Comme un vol d’hirondelles

Photo : Le Grand Lièvre le jour de Noël dans le sud de la France (décembre 2019).

 

Ce matin j’ai accompagné une sortie scolaire. Les enfants aiment cette incursion de la maison à l’école, comme si on enlevait une barrière tout à coup, comme si on ouvrait un nouvel espace.
Alors ça m’arrive de temps en temps. Pas trop. Un peu.

Ce matin je le faisais pour le Grand Lièvre.
Nous nous sommes rendus à un concert d’accordéon et de percussions dans le cadre d’un Festival de notre région. Au début du spectacle, le musicien a annoncé que le titre du concert était : « L’accordéon migrateur ».

Lu était tout à côté de moi, dans mes bras même, le noir de la salle c’était bien pour un câlin.
C’est pas souvent qu’il reste contre moi comme ça. Souvent il a mieux à faire, comme d’aller jouer ou de m’expliquer avec moult bruitages comment il passe au niveau supérieur dans Super Mario.
Mais ce matin, non. Ce matin c’était spécial.

J’ai murmuré à son oreille :
– Ça veut dire quoi migrateur, Lulu ?

La réponse ne s’est pas faite attendre. Sans me regarder, dans un gloussement espiègle échappé du noir, il a chuchoté :
– C’est un oiseau qui se gratte que d’un côté…

 

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