Mon mari : « C’est marrant mais toi t’attends pas les vacances… ».
Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.
(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)
Quand je pense août, je pense vacances, soleil, mer, maillot, bateau, Grèce.
Depuis notre retour de grand voyage autour du monde, cela fait deux étés que nous partons sur l’île de Sifnos dans les Cyclades de l’Ouest. D’ailleurs si vous suivez ce blog, vous la connaissez maintenant, c’est presque comme si vous y étiez déjà allé(e) !
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Nous prenons donc l’avion ce soir, mon mari vacciné, notre grande fille de 12 ans et moi PCR-autorisées (jusqu’à la prochaine loi), et nos deux garçons de 8 et 10 ans encore à peu près libres, disons autant qu’ils puissent l’être avec un masque qui leur mange les trois quarts du visage. Mais je ne veux pas avoir l’air de me plaindre, je sais trop la chance que j’ai de pouvoir partir.
Quitter les débats violents sur la vaccination, les divisions, les condamnations.
Vider ma tête de ses peurs et mon cœur de ses tristesses, chercher de la lumière, de la joie dans tout ça.
Et puis nager, me reposer, baigner mes yeux de beau.
Faire un break.
J’emporte quand même mon ordi au cas où je doive rester confinée plusieurs mois sur mon lieu de vacances – on sait jamais, si je croise les doigts très fort, ça peut peut-être marcher ?
J’imagine la vie quotidienne l’hiver sur l’île, et les enfants faire l’école à distance avec Papa Écureuil comme quand on était en voyage, pendant que je partirais seule sac à dos pour de longues randonnées je préparerais des spanakopita et une salade grecque pour déjeuner sur la terrasse…
De mon ordi, du bout de mon petit paradis, je vous posterai chaque semaine une pastille sexe, à lire sur la plage ou dans le métro. Pour réfléchir un peu à ce que l’on considère trop souvent comme allant de soi (et qui en fait ne va pas du tout de soi depuis qu’on ne chasse plus le mammouth, revêtus de peaux de bêtes).
Et puis comme y’a pas que le sexe dans la vie – y’a la musique aussi – à partir de ce samedi et tant que dureront mes vacances, je vous ferai partager chaque jour une chanson qui recouvrira la précédente comme les pages d’un calendrier éphémère. Ce sera notre lien quotidien ! 🙂
Et la nuit, quand je ne dormirai pas et que j’entendrai le bêlement des chèvres dans la montagne, je travaillerai à résoudre les dysfonctionnements de Disqus car nombre d’entre vous ne parviennent pas à publier de commentaire sur le blog, et ceux qui y parviennent ne reçoivent même plus les notifications de réponse à leur commentaire par mail !
Ce mois-ci, je vous propose deux courts poèmes de Paul Guimard que j’ai découverts par hasard dans le Journal amoureux 1951-1953 : un journal intime écrit à quatre mains avec Benoîte Groult. C’est ma mère qui me l’a offert il y a quelques mois pour mon anniversaire. Je l’ai lu le mois dernier et j’ai été émue d’entrer presque par effraction dans la relation amoureuse de ce couple d’intellectuels atypiques dont les liens d’attachement et d’estime mutuelle ont résisté à cinquante ans de mariage.
Je ne connaissais Paul Guimard que comme le troisième mari de Benoîte Groult (et j’aime bien, ça change un peu des perspectives habituelles 😉 ), mais il est aussi l’auteur des Choses de la vie que vous avez peut-être lu, ou au moins vu l’adaptation au cinéma par Claude Sautet, avec Romy Schneider et Michel Piccoli (qui fume clope sur clope pendant tout le film, c’était une autre époque !).
Le premier poème que j’ai choisi, sans titre (p.178), est daté du 10 mai 1952.
Il m’a bouleversée.
La vie que tu vis loin de moi
Et qui t’éloigne chaque jour
D’un jour
D’une pensée
D’un désir
La vie que tu vis loin de moi
Chaque jour
Chaque nuit
T’en rends-tu compte
Nous sépare de mille souvenirs
Que nous n’aurons jamais ensemble
Et les échos de notre entente
Goutte à goutte
Au vent d’hiver
S’en vont.
Le second poème que j’ai choisi, quelques pages plus loin, s’appelle « Deux et Un » (p.207). Il est daté du 10 juillet 1952.
On peut boire comme quatre
Les jours où toute la vie tient dans un verre
On peut chanter comme dix
Les jours où toute la vie tient dans une note
On peut rire pour cent
Les jours où toute la vie tient sur des lèvres
On peut souffrir pour mille
Les jours où toute la vie tient dans une larme
Mais on ne peut pas aimer pour deux
Même les jours où toute la vie tient dans une femme
On ne peut pas aimer pour deux.
Benoîte Groult et Paul Guimard, Journal amoureux 1951-1953, éd. Stock, 2021.
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En août 2018, c’était… le calme avant la tempête !
2 août 2018 : La manie décalco
3 août 2018 : Mon top 20 Anne Sylvestre pour les grands
8 août 2018 : Mange tes légumes !
11 août 2018 : C’est quoi, partir ? (1)
17 août 2018 : C’est quoi, partir ? (2)
24 août 2018 : All in the scars…
29 août 2018 : Mes gros doigts de sorcière (2) (article du Marcass’)
31 août 2018 : The final countdown (article de Papa Écureuil)
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En août 2019, c’était… les derniers jours au bout du monde.
1er août : Full Soucy en Indonésie, full Vautherot au Bromo ! (article du Grand Lièvre)
3 août : Les femmes en noir
5 août : Le tout dernier jour
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En août 2020, c’était… les vacances en Grèce.
4 août 2020 : Langage et précautions
10 août 2020 : Il y a un an… en Malaisie
14 août 2020 : Kalimera Elláda !
18 août 2020 : La boutique de Marlène
23 août 2020 : Trógontas stin Elláda
28 août 2020 : En vacances : le mini paradis grec ! (article de la Petite Souris)
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