Manava i Polynesia !

Photo : J’aime beaucoup cette photo que j’ai prise en traversant l’hôtel Intercontinental de Moorea (où nous ne sommes pas !). Elle montre bien le mélange de mer et de montagne (Polynésie, janvier 2019).

Bienvenue en Polynésie !

 

J’ai adoré Air Tahiti Nui.
J’ai adoré chercher notre avion pour Tahiti sur les panneaux d’affichage des vols au départ d’Auckland. Nan mais Tahiti quoi !
Ensuite j’ai adoré dans l’avion parce que, sur l’écran que je trouve sans intérêt d’habitude, là il y avait plein d’informations sur les îles, sur la culture polynésienne, les coutumes anciennes, l’artisanat d’hier et d’aujourd’hui… C’était pas des films de kung fu de l’autre qui vient juste de mourir en plus, Ringo Lam machin qui a inspiré Tarantino. (Mickaël m’informe de choses comme ça parfois, pour que je vive aussi dans le monde réel.)

Et maintenant je suis à Tahiti dans la vraie vie…

Car si je vous dis Polynésie, en fait vous pensez tout de suite Tahiti, n’est-ce pas ?
Et si vous pensez Tahiti, vous pensez lagons, évasion, fleurs de tiaré et sensualité, non ?
Eh ben c’est un peu ça.

 

Plage privée du Sofitel de Moorea (où nous ne sommes pas non plus !).

 

Mais pas que.
La dame, charmante, qui nous accueille dans notre premier Airbnb nous prévient d’emblée :

Il y a trois calamités en Polynésie : les moustiques, les coqs et les chiens.

Pitain les moustiques. D’habitude on se partage équitablement les piqûres les babi et moi. Mais depuis qu’on a atterri à Tahiti, je les attire, je les monopolise, je suis un bonbon, ils se repaissent de mon sang, ils cherchent la moindre parcelle de peau à sucer.
Et le premier d’entre vous qui dit « ouais enfin ça va, c’est une heure à la tombée de la nuit quoi », je le mords. Parce que justement, C’EST PAS la tombée de la nuit, c’est ça le problème. C’est tout le temps. Dès le matin, quand tu arrives à t’extirper de sous la moustiquaire où tu as gagné encore une bonne dizaine de nouvelles piqûres pendant la nuit.

Le matin, le midi, l’après-midi, le petit soir, le grand soir et la nuit. Sans répit.

J’ai vérifié pour le palu, du coup. Au cas où. Mais non. Ici c’est la dengue. Comme si j’avais besoin de ça, dirait mounette…
Enfin les moustiques, c’est entendu. Vous le saurez maintenant et vous me remercierez car je ne vous cache pas que ce genre de détails qui n’en est pas un n’est pas précisé sur les dépliants touristiques de Tahiti. Où on voit toujours une fille hyper belle, genre vahiné cheveux longs jusqu’en bas des reins, cuisses nues et peau dorée. Couronne de fleurs. Jeune et fraîche.

 

Vahiné veut dire femme en tahitien. Ici, c’est la vahiné du logo de la bière locale Hinano, qui est reprise partout (sur une serviette de bain par exemple).

 

Mais revenons aux trois calamités. Les coqs et les chiens, j’ai pas compris au début.
Après deux nuits c’est bon. J’ai compris. Ils savent pas, les coqs et les chiens. Y’avait pas d’ombre et pas de soleil, le jour la nuit c’était pareil. Ils hurlent et se répondent les uns les autres d’errance en errance. Pendant des heures ils nous l’ont mise (la fièvre).

Maintenant quand je vois un coq, j’ai envie de le courser pour le massacrer (je dors pas, ça rend un peu agressif).

Mais il fait trop chaud pour courir. Et en plus, tout ça c’est rien à côté des moustiques.
Et de la chaleur ++++.

Je ne vais pas vous faire pleurer sur notre sort mais franchement, c’est difficile de nous réacclimater. À l’humidité, la moiteur constante. Avec le chouch qui vient coller ses doigts ou sa tête transpirante sous mes aisselles : « mais moi j’aime bien quand c’est mouillé maman… ».
Non mais non mais va-t’en ! Laisse-moi, me colle pas, ni la main ni rien !
Il fait encore plus chaud qu’au Sri, encore plus chaud qu’à Bali.
Il fait chaud comme le pire du pire au Mali.

 

Depuis le début de notre voyage, mon déo maison est passé par toutes les phases… Dans le sud de la Nouvelle-Zélande, près des fjords, il était tellement dur qu’on ne pouvait même pas en prélever une lentille pour l’étaler. Ici on voit qu’il a totalement fondu, il n’y a plus rien sur les parois et il est presque liquide… mais toujours redoutablement efficace ! 😉

 

Au 3 janvier 2019 à Moorea, il fait 31° à l’ombre dans la maison sous le ventilateur (où se trouve le thermomètre) qui tourne à fond les manettes.
Au soleil je ne sais pas. J’ai ouï que ça commence par un 4. La sueur coule sur nous.
Il paraît que la chaleur est exceptionnellement suffocante en ce moment, même pour les Polynésiens. À cause d’un cyclone qui traverse la Thaïlande, le Cambodge, et jusqu’aux îles Fidji. On entend que des gens sont évacués. Ça me soucie pour ces personnes mais je n’ai pas compris le rapport avec la fournaise ici.

 

Sortie en bateau autour de l’île de Moorea, dans le lagon et au-delà.

 

Voilà, donc hier (c’est-à-dire AVANT la photo ci-dessus), je partageais avec vous mes premières impressions de Tahiti et de Polynésie… et aujourd’hui je reviens d’une sortie en bateau autour de l’île de Moorea, sans moustiques et sous une température à peu près supportable ! C’était merveilleux.

Je veux dire, ça change tout de ne plus être une proie qui se débat, sue et suffoque.

Nous étions sur un petit bateau avec juste un couple de Canadiens et un couple d’Australiens en plus de nous et de Max, le capitaine. (Quand il m’a tendu la main et qu’il m’a dit : « Bonjour, je m’appelle Max, je suis le capitaine du bateau », il s’est produit un mélange d’amour du risque et de croisière s’amuse dans ma tête… C’était déroutant. Au sens de : je ne pensais pas que je pouvais aller aussi loin. Dans mes souvenirs inutiles. D’ailleurs je vous préviens, si vous cliquez sur ces liens, il y a de fortes chances pour que vous ne vous rappeliez pas à quel point c’était naze. Surtout chez les Hart. Heureusement il y avait l’homme qui tombe à pic.

Mais bref. Max, le bateau, les îles, Tahiti, Moorea… Dans l’eau, les babi ont caressé des raies et (presque) des requins à pointe noire, puis nous avons vu des poissons multicolores magnifiques.

Je rappelle que je suis la maman qui a préféré rester dans le camion toute seule pour écrire plutôt que d’aller visiter l’aquarium d’Auckland avec ses enfants et son amoureux.

Donc ça va les poissons. Moi je les aime bien avec du citron. En plus je déteste mettre un masque et je ne respire pas avec le tuba (sinon j’étouffe). N’empêche. Ces poissons-là sont magnifiques. Et je les ai vus AVANT de boire un verre de rhum sur la plage abandonnée. Pas très puissant le rhum, soit dit en passant. Beaucoup de glaçons, beaucoup de jus de fruit tropical. Surtout que je n’ai pas compris pourquoi le jus de fruit tropical. Comme les coqs et les chiens. Le cyclone. Je comprends rien en fait.

 

Snorkeling au jardin de corail de Moorea. Celui que vous voyez au premier plan est un poisson papillon à selle (paraharaha en tahitien). Celui à rayures noires qui est coupé sur la droite de la photo est un poisson bagnard (mamo). Photo sous-marine prise avec l’appareil photo de la Petite Souris.

 

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Et vous, est-ce que Tahiti est une destination qui vous fait rêver ?
Pourquoi ? (ou pourquoi pas ?)

Et du snorkeling, vous en avez déjà fait ? La respiration dans le tuba, vous maîtrisez ?