Boulettes et brochettes à l’aveuglette

Photo : Un vendeur de brochettes dans la rue à Jimbaran (Bali, octobre 2018).
Tellement ouvert, tellement souriant, que j’aurais aimé lui acheter tout son stock, malheureusement les brochettes c’est trop à la viande pour moi (la fille qui n’aime que les salades d’été dans les barbecues…).

 Manger dans la rue à Bali

ΞΞΞΞΞ

 

La street food balinaise est partout. Les Balinais achètent beaucoup dans la rue, et donc on fait pareil mais à l’aveuglette : au début on ne sait même pas ce qu’on mange, c’est le jeu des devinettes pour les aventuriers que nous sommes ! Au fur et à mesure, on apprend à connaître, on cherche (JE cherche !), on compare, on distingue mieux les goûts.

En Indonésie, la nourriture de tous les jours est assurée par les warungs : des restos de rue locaux, pas chers, où viennent manger les gens du coin. Sur place parfois, mais le plus souvent à emporter. Quelquefois aussi, la taille du warung ne permet pas d’installer des tables. Je parle des warungs ici.

En dehors des nasi goreng, mie ayam et autres plats complets traditionnels préparés dans ces petites échoppes pour emporter (au travail, à l’école, à la maison), la street food balinaise consiste essentiellement en boulettes et brochettes.

 

Une charrette de street food typique montée sur roues de vélo. Le vendeur ambulant la soulève avec les deux trucs à gauche et la pousse pour la faire rouler. On voit boulettes et brochettes dans la vitrine, et la marmite en alu à droite contient l’huile bouillante pour les faire frire.

 

Boulettes

Bakso

En bahasa indonesia, bakso signifie « boulettes ». Les bakso peuvent être au bœuf, au poulet, ou même avec de l’intérieur de ces animaux (foie ou je sais pas trop). On peut les manger seules mais elles sont généralement servies dans un bol (ou un sachet plastique si c’est à emporter) avec du bouillon, des nouilles, du tofu frit et éventuellement des œufs. On n’a pas aimé.

La griffe de papa Écureuil
Ça n’a juste aucun goût. C’est de la viande hachée bouillie sans épices, sans rien, qu’on a agglutinée et compressée pour en faire une balle de golf.

Bon, le bouillon quand même ça va, il y a du sel et du goût, mais c’est vrai que la consistance des bakso est caoutchouteuse, élastique, et que le tofu frit est toujours hyper spongieux – beaucoup moins bon que le mien !  😉

 

Au premier plan : les grosses boulettes prédécoupées en quatre, ce sont des bakso sapi (au bœuf). À droite : les petites boulettes qui ressemblent à du cilok (mais qui n’en sont pas), ce sont des bakso ayam (poulet). Au fond : le tofu frit. Complètement à gauche : les sachets de nouilles à emporter déjà préparés. Au centre, le bouillon pour la soupe.

 

Cilok

Beaucoup moins répandu à Bali que les bakso, le cilok est apparemment plus caractéristique de Java. J’en ai vu dans la rue le tout premier jour de notre arrivée et plus du tout après. Évidemment mon désir n’en a que redoublé pour ces petites boules toutes rondes et je ne voulais pas quitter Bali sans avoir goûté. On en a finalement retrouvé trois jours avant de partir, et j’ai été très déçue.  🙁

En bahasa indonesia, cilok veut dire « joue ». Les cilok sont donc des toutes petites boulettes à base de tapioca et d’œuf, agglomérées et bouillies. Peut-être qu’avec une sauce à la cacahuète ce serait meilleur, mais là comme ça tout seul, c’est vraiment fade et mou. Pas bon en fait.

 

Marmite de cilok à Gili Air. La Petite Souris a goûté et dit : « On dirait quand je prends toute la mie du pain à la cantine et que je fais une boulette avec ». Voilà…

 

Brochettes

En bahasa indonesia, « brochette » se dit sate.
C’est seulement plus tard que, par abus de langage, et parce que les brochettes de viande étaient traditionnellement servies avec une sauce à la cacahuète, que saté a fini par désigner le condiment qu’on utilise dans la sauce aux arachides.

Ici, les brochettes sont toutes petites : un ou deux morceaux de viande, qui semble hachée puis reconstituée, sont plantés au bout d’une baguette de bois qui fait la taille de la main, et le tout est cuit rapidement sur des braises.

J’ai pas aimé. Aujourd’hui les brochettes ne sont plus servies avec la sauce à la cacahuète dans la rue. Au resto oui, si on précise bien saté, mais plus dans la rue. C’est dommage parce que ça m’aurait aidée à passer le goût du porc surtout… Les babi n’ont pas aimé non plus parce que c’était encore trop pimenté pour eux, et papa Écureuil a dit : « C’est pas de la bonne viande ». Il a préféré la saucisse balinaise, bien relevée. Un peu à la chorizo mais avec plus un goût de saucisse, voyez ? J’ai goûté aussi bien sûr mais je crois que, malheureusement pour moi, la saucisse c’est comme la bière : no way, d’où qu’elle vienne !

 

En haut : deux brochettes de poulet. En dessous : deux brochettes de porc (elles sont l’une sur l’autre). Au centre, des morceaux de saucisse balinaise. À gauche, des œufs frits ultra durs (= donc infâmes).

 

Note sur les œufs durs

Je n’aime pas les œufs durs. Je n’en mange que rarement, et uniquement à la maison parce qu’il n’y a qu’une façon pour que je les aime et que partout ailleurs ils sont trop cuits. Les gens ne savent pas faire cuire les œufs durs. C’est-à-dire que quand le jaune d’œuf vire au vert comme sur cette photo, c’est pas possible quoi. Il faut revoir d’urgence la recette des œufs durs parfaits de Clotilde !!!
(Si vous n’aimez pas les œufs durs comme moi avant, cette recette peut changer totalement vos perspectives : un œuf dur, en fait, ça peut être bon.)

 

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Et vous ?
Dans quel pays aimez-vous plus que tout la street food ?