5, 3, 2, 1, 0 !

Photo : Dans un parc à Hong Kong. Ils ont un gros problème avec le 4 ici… (Hong Kong, juin 2019).

Par la Petite Souris à Hong Kong.

 

(J’aime bien le titre de mon article, pas seulement à cause du 4 qui manque, mais aussi parce qu’il fait le compte du nombre de semaines qu’il nous reste avant de rentrer à la maison. Enfin ! ♥♥♥)

Nous sommes en ce moment à Hong Kong. C’est une très grande ville chinoise mais qui n’appartient pas vraiment à la Chine. Donc on l’appelle une ville-pays.
L’aéroport est construit sur la mer car il n’y a pas de place pour les pistes d’atterrissage.

Je n’imaginais pas du tout Hong Kong comme ça. Je pensais que ce serait tout mignon avec des petites rues et des petites maisons, un peu comme au Japon. Sauf que je savais bien sûr que c’était chinois, et donc j’imaginais qu’il y aurait aussi des vendeurs de choses chinoises, comme ces horribles petits chats en porcelaine avec des grands yeux et leur patte qui bouge de haut en bas pour faire coucou.
Mais Hong Kong c’est pas du tout comme ça, c’est même exactement l’inverse !

C’est une ville-pays très moderne où il n’y a que des immeubles hyper hauts et aucune maison.

Nous avons remarqué quelque chose de bizarre dans l’ascenseur de notre hôtel à Hong Kong : il n’y a pas de chiffre 4. On a cherché sur Internet pourquoi il n’y a pas de chiffre 4 et on a trouvé qu’en chinois, le mot pour dire 4 est presque pareil que le mot pour dire « mort ». Donc le 4 porte malheur et personne ici ne va le prononcer.
Même hier la dame qui a pris nos cinq billets pour prendre le ferry pour aller à Macao, elle a compté « one, two, three » et elle s’est arrêtée pour ne pas dire « four » !

 

Voilà, c’est ça Hong Kong ! Là c’est ce qu’on voit du jardin botanique et zoologique de Hong Kong. Mais en fait il n’y a pas de jardin ! Je détesterais habiter dans un de ces immeubles et je me rends compte de ma chance d’habiter dans une maison dans une ville calme et tranquille.

 

Cette peur du chiffre 4 s’appelle la tétraphobie. C’est une superstition très répandue en Asie de l’Est, et surtout en Chine, à Hong Kong, à Taïwan, en Corée et au Japon.

Au Japon c’est vrai qu’on avait déjà vu qu’il n’y avait pas de chambre 4, quand on était à Shishikui chez les surfeurs. Il y avait une chambre 3 et une chambre 5 mais pas de chambre 4.
À Hong Kong, dans l’ascenseur de notre hôtel, il n’y a pas d’étage 4, ni 14, ni 24, ni 34.

Nous nous sommes au 13e étage, et c’est marrant parce que en France, c’est plutôt le 13 qui porte malheur !

La Mam’ a lu que dans les immeubles plus hauts que notre hôtel, ils passent directement du 39e au 50e étage, et ils ne font pas du tout la dizaine des 40.

 

C’est dans l’ascenseur de notre hôtel. Il n’y a pas d’étage 4 ni 14 ni 24 ni 34. Il n’y a pas d’étages 5 et 11 non plus mais je ne sais pas pourquoi.

 

À Hong Kong, il fait chaud et humide comme quand on était au Cambodge ou au Vietnam, et c’est vraiment pénible. Quand on marche dans la rue, on transpire tout de suite et on a les mains qui collent. On n’a pas envie de sortir en fait. Mais le Pap’ et la Mam’ nous obligent parce qu’on ne peut pas rester enfermés à la clim’ toute la journée…  🙁

En plus à Hong Kong, les gens ne sont pas sympas. Ce n’est pas du tout comme les gens au Japon, c’est même le contraire. Ici on dirait qu’ils font la tête tout le temps et ils ne répondent même pas quand on leur dit bonjour.
Sauf la dame qui débarrasse les tables du petit-déjeuner qui est thaïlandaise, et la femme de ménage de notre hôtel qui est très gentille et qui nous donne plein de bouteilles d’eau mais elle est vietnamienne.

Avec Lulu on lui a dit les mots qu’on se rappelait en vietnamien, comme merci, et ce matin elle nous a dit bonjour, c’est xin tiao. On avait complètement oublié depuis le Vietnam. C’est fou parce que c’était il y a deux mois, et même quand on est partis du Vietnam c’était seulement il y a mois et demi, mais ça nous paraît si loin maintenant !

 

Sur ce panneau, il est écrit que c’est interdit de cracher et que si on le fait on devra payer une amende. Je trouve que c’est bien car les Chinois crachent tout le temps par terre et c’est vraiment dégoûtant.

 

Dans la rue on ne voit jamais d’enfants, sauf un peu dans les parcs ou au jardin botanique. Et la plupart du temps, ce ne sont pas des enfants hongkongais, ce sont des enfants blancs comme nous avec des nounous chinoises. Ou pas chinoises mais quand même asiatiques. 

 

Note de Maman Ourse
Aux dernières nouvelles, l’indice de fécondité à Hong Kong est de moins de 1 enfant par femme. Je ne sais pas si le territoire de Hong Kong était soumis à la politique chinoise de l’enfant unique en vigueur jusqu’en 2015. Après, c’est sûr que t’es pas dans un terrain de nature préservé sur lequel tu as envie de déposer un bébé à quatre pattes…

 

Là c’est dans un parc sur le Mont Victoria, il y avait une classe d’enfants.

 

Hong Kong est une ville intéressante, parce que c’est vraiment étonnant de voir tous ces gratte-ciel, d’accord, c’est vrai, mais moi je n’aime pas ici. Les immeubles partout c’est moche, on ne peut pas respirer, et les gens vivent dans des cages à poulets de batterie. C’est peut-être pour ça qu’ils ne sont pas sympas. Ils ne sont pas heureux, et moi non plus je ne serais pas heureuse si j’étais obligée de vivre ici dans une cage à poulets de batterie.

J’aurais voulu que le dernier pays de notre voyage ce soit le Japon et qu’après on rentre à la maison.

Là j’en ai marre. Pardon si le Pap’ va être triste que je dise ça mais c’est vrai.

 

Vue depuis la fenêtre de notre chambre. Comme je vous ai dit, nous sommes au 13e étage d’un immeuble de 38 étages. On ne voit même pas le ciel !

 

J’ai hâte de rentrer pour retrouver ma chambre et mes amis. Mes cousins, mes grands-parents, mes tatas. Voir notre maison comment elle est.
Le Pap’ a dit que c’est possible que les herbes du jardin mesurent deux mètres de haut. C’est même plus grand que lui !

J’ai hâte de me réveiller le matin et d’aller lire One Piece sur mon Togo dans le salon.

[Note de Maman Ourse : C’est un fauteuil que la Petite Souris s’est appropriée. Elle l’appelle comme ça, « MON Togo ».]

Quand c’est l’été comme en ce moment, il fait frais dans la maison le matin et c’est agréable. Lulu lui il préfère quand même aller lire dehors, comme ça il a aussi son ballon s’il veut jouer au foot.
Et même quand Marcel m’énerve parce qu’il veut aller réveiller papa et maman dans leur chambre et que je suis obligée de lui crier dessus parce qu’il n’est pas encore neuf heures et qu’il veut pas m’écouter, même ça, j’ai quand même hâte si ça veut dire qu’on rentre à la maison. (Marcel est un gros insolent de toute façon, et il lâche rien de ce qu’il veut. Il veut quelque chose, il l’obtient, et ça, ça m’énerve.)

 

C’est Lulu en pyjama le matin, un peu avant la fin de l’école l’année dernière dans notre jardin (juillet 2018).

 

J’ai hâte qu’on mange ensemble tous les cinq à une vraie table des trucs qu’on cuisine nous-même. Ou que mamie cuisine pour nous, comme on va aussi aller chez papy et mamie. Mais en tout cas : NE PLUS ALLER DANS DES RESTOS DE RUE EN ASIE DU SUD-EST !
On ne peut même pas appeler ça des restaurants d’ailleurs. C’est comme des cantines dehors si vous voulez, sur le trottoir, mais sauf qu’il n’y a pas d’entrée et pas de dessert. Il n’y a que un plat, et si on n’aime pas, bah y’a rien d’autre, y’a même pas du pain, et on mange pas !  🙁

J’ai hâte de retrouver le jardin chez mounette, et de ramasser des mûres et des framboises, et de couper de la rhubarbe pour la Mam’.

 

C’est pas une photo du jardin de mounette mais c’est les premières mûres que j’ai mangées quand j’étais petite, en vacances avec papa et maman, quand les garçons n’étaient pas encore nés (Golfe du Morbihan, août 2010).

 

 

C’était mon dernier article sur le blog pendant le voyage, après c’est les vacances !  🙂
J’ai hâte de rentrer et vous me manquez tous !!!

Garance