Photo : Un nouveau papier a trouvé sa place au-dessus de mon bureau ce matin (juin 2024).
Pour changer, il va falloir changer.
Cette punchline est de Clotilde Dusoulier dont je vous ai déjà parlé (sur le blog et en vrai). Six petits mots qui ont soudain resurgi dans l’antre de ma mémoire avant-hier pendant ma dernière sortie running (#RunningIsThinking). Depuis, ces six petits mots s’amusent, rouvrent des boîtes, remuent ce qu’il y a dedans, se déguisent pour me faire des farces et touchent à tous les boutons.
C’est très pénible. Ça me dévore beaucoup d’énergie de chercher à tout ranger comme avant – ou de laisser déréglé. Voilà pourquoi ce matin je me suis dit :
1/. Je vais les écrire et les afficher au-dessus de mon bureau (comme ça les mots danseront sur le mur en face de moi plutôt que de bondir là où je ne les attends pas) ;
2/. Je vais me faire une nouvelle playlist de running (comme ça ma tête sera remplie de musique plutôt que de céder la place à des mots qui débaroulent comme ça sans gêne).
Surtout que, je ne sais pas si vous vous souvenez mais, CHANGEMENT, c’est mon mot de l’année 2024. Si si, celui que j’ai choisi il y a six mois.
Tu vois l’ironie s’te plaît. Quand, six mois plus tard, j’en suis rendue à inscrire au-dessus de mon bureau : Pour changer, il va falloir changer.
Comme si, il y a six mois, je n’avais pas capté qu’en choisissant le mot « changement », j’allais devoir… CHANGER. Aaaaaah d’accoooord ! C’est vrai que c’est pas facile hein. Faut choper le truc.
Figurez-vous que ma dernière running playlist remonte à mon 20 km de Paris.
Et ça fait bien un an et demi, deux ans, que je voulais me constituer une nouvelle playlist. Mais pour ça il faut du temps, je le fais pas comme ça en deux deux à la légère ! Non, LÉGÈRETÉ c’était mon mot de l’année 2023.
Depuis je l’ai bien oublié.
Ma playlist, d’abord il faut que je la pense (et donc que je lui dédie du temps et de l’espace mental). J’exclus d’emblée toutes les chansons qui figurent déjà dans l’une ou l’autre de mes précédentes playlists de runnings, je crée une première esquisse, je la teste en conditions sur plusieurs sorties, puis je la reprends, je modifie l’enchaînement, j’ajoute, je supprime, bref c’est du boulot quoi.
La semaine dernière je vous ai parlé de la sortie du nouvel album de Eels, mais Eels pour courir, laisse-moi te dire que c’est pas foufou… Tu vas pas éclater ton chrono. Encore moins réussir à monter la putain de marche que tu veux monter en ce moment mais t’as grave du mal parce que ce nouvel escalier, tu sais pas où il va et si tu lâches la rambarde, vraiment, pas tu la lâches vite aif en fermant les yeux, tu comptes jusqu’à cinq, et vite vite tu te raccroches, non, là quand je parle de lâcher vraiment, c’est t’élancer dans le vide les yeux grands ouverts et regarder bien en face ta peur la plus archaïque d’être alors soulevée et emportée comme Alice au pays des merveilles, et si tu tombes dans un trou et qu’après tu ne te reconnais plus ?
Enfin tu vois (ou pas). Pour changer, il va falloir changer. D’où il apparaît que that E-guy ne va pas t’aider.
Ce qui va t’aider, c’est Shaka Ponk. Et c’est ça, la grande nouveauté.
Imagine que le moi du mois dernier ne connaissait pas Shaka Ponk. Je te jure. C’est la vérité. Jusqu’au dernier jour de mai je ne savais pas qui c’était. Heureusement j’ai des cops super.
Shaka Ponk, Smells like teen spirit, reprise Nirvana à « Alcaline, le concert », live 2018.
On est d’accord que, la chanteuse, elle est vraiment, mais vraiment, TROP TROP BELLE ?
Et le chanteur, le mec aux cheveux longs que tu vois torse-nu à califourchon sur une balustrade (et de balustrade à rambarde, y’a pas loin…), dis-toi que ce gars, là, ce mec torse-nu aux cheveux longs qui lance une reprise de Nirvana – la meilleure reprise de Nirvana qui soit, d’après mon amie Marie* – c’est lui qui a réparé l’ordi de Fred-ma-cops il y a deux mois afin qu’elle puisse écrire son mémoire de master 2 Formation de formateurs et formatrices d’enseignant·es. Je te jure c’est vrai !
La grande classe.
Moi-même j’ai des problèmes avec mon Mac en ce moment. Il kiffe pas la vibe avec moi, si tu veux. Des fois il se met à chauffer d’un coup, on dirait moi la nuit depuis que la maturité m’a sournoisement attaquée, il fait un bruit qui vrombit de plus en plus fort genre il se vénère tout seul, moi j’ai rien fait, et là bam, il éteint tout. L’écran devient noir et le clavier brûlant par en-dessous. J’ai le cœur qui tremble, je fais des incantations muettes et même à voix haute quand je suis seule. Je lui parle tout doucement. J’ai peur qu’un jour il pète les plombs sévère et alors, qui va convoquer le chanteur de Shaka Ponk pour moi hein ?
* Si vous voulez la réentendre ici au violon, voici la version qui a bouleversé Guy Carlier :
https://www.youtube.com/watch?v=yb8_l5NOM8o
Mais ma préférée en ce moment, la chanson que j’écoute non-stop tous les jours depuis une semaine, celle qui ouvre ma playlist et revient en gimmick parce que c’est ELLE qui va me donner l’impulsion pour enfin monter cette marche, c’est : My name is Stain.
The world, it needs (the world, it needs)
To shine again (to shine again)
My little friend (ba-ba)
We’ve got to start again
Shaka Ponk, My name is Stain, album « The Geeks and the Jerkin’ Socks », 2011.
My take-that-fucking-step running playlist (1h31)
En playlist sur ma chaîne YouTube ici :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL4jhWDuXjI_WbqrQNG2tNMTPRJwbt_fBk
- Shaka Ponk, My name is Stain
- Shaka Ponk, Smells like teen spirit Live @Alcaline (France 2)
- Nirvana, Smells like teen spirit
- Death in Vegas, Dirge
- The Stooges, I wanna be your dog
- Patti Smith, Gloria
- Alanis Morissette, Straitjacket
- Billie Eilish, bad guy
- Billie Eilish, Therefore I am
- Aurora, Do you feel
- Aurora, Your blood
- Zahara, Merichane
- Gossip, Heavy cross
- Sia, The Greatest
- Katy Perry, Roar
- Katy Perry, Part of me
- Rihanna, Man Down
- Rihanna, Only girl (in the world)
- P!nk, So what
- P!nk, Irrelevant
- P!nk, What about us
Merci à Mélissa de m’avoir fait découvrir Aurora (10 & 11) 🤩
Rappelez-vous que je suis curieuse et que J’ADORE découvrir des artistes inconnu·es ! Enfin disons, inconnu·es de moi, car parfois, ils et elles sont parfaitement connu·es (cf. Shaka Ponk) et c’est moi qui ai vécu dans une grotte tout ce temps. Le plus inconcevable de l’inconcevable demeurant que je n’ai entendu la voix d’Amy Winehouse pour la première fois… que un an et demi après sa mort !
Ceci ne doit plus jamais arriver. Soyez l’étincelle qui éclaire ma grotte.
Cliquez sur lecture pour accéder à My take-that-fucking-step running playlist !
Le running & moi (2) : Et je cours
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