Le confinement & moi : manger c’est quoi ?

Photo : Mon sandwich que j’appelle « à la malienne », dans du pain tigre que le Marcass’ appelle « le pain cou de girafe » (avril 2020).

 

La semaine dernière je vous disais que j’avais démissionné. Lâché du lest. Eh ben j’ai vraiment lâché. Même sur les repas. Ouais. Même.

Tenez, hier midi les babi ont mangé des sandwiches.
Y’en a aucun d’eux qui aime le même pain, aucun la même garniture, celui de Lulu est totalement déstructuré (le pain sur le bord de l’assiette, pas de sauce ni de tartinade dedans, les radis nature au milieu, les carottes râpées à côté et la salade par-dessus) mais quand même, on dit sandwich. Un truc qui se mange avec les doigts quoi.

Après, notre alimentation continue d’être variée, saine et équilibrée, ça va, mais je sens que moi je pars en rafales. La nuit le plus souvent, et parfois du chocolat le soir tard après le dîner aussi.
Quand tout est fait et que les enfants sont couchés. Quand il faudrait dormir et que je ne dors pas.

Continuer la lecture de « Le confinement & moi : manger c’est quoi ? »

Il y a un an… au Cambodge

Photo : Sur l’ancien site khmer de Ta Prohm. La façon dont les arbres ont peu à peu recouvert et fait tomber les temples. On voit des racines pousser à l’horizontale sous les pierres (Cambodge, avril 2019).

 

Chaque mois, je change la photo de la bannière du blog.
En avril, vous découvrez une nouvelle photo de notre voyage au Cambodge il y a un an, en avril 2019.

Pour celles et ceux qui ont rejoint le blog en cours de route, ou qui n’ont pas trouvé le temps l’année dernière de lire tous les articles, le moment est venu de se rattraper !
(Merci de me signaler si vous tombez sur des liens cassés ou des vidéos dont le contenu a été supprimé.) Continuer la lecture de « Il y a un an… au Cambodge »

Le confinement avec enfants (3) : la démission

La toute première semaine de confinement à la maison – souvenez-vous, c’était il y a des siècles – il y avait des règles strictes chez nous, notamment en termes de granola industriel trop sucré le matin et de jeux vidéo sur la Switch l’après-midi : c’était mercredi et week-end uniquement.

Je ne vous cache pas que tout ça c’est fini depuis longtemps. Depuis le soir du jeudi 26 mars précisément, quand j’ai éclaté le flacon en verre tout neuf de sirop d’érable que je venais juste de racheter et que je me suis fracassé le genou contre l’arête du pied de la table en essayant de le rattraper.
Je me suis fait super mal. J’ai même eu peur de ne pas pouvoir aller courir le lendemain matin. Pendant une fraction de seconde m’est apparue la vision de ce que serait mon confinement si je ne pouvais plus aller courir seule Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (3) : la démission »

Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux

Photo : Après trois semaines de confinement avec trois enfants. Les poubelles de verre ne sont pas encore passées. À partir de quoi vous pouvez deviner le bar perso au fond du local à poubelles dont je vous parlais dimanche dans ma newsletter

 

Je vous disais la semaine dernière que ce qui me manque le plus avec le confinement – puisque j’arrive encore à aller courir trois fois par semaine – c’est le temps pour soigner ma vie intérieure. De la vraie densité de temps pour réussir à penser avec clarté dans ma tête sans le bruit constant que font les enfants et qui brouille ton esprit comme un écran de télé recouvert de neige.

Sauf que là, en plus, ils tournent autour de toi, ça grésille, et tu ne peux pas aller tellement plus loin que deux minutes et demie de concentration sur une pensée simple (émincer un oignon et une grosse gousse d’ail, faire revenir, ajouter la pâte de curry et les graines de coriandre, remuer, et… et quoi ??).

Mickaël aussi, ça lui fait pareil. L’impression qu’ils ont réduit ton cerveau en bouillie. Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux »

En confinement : du privilège

Photo : La Petite Souris, le Grand Lièvre et le Marcass’ en confinement dans le jardin. Ils font du troc de bâtons, de cailloux et de coquillages de notre voyage. Je ne sais pas s’ils sont heureux, je l’espère, mais je sais qu’ils sont privilégiés, ça c’est sûr (mars 2020).

 

Il faut que je fasse une mise au point – comme Jakie.

Hier matin, quand je suis partie courir, je suis tombée sur une ancienne instit’ de l’école des babi. Je la connais peu – elle est partie à la retraite justement l’année où la Petite Souris aurait pu se trouver dans sa classe de CE1 – mais des quelques fois où nous nous sommes retrouvées à discuter toutes les deux, je l’apprécie beaucoup.
Il en va de ces affinités comme des inimitiés immédiates que l’on ressent dans les rapports humains : elles ne s’expliquent pas vraiment.

Donc hier matin je tombe sur elle par hasard, au tout début de ma course, je m’arrête, et nous avons bien parlé pendant une demi-heure, chacune d’un côté du pont qui surplombe le fleuve, avec les autos qui passaient assourdissantes entre nous. Ce n’était pas très confortable, parfois on ratait des mots Continuer la lecture de « En confinement : du privilège »