Give me my Alison back !*

Photo : J’ai beaucoup aimé faire cette photo au temple de Kofuku-ji, à Nara (juin 2018).
Au Japon, chacun est libre de sa religion et la tolérance est grande, du moment que la pratique se fait dans le respect des autres.

 

* Connaissez-vous la meilleure série de tous les temps, d’après Papa Écureuil ?
The Wire. J’en parle ici.
Voyez le Bunk qui vire une brosse (lire lexique franco-québécois ici) et qui braille :
– Jimmy ! Jimmy… Give me my Jimmy back !

Eh bien c’est ce que j’ai eu envie de crier après chaque massage en voyage :
Give me my Alison back !

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Les massages & moi

Épisode 1 : Les massages en France

 

J’ai commencé à écrire des bouts de trucs pour cet article il y a un an. L’idée était de dresser une sorte de tour du monde pas-tout-à-fait-du-monde des massages.
Parfois les choses prennent du temps et ne s’effacent pas pour autant… Continuer la lecture de « Give me my Alison back !* »

Une seule vie & moi

Photo : Avancer. Jeter un regard en arrière de temps en temps. Trouver que ce qu’on a accompli c’est bien déjà. (Sur les routes de Gaspésie au Québec, Canada, juillet 2007).

 

D’accord, je publie moins d’articles depuis mon retour que pendant le voyage. Mais c’est parce qu’ici, écrire sur quoi ?
La pluie, l’école, les poux, les pommes de terre sautées, les grèves, vous les connaissez.
Je ne vous apporte rien. Je ne me consume plus du feu de la découverte que je brûlais de vous faire partager. Celui qui me tenait éveillée la nuit, parfois jusqu’aux premières lueurs de l’aube.
Aujourd’hui mes braises sont refroidies. Je ne sens plus le soleil dans mon ventre. Peut-être c’est pour ça que j’ai tout le temps froid. Continuer la lecture de « Une seule vie & moi »

J’ai 41 ans.

Photo : Il y a trois semaines à Krabi (Thaïlande, mars 2019).
J’avais encore que 40 ans !

 

Aujourd’hui j’ai 41 ans.
Je voulais écrire un portrait de moi comme j’ai envie de le faire pour chacun d’entre nous : la Petite Souris, le Grand Lièvre, le Marcass’ et Papa Écureuil.
Mais je n’arrive pas, même à l’oreille coupée.

Il n’appartient pas au poulet d’apprécier sa sauce.

C’est un proverbe que j’ai entendu pour la première fois au Mali, mais qui est burkinabè. Ça va quand même, c’est à côté. Des hauts-plateaux du pays Dogon, je me rappelle qu’on voit la frontière avec le Burkina. Continuer la lecture de « J’ai 41 ans. »

L’école & moi

Photo : À Moorea, les babi ont eu l’idée de composer un alphabet en corail tous les trois ensemble. Ici c’est la fin, de S à Z, avec un cœur ajouté par la Petite Souris (Polynésie, janvier 2019).

 

En ce dernier jour d’école avant les vacances de février, pendant que les babi sont en train de travailler sur la table d’à côté avec Papa Écureuil, je réfléchis à mon rapport à l’école, aux devoirs. À pourquoi je laisse intégralement la charge de l’instruction en famille à Mickaël. Qui y trouve son compte maintenant, m’a-t-il dit, mais quand même.

Selon nos conditions matérielles qui sont aléatoires et d’un confort très variable en voyage, il m’arrive de travailler à la même table qu’eux. Mais, si j’ai le choix, je m’installe loin.
J’interviens juste pour dire : « Lu, tes lunettes ». Ou, quand j’ai du mal à Continuer la lecture de « L’école & moi »

C’est la vie, pas le paradis

Photo : Vision idyllique, quoique stéréotypée, de Tahiti et des îles « paradisiaques » de Polynésie (janvier 2019).

 

À cause des autres touristes et des hôtels de luxe, j’ai un problème avec les babi.
Un problème de reconnaissance de valeurs, de rapport à l’argent, et peut-être plus que tout, d’envie. En l’écrivant, je me rends compte que c’est normal, l’envie. Mais c’est un poison aussi.

C’est pas la même chose d’avoir ENVIE de faire plein de trucs dans sa vie et d’ENVIER quelqu’un, voyez ? Envier la vie des autres qui ont toujours mieux et plus que nous. On perd à ce jeu. On perd systématiquement, tous. Continuer la lecture de « C’est la vie, pas le paradis »