Ayubowan Sri Lanka !

Photo : Dans la réserve nationale de Minneriya (Sri Lanka, octobre 2018).

 

Si vous suivez bien notre chemin, vous avez déjà lu les articles des babi ici, , et re-là.

Qu’est-ce que je peux vous raconter d’autre de nos premières impressions au Sri Lanka ?

D’abord que tout est vert, tellement vert !
J’ai entendu qu’on surnomme le Sri Lanka « l’île d’Émeraude ». C’est ça. On dit aussi la perle de l’Océan Indien, ou la larme de l’Inde.

Certains, d’anciens colons peut-être, l’appellent encore ex-Ceylan.
Là je ne peux m’empêcher de plagier Stéphane François – car je sais que ça va plaire à certains : « Vous allez au Sri Lanka ? Eh mais c’est ex-cellent ! ».
Alors Stéphane François ne dit pas que ça, hein. C’est quelqu’un de fantastique à rencontrer, qui rapporte aussi des paroles inspirantes de Saint-Augustin, par exemple dans les commentaires ici.

Parlons foi donc, après le très chrétien Stéphane François…  😉

Parlons stupas et dagobas. Qui apparemment sont des mots masculins quand moi je disais une et la. Un dagoba donc, c’est le nom qu’on donne au stupa au Sri Lanka. Daz coo, vous allez (peut-être) me dire. Mais encore ?

 

Les dagobas autour desquels on a tourné dans la ville sainte d’Anuradhapura sont les plus hauts et les plus imposants. Tu laisses tes tongs en bas des marches et tu tournes dans le sens des aiguilles d’une montre.

 

Eh ben un dagoba, c’est un lieu de conservation des reliques corporelles du Bouddha, dans lequel on ne pénètre pas parce que l’entrée est scellée, mais autour duquel on tourne (pieds nus et tête nue, épaules couvertes) en faisant des offrandes et des prières. Les dagobas peuvent être en brique, en pierre, en marbre blanc, et sûrement en d’autres matériaux mais j’ai pas tout retenu.

Et puis, autour des bouddhas et des dagobas, la végétation luxuriante. Les cocotiers géants, les manguiers, les banians, les frangipaniers (a dit mounette, d’après les photos qu’on a envoyées). Cette chaleur. Cette moiteur.
Les libellules et les geckos partout. Des ballets de libellules dans le ciel.
Les écureuils (léna) et les écureuils géants (dandu-léna) dans les arbres.
Et puis les singes évidemment. Genre, partout.

 

Ces petites feuilles si belles, au nom si poétique, les touch-me-not, qui se referment dès qu’on les effleure…

 

Le bord des routes, vert aussi, et les petites échoppes directement sur la terre rouge. Les femmes ne portent pas les bébés au dos. Ni devant d’ailleurs. Juste dans les bras. Et personne ne porte rien sur la tête non plus.

On marche au bord des routes donc, sur les sites sacrés, et je me rends compte qu’on ne sourit pas assez. On n’est pas habitués. Enfin, moi je ne souris pas assez. Les babi non plus du coup. Il y a cette retenue toute occidentale, chelou…

Alors je me force à y penser. Ah oui, sourire. S’ouvrir.

Parce que quand on sourit, les gens qu’on croise nous sourient aussi. Les femmes surtout. Leur visage s’illumine et les vieilles s’approchent pour toucher la tête des babi.
Moi je touche mon crâne rasé. J’arrête pas.
Ici c’est tête nue et pieds nus partout près des temples bouddhistes. J’aime tant marcher pieds nus dans l’herbe, sur la terre, les chemins… Parfois la pierre est tellement chaude que ça brûle la plante de pied – pour ceux qui ont encore une peau de bébé en dessous, comme un Marcass’ ou un papa Écureuil.

 

À Kandy, devant le Temple de la Dent de Bouddha.

 

Et puis la tenue des moines bouddhistes. C’est beau, ce orange vif drapé sur un corps noir.
Comme le blanc est magnifique, aussi, sur une peau noire. Comme à peu près tout sur une peau noire. (Bon. Il est possible que j’ai une vision partiale des corps et de la couleur de peau. N’empêche, c’est beau.)

Le blanc est la couleur sacrée. Qui marque le respect.
Comme au Mali, je m’étonne que les gens puissent garder leurs vêtements si blancs alors qu’il y a tant de poussière rouge et qu’il fait si chaud…

On croise très peu de touristes en fait.

Même dans les sites touristiques, c’est surtout des Sri-Lankais qui viennent prier. Et j’apprécie tellement qu’il n’y ait pas de vendeurs qui se jettent sur nous pour nous pousser à acheter des bracelets, des cartes postales, des magnets ou whatever.
Ça me surprend et j’apprécie encore plus. Ce calme préservé. Simple. Authentique.

De fait, les Sri-Lankais semblent très calmes. On n’entend jamais crier. Sourires gentils. Klaxons polis sur la route.
La circulation est un peu dingue mais tout le monde reste calme.
En termes de bruits, il y a surtout la pluie, tous les oiseaux de la jungle qu’on entend la nuit, et cette p… de Lettre à Élise tous les matins cinq minutes avant huit heures et demie ! On n’a toujours pas compris d’où ça vient mais l’enquête est en cours

 

Et puis le Sri Lanka est une île, alors il n’y a pas que la forêt tropicale. Il y a la mer aussi.

Notre premier bain dans l’Océan Indien, à Nilaveli (un peu au-dessus de Trincomalee, sur la côte est). Enfin quand je dis dans l’Océan Indien, je veux dire plus précisément dans le Golfe du Bengale. Un jour j’écrirai quelque chose sur ces noms qui ont le pouvoir de faire rêver…

 

L’eau est à 35°C.

Moi j’avoue, à Quiberon, j’ai du mal à entrer dans l’eau. J’ai jamais essayé les fjords de Norvège mais même en Sardaigne fin avril, j’ai encore du mal. Je me lance des défis pour me jeter à l’eau d’un coup, des trucs un peu dingue genre je dois sauver un de mes babi de la noyade. Hum.
Et là, 35° c’est trop chaud… Quand j’aurai trouvé la mer à ma température idéale, je reviendrai vous dire !  😉

Ici, il y a des vaches sur la plage qui restent à l’ombre.
Mounette demande si elles broutent du sable. Peut-être. C’est pour ça qu’elles sont si maigres, ça nourrit pas.

 

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Est-ce que ces images sous forme d’impressions en pointillé vous parlent ? Vous aident à vous faire une idée ?
Qu’aimeriez-vous savoir sur le Sri Lanka ?