’on puisse toujours expliquer pourquoi.

Quelque chose que j’ai particulièrement apprécié au Japon, en creux, c’est que les gens ne se parfument pas. Les Japonais sont hyper propres, je crois que je l’ai déjà beaucoup dit, l’hygiène corporelle est très importante, et ils ne dissimulent pas l’odeur naturelle de leur peau sous des parfums chimiques. C’est une forme de bonheur pour mon nez…

C’est-à-dire que tu peux prendre le métro sans être agressé(e) par l’odeur saturée de vanille synthétique et autres effluves sucrés à t’en filer la nausée des jeunes filles comme chez nous.

Ni les eaux de toilette vétiver ou je sais pas quoi des hommes qui restent collées toute la journée sur ta joue parce que tu as fait la bise à un collègue le matin, ni les senteurs violentes et capiteuses des femmes qui te piquent les yeux.
En l’écrivant, je me rends compte à quel point j’ai aimé ça. Le Japon respecte la sensibilité de tes sens. En fait, je pense que les déos et les parfums devraient carrément être interdits dans les transports en commun. On interdit bien le durian !

(Et puis aussi, les Japonais ont les ongles coupés court. Non mais parce que, au Vietnam et en Thaïlande, j’ai vu des hommes avec des ongles vraiment longs. C’est horrible. Je déteste ça.)

 

Au ryokan traditionnel de Kurokawa onsen, sur l’île de Kyushu. La Japonaise qui s’est occupée de notre dîner en douze plats dans la chambre a tenu à nous prendre en photo tous les cinq le lendemain matin au réveil à cet exact emplacement-là. Elle était si courtoise qu’elle s’est abstenue de me faire remarquer que le nouage de ma ceinture sur le yukata c’était vraiment n’importe quoi, mais je vous le dis : pour les femmes, la ceinture se place bien plus haut, vraiment sous la poitrine, dans l’idée de ce qu’a fait la Petite Souris.
 
Notes pour trop tard from Japon

Note n°1

Quand on voyage, on s’aperçoit à quel point tout est relatif.
On nous avait conseillé d’éviter le mois de juin au Japon parce qu’il fait trop chaud et que le climat est étouffant. Mais quand ça fait trois mois et demi que tu vis sous 35° en moyenne, le mois de juin au Japon c’est le printemps !

C’est comme quand des Français que nous avons rencontrés dans la baie de Bai Tu Long m’ont dit qu’ils regrettaient que le Vietnam « soit aussi dégueulasse ». J’étais tellement surprise ; moi j’arrivais du sud du Cambodge, je trouvais au contraire que le Vietnam était hyper propre !
Maintenant j’y repense et il me clignote en lettres de feu que si tu viens du Japon, le Vietnam va te sembler vraiment « dégueulasse ». Parce que tout est relatif.

« Rien n’est en soi bon ou mauvais, la pensée le rend tel. »
C’est pas du Bashung, non mon pote, ni du Nietzsche. C’est du Shakespeare.

 

Une rue de Hagi. C’est propre, c’est neat, c’est calme. Les personnes âgées circulent tranquillement à vélo et se saluent d’un hochement de tête respectueux quand elle se croisent. Bon c’est sûr, si tu prends l’avion pour Hanoï, tu vas avoir un choc !

 

Note n°2

On ne peut pas VRAIMENT rencontrer les gens si on ne se débarrasse pas d’abord de ses idées préconçues. C’est un gros travail sur soi, ou peut-être qu’il y en a qui arrivent mieux que d’autres, pour moi c’est un gros travail. Suspendre mon jugement, mettre à distance mes valeurs, mes croyances, frotter fort mes yeux et regarder avec humilité, comme si je ne savais rien, comme si c’était la première fois.

Me faire taire et écouter surtout. Sinon on passe à côté des autres. Et si on passe à côté des autres, on passe à côté de soi-même, comme vous le savez sans doute.

 

 

Note n°3 (qui glisse de la note n°2)

Si, en se taisant, en écoutant, on s’aperçoit qu’on s’est trompé(e), que peut-être on a jugé trop vite, alors, la liberté de le reconnaître et de changer d’avis rend plus heureux que d’avoir raison. Vraiment.
Parce qu’alors, ce qui semblait totalement improbable tout à coup s’ouvre et devient possible.

Par exemple, j’ai croisé des Japonais extrêmement séduisants. Si, si, alors qu’ils ne sont même pas noirs ! Pas du tout. Blancs, pas en sueur, ni en marcel, ultra propres sur eux, et l’immense majorité en costume chemise blanche. Les routiers carrément, ils conduisent le camion avec des gants. Le 44 tonnes, DES GANTS ! Et, quand même, séduisants. De cette séduction unexpected qui donne envie de découvrir plus encore…

Une grande claque dans la face de ce que je croyais de moi, sur ce que j’aime ou croyais aimer.

 

À Yamaguchi, dans l’étang de la pagode Ruriko-ji. Parfois les choses ne sont pas celles que l’on croit. Mais y’a pas forcément de prince charmant derrière tous les crapauds non plus ! Il paraît que c’est ça qui est bien dans la vie, c’est qu’on ne sait pas…
 
Nos meilleurs moments au Japon

Le Grand Lièvre

J’aime bien le Japon parce que c’est un pays riche et qu’on voit pas des gens par terre dans la rue qui sont pauvres et qui ont une vie dure.

 

1/. Chercher des passages secrets dans les temples, au sanctuaire des torii à Kyoto.

J’adore les labyrinthes où il y a plein de chemins dans tous les sens : on essaye un chemin mais c’est un cul-de-sac, donc on retourne où on était avant, on essaye un autre chemin, mais après on arrive à un carrefour où il y a encore plein d’autres chemins qui partent. Donc il faut se rappeler les chemins qu’on a déjà pris et qui sont pas bons, sinon on va reprendre les mêmes et se tromper au même endroit !

Dans une ville à côté de chez nous où on habite en France, il y a un parc avec un labyrinthe et des barrières en buissons pour couper le chemin quand c’est un cul-de-sac. Si on est un adulte, on peut voir au-dessus des buissons mais si on est un enfant on peut pas, et on peut vraiment se perdre. Moi, si c’est un vrai labyrinthe, j’aimerais bien passer au-dessus des barrières parce que j’ai pas envie de me perdre en fait, si c’est en vrai…

 

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2/. L’appartement-hôtel du Mimaru à Tokyo et à Kyoto. À Tokyo, j’ai bien aimé parce qu’on avait une grande table dans la chambre où on pouvait manger comme à la maison. Mais sinon au Japon, dans les autres endroits, c’est que des tables basses pour manger, et moi j’aime pas parce que je suis trop grand et ça me fait mal, je trouve pas une bonne position.  🙁

Et au Mimaru à Kyoto, c’était trop bien avec tous les jeux qu’on pouvait prendre comme le bilboquet, le Othello, les origami avec les livres et les feuilles…

 

3/. Aller à la Tour One Piece à Tokyo. J’adore One Piece, c’est mon manga préféré !

 

Ça c’est la grande épée de Œil-de-Faucon, un des meilleurs corsaires de One Piece. Et à côté c’est son collier avec le mini poignard qui lui a servi à battre Zorro alors que Zorro est très fort avec ses trois sabres !

 

4/. Les onsen. D’habitude j’aime pas aller à la douche à la maison mais dans les onsen, j’adore !
On peut laisser couler longtemps l’eau chaude sur le corps, ou verser toute l’eau sur sa tête avec les baquets. Après, soit on peut recommencer, soit, si on s’est bien lavé, on peut aller dans les bains. J’aime bien aller dans les bains parce que l’eau est très chaude et on peut rester aussi longtemps qu’on veut.

J’aimais bien aussi la vapeur chaude qui sortait des grilles de par terre, dans la rue à Beppu. Le soir quand j’avais froid aux pieds avec mes tongs, je marchais dessus, et ça me réchauffait !

 

5/. Jouer avec Marce et Garance dans les jeux à Karatsu.
On a inventé le jeu des pirates pour trouver des trésors et des armes d’or. C’était trop bien, on aurait voulu rester plus longtemps.

 

C’est à Karatsu, dans les jeux. Il n’y a pas souvent des parcs avec des jeux au Japon.

 

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   Le Marcass’

J’aime bien le Japon parce qu’il y a les onsen où on fait la douche avec les baquets sur les petits tabourets. Après on va aux bains chauds et j’aime bien. ♥

 

1/. L’hôtel Mimaru à Tokyo et à Kyoto.
J’ai encore mieux aimé le Mimaru de Kyoto parce qu’il y avait les livres d’origami pour faire les origami avec les feuilles d’origami et j’en ai fait plein ! J’ai fait des Totoro, des paons, des chouettes, un pingouin, un lit avec une couette et un oreiller, et même des sumo en origami.

Comme il y avait pas besoin de la carte pour l’ascenseur, je pouvais aller tout seul en bas pour demander du scotch pour mon origami : « tape please ». Aussi, quand il y avait plus de feuilles, je suis encore descendu pour demander : « paper please ». Mais la dame m’a donné des grandes feuilles blanches, alors j’ai dit : « no thank you, origami paper please ». Et après elle m’en a donné plein de différentes couleurs et je suis remonté dans l’appartement.
J’ai bien aimé prendre l’ascenseur pieds nus comme c’est de la moquette.

 

2/. Aller dans la Tokyo Tower, c’est la Tour One Piece à Tokyo.
Je connais les personnages comme on joue tout le temps à One Piece avec Lulu.

 

C’est Lulu et moi devant Zorro et Sanji. Ils se détestent, ils se battent tout le temps !

 

3/. Jouer à me battre avec Lulu avec les grands bâtons en bambou qu’on a trouvés.
J’ai bien aimé aussi chercher des passages secrets dans les temples où il y a tous les torii avec Lu.

 

4/. Acheter mon chat-bus de Totoro, comme on a perdu William mon wombat. Il est tombé dans le train pour aller à l’aéroport de Tokyo et on l’a jamais retrouvé. Je suis triste qu’il est plus avec moi. Je voudrais qu’il aille à la maison et qu’il m’attende chez nous pour quand on va rentrer du voyage. Mais c’est pas possible, comme c’est un doudou.
Quand on est allés au temple avec le plus grand Bouddha assis du monde, j’ai brûlé un bâton d’encens et j’ai fait le vœu pour William.

Quand je serai grand, je vais gagner beaucoup d’argent avec mon hôtel Marcel Poteau, comme ça je pourra retourner en Australie et me re-acheter un wombat en peluche. Et je prendrai le même que William. Le même exactement.

 

À Yufuin devant la boutique où on a acheté mon chat-bus. Moi je suis assis devant un géant Totoro et Lulu devant un géant chat-bus.

 

5/. Caresser les daims et leur donner à manger à Nara.
On a vu des bébés qui restent avec leur maman et on peut pas les toucher parce qu’ils sont trop petits et ils boivent encore du lait. On peut que caresser les petits qui sont plus des bébés, comme des grands frères ou des grandes sœurs, les mamans et les gros papas. C’est Danielle, quand on était avec mounette pour aller au camping, qui nous a appris à savoir l’âge des cerfs en comptant sur leurs bois.

Il y avait aussi des daims sur l’île de Miyajima mais on pouvait pas trop les caresser parce que sinon ils voulaient manger notre tee-shirt ou les papiers qu’on a dans la main. Moi le daim que j’ai caressé m’a arraché mon plan de l’île pour le manger !

 

C’est quand je suis avec les daims à Nara. Le premier sur la photo, il a six ans comme moi.

 

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Maman Ourse

J’aime bien le Japon parce qu’on ne te regarde pas avec des yeux ronds quand tu demandes quelque chose au sésame noir. Et il y a plein de quelque chose au sésame noir ! ♥♥♥

 

1/. Rencontrer la vieille dame japonaise dans les toilettes de la bibliothèque pour enfants d’Hiroshima.

Elle ressemblait à toutes les autres vieilles dames japonaises que l’on croise. Petite. Très très menue. Je ne sais pas combien elle pèse. Je dirais 30 kg. Des jambes tellement frêles que tu te demandes comment elle tient debout. Et pourtant elle reste là, digne sur sa canne quand, parfois, la terre tremble. Un grand chapeau avec en dessous des yeux vifs et malicieux. Et un sourire lumineux.

Nous avons discuté un long moment dans un anglais approximatif. En partant, elle m’a pris la main et avec son autre main, elle a serré mon avant-bras. Pourtant je sais qu’on ne serre pas la main au Japon (et encore moins on s’embrasse). On s’incline – les mains croisées pour les femmes, les bras le long du corps pour les hommes – au moment de la rencontre et avant de partir. Donc en me touchant, en me serrant, elle m’a exprimé quelque chose de spécial. C’est ce que je me suis dit.
Et aussi, j’espère que je serai comme elle quand je serai très vieille.

 

À Yamaguchi devant l’entrée de la pagode et du temple Ruriko-ji. Ce n’est pas la vieille de la bibliothèque d’Hiroshima. C’est sa sœur jumelle.

 

2/. L’odeur de l’hôtel Mimaru à Tokyo. Indéfinissable, comme une odeur de peau dans laquelle on est bien.

 

3/. Me perdre dans mes pensées au sommet de l’île de Oshima, juste avant de traverser pour rejoindre la terre de Shikoku. La splendeur des éléments naturels et la sobre élégance de ce pont qui relie l’île de Shikoku à l’île de Honshu. L’harmonie entre les deux.

 

Vue sur le pont et la mer intérieure entre Honshu et Shikoku, depuis le sommet de l’île de Oshima.

 

4/. Croiser les pèlerins qui marchent seuls sur les chemins de l’île de Shikoku.
Rêver qu’un jour on le fera juste tous les deux, Mickaël et moi.

« S’il faut deux mois à pied pour faire le pèlerinage des 88 temples, je pense qu’en vélo on doit pouvoir le faire en quinze jours », dit Papa Écureuil qui ne désespère pas de me faire enfourcher un vélo alors que je préfère marcher. Et encore :
– Mais comment tu vas accompagner les sorties scolaires si t’as pas de vélo ?

Ouais bah… Je sais pas. J’ai jamais dit que j’irais. Personne m’attend avec un sifflet à la main !
Puis, le Grand Lièvre qui écoutait tout a conclu :
– Alors nous, le voyage qu’on fait là, c’est comme un grand pèlerinage dans le monde ?

Peut-être. Une sorte de.

 

Un pèlerin japonais au temple 21 (Tairyuji) sur la route des 88 temples de l’île de Shikoku. Il porte la chemise blanche, sans manches, du pèlerin.

 

5/. Écrire.
Au Japon, j’ai écrit des milliards de trucs. À l’hôtel, dans l’avion, l’aéroport, le métro, dans l’auto quand je ne conduisais pas. Sur un bout de trottoir dès qu’on s’arrêtait pour boire, faire une pause.
Des milliards de trucs. Certains publiables sur le blog, d’autres non (comme quoi je sais me censurer quand même). Mais le bonheur d’écrire. Sentir à nouveau mes sens frémir puis s’enflammer, mon cœur s’accélérer, mon cerveau fourmiller.
Écrire. Écrire tout le temps.

 

En redescendant du temple 21 (Tairyuji) sur l’île de Shikoku, il y avait des jeux pour les enfants. Un moment précieux pour moi.

 

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 Papa Écureuil

J’aime bien le Japon parce que je m’y sens bien. Les gens sont incroyablement gentils et attentionnés, ils t’y font sentir bien, calme, serein. De l’extérieur, le Japon semble un pays compliqué, plein de codes, où il faut faire attention à comment tu te comportes. Mais c’est tout le contraire qui se produit sous la tranquille influence des Japonais et des Japonaises, tu t’y sens bien en restant toi-même.

 

1/. Découvrir les cartes et l’histoire de Dejima, île artificielle construite pendant l’autarcie imposée par le shogunat Tokugawa au XVIIe siècle, d’où les Européens ne pouvaient sortir sous peine de mort. Cette île abritait une colonie de marchands (la plupart hollandais) et a été le seul lien entre le Japon et le reste du monde pendant deux cents ans.

 

2/. Louer une voiture et découvrir des paysages et des villes qu’on n’aurait jamais pu voir autrement, hors des circuits touristiques. Comme Karatsu et son château et ses maisons anciennes, Hagi et son quartier préservé de l’ère Edo, ou bien Kurokawa onsen, ville thermale réputée mais perdue dans les montagnes de Kyushu loin de toute gare.

 

Une rue du quartier préservé de l’ère Edo, à Hagi.

 

3/. Déchiffrer tous les kanji, hiragana et katakana qui tombent sous mes yeux (prospectus, magazines, écriteaux, devantures de commerce, affiches, emballages d’onigiri, etc.).
Baragouiner deux trois mots de japonais et tenter de comprendre ce que me disent les Japonais en retour. Je suis loin d’être capable de parler, comprendre ou lire réellement mais quelle sensation de victoire quand j’arrive de temps en temps à aider à la communication !

 

4/. Passer deux jours à Beppu, ville thermale tranquille à l’ambiance steam punk à la nuit tombée. L’accueil formidable des gens là-bas, manger au petit-déjeuner des œufs et des légumes qui cuisent directement sur la vapeur des sources d’eaux chaudes…

 

Vue sur Beppu depuis les hauteurs du château de Kannawa. 

 

5/. Observer les aigles (en fait des milans noirs) planer un peu partout au-dessus de nous, tout au long de nos 18 jours de route au travers de Kyushu, Honshu et Shikoku. On les a découverts comme des citadins pas trop rassurés (« euh, c’est pas dangereux ces grosses bêtes qui planent au-dessus de nous ? ») et on s’est habitués à leur présence majestueuse.

Je suis d’ailleurs trop jaloux qu’Audrey et Garance en aient vu un attraper un poisson dans la mer quand elles sont allées faire leur balade toutes les deux sur la plage à Shishikui. Elles ont raconté qu’après elles l’ont vu se poser sur un rocher pour déchiqueter sa proie…

 

Les aigles à Karatsu. Ambiance « Les Oiseaux » d’Hitchcock…

 

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La Petite Souris

J’aime bien le Japon parce qu’au moins on crève pas de chaud, les gens sont polis, et y’a pas de touristes chinois dégoûtants !

 

1/. Les deux fois où on a pris un appart-hôtel Mimaru, à Tokyo et à Kyoto.
L’ambiance de l’hôtel, c’est difficile à décrire, mais c’est calme, il y a de la moquette par terre, et tout est tellement propre qu’on dirait que c’est neuf en fait ! Je dis ça pour la bouilloire, le grille-pain, le frigo, mais l’appartement en entier, même les tatamis, les couettes et le sèche-cheveux !

On se sent bien dans cette atmosphère, comme si on était protégés, comme si il pouvait rien nous arriver. Je sais que maman a eu le tremblement de terre au Mimaru de Tokyo mais c’était pas la faute du Mimaru, ça aurait pu arriver n’importe où, et même après ça on se sentait bien.

 

C’est quand on est partis du Mimaru de Kyoto. La dame de l’hôtel a dit qu’elle pouvait nous prendre en photo tous ensemble avec notre appareil. Elle était trop sympa, avec toutes les feuilles d’origami qu’elle nous a données !  🙂

 

2/. Tous les moments que j’ai passés seule avec maman.
D’abord dans les onsen, car les hommes et les femmes sont séparés. Heureusement d’ailleurs parce qu’on est toutes nues quand même ! J’ai bien aimé ces moments calmes entre filles.

Et il y a eu d’autres moments, surtout sur l’île de Shikoku quand on a ramassé des cailloux et des coquillages. Maman en a ramassé pour elle aussi et c’était la première fois que je la voyais faire ça. J’ai bien aimé sentir que ça lui faisait plaisir vraiment et qu’elle avait des projets avec ces cailloux, pas juste pour faire comme nous. Et le lendemain on s’est baladées sur la plage de Shishikui que toutes les deux, sans les garçons, et je me sentais bien.

Je voudrais qu’on ait tout le temps des moments comme ça. Même si je sais qu’on en a déjà plusse dans le voyage que dans la vraie vie.

 

Temple Ruriko-ji, à Yamaguchi. Je déteste ma tête sur cette photo, mais c’était un bon moment avec maman parce qu’on a visité le temple toutes les deux pendant que les garçons faisaient que de hurler et de courir partout.

 

3/. Dormir par terre sur des futons dans des chambres où le sol est recouvert de tatamis.
Comme ça, même si on dort tous ensemble dans la même pièce, au moins on a chacun notre futon et notre couette. Je ne suis pas obligée de dormir avec mes frères dans le même lit. Surtout que moi je ne dors pas bien : le soir je mets énormément de temps à m’endormir, et le matin je me réveille tôt. Des fois je ne suis même pas encore endormie la nuit quand maman va se coucher ! Après, la journée je suis crevée, et c’est dur de faire le travail avec le Pap’.  🙁

 

4/. Manger des daifuku à la crème avec une fraise dessus.

 

5/. Visiter la tour One Piece à Tokyo et acheter mon porte-clefs de Trafalgar Law. Robin, Zorro et Trafalgar Law sont mes personnages préférés dans One Piece.

 

Avec Trafalgar Law !

 

 

Arigatoo gozaimasu Nihon.

Merci pour le calme, les grandes chaussettes, les forêts de bambous tout doux, la soupe miso, et le reste…

 

 

* Le mystère non élucidé *

Pourquoi les Japonais ont-ils AUTANT besoin de coin lockers ?
On en voit partout, par centaines : dans les gares, les halls d’immeubles, à l’entrée des kombini, et même dans les marchés couverts !
Pourquoi ? Que cachent-ils dedans ?…

 

Dans un passage du Hirome Market (marché couvert) de Kochi, sur l’île de Shikoku.

  

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Et vous, êtes-vous déjà allé(e) au Japon ?
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?