Bon 1er mai !

Photo : Il y a quelques jours sur la plage de Da Nang (Vietnam, avril 2019).

 

Par Papa Écureuil au Vietnam.

 

Aujourd’hui, cela fait 7 mois que nous sommes partis en voyage.
Autrement dit, cela fait 7 mois que j’ai arrêté de travailler et quoi de mieux qu’un 1er mai pour parler boulot ?

Depuis plus de 15 ans que je travaille pour Orange, je n’avais jamais fait de pause autre que les habituels congés annuels donc entre 1 à 4 semaines consécutives, du coup ce voyage a été un vrai saut dans l’inconnu.
Je ne vais pas vous cacher que je kiffe de ne pas travailler, mais je ne vis pas non plus le voyage comme une libération de mon aliénation par le travail. Travailler n’est pas souffrir mais ne pas travailler est un incroyable luxe que j’apprécie.

Je sais au fond de moi que le voyage a une fin, que je profite de ce que je vois et de ce que je vis, car au bout de la route la réalité (les contraintes financières et de vie en société) va se rappeler à moi, à nous.

 

Sur le bateau de Lombok à Gili Air (Indonésie, novembre 2018). Je pense au travail… Ah non pardon, pas du tout en fait !

 

Mais je ne vis pas la fin du voyage comme une angoisse. C’est un fait que je peux accepter d’autant plus que je vois bien que chacun d’entre nous pensons à notre retour, aux personnes et aux choses qui nous manquent et que l’on va retrouver ou faire. Ce voyage est acceptable pour tous car il a une fin programmée, j’ai l’impression que nous ne pourrions pas le faire sans cela.
On ne doit pas être de vrais baroudeurs dans l’âme…

Le voyage nous fait grandir, nous fait mûrir.

Notre vision du monde, de la vie ailleurs, du tourisme (pour le meilleur et pour le pire…), tout ça nous nourrit et alimente la personne que nous devenons. Le voyage nous apprend à gérer l’attente, la déception, et à relativiser ce qui nous arrive. C’est vrai pour les babi comme pour Audrey et moi.

 

Étonnant de retomber sur cette photo prise dans un petit restaurant de Gili Air… (Indonésie, novembre 2018).

 

En ce qui concerne le travail, je vois cette pause comme une opportunité de prendre du recul, de réfléchir à ce que je voudrais faire. C’est quelque chose que je n’aurais sûrement pas pu faire sans avoir quitté mon travail et mes responsabilités. Je me connais trop bien pour ça, je serais resté la tête dans le guidon à me dire que ce n’est pas le bon moment, que plus tard peut-être, mais maintenant pas encore. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour changer ou prendre des risques.

Attention, j’aime aimais mon travail, ses responsabilités, les personnes que j’y côtoyais. J’ai pu m’y épanouir et grandir pendant plusieurs années, mais je savais aussi que j’étais arrivé à la fin d’un cycle.
Le voyage a été (sera) l’opportunité qu’il me fallait (faudra) pour avoir à mon retour le courage de changer, de faire autre chose, d’apprendre à nouveau.

 

À Krabi dans la chouette guesthouse d’Arnaud & Maud (Thaïlande, mars 2019). Je pense à mon avenir professionnel… Ah non, toujours pas !

 

Ce voyage est donc une chance professionnelle – c’est presque un oxymore – car régulièrement je pense au mois de septembre prochain, aux personnes que je vais revoir, aux discussions que je vais avoir, aux nouvelles opportunités professionnelles que je vais explorer, et je me sens plein d’enthousiasme.

Il y a pire façon de reprendre le travail après 11 mois, vous ne trouvez pas ?

Bon 1er mai à tous !

 

 Mickaël

 

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Et vous, avez-vous déjà fait une longue pause professionnelle, volontaire ou forcée ?
Comment l’avez-vous vécue ?