Le confinement avec enfants (1) : la question du temps

Photo : Du temps d’avant le confinement. Du temps de quand on pouvait laisser les enfants à mounette pour un grand week-end. Du temps de quand on avait du temps… (Trouville, février 2020).

 

Confinement doit être le mot le plus partagé du moment.

Pas que le mot, ne manque pas de préciser Papa Écureuil avec sa clairvoyance et sa pertinence coutumières : nous sommes actuellement un tiers de la population mondiale à vivre ensemble l’expérience du confinement.

C’est plutôt intense ce partage pour une expérience qu’on est censés vivre seuls, non ?

Alors puisque je suis là et vous aussi, j’apporte ma pierre à l’édifice. On peut se parler, réduire au moins virtuellement la distance de sécurité qui nous est imposée… et tendre la main de la solitude !
À J+16, le temps est venu de vous raconter un peu comment nous vivons la situation chez nous, et je choisis de commencer par la question du temps justement. Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (1) : la question du temps »

En confinement : l’humour de Papa Écureuil

Photo : Papa Écureuil a ressorti sa Super Nintendo et son jeu préféré Final Fantasy III, acheté 613 francs en 1994, à une époque où les numéros de téléphone fixe ne commençaient même pas par 01.

 

Depuis hier matin j’ai une putain de chute de moral. Avant d’en faire toute une histoire, j’ai vérifié si c’était pas hormonal, mais non. On avançait tant bien que mal mon moral et moi et il est tombé dans un puits, j’ai rien compris. Encore aujourd’hui on est dimanche, mais hier j’avais même pas d’excuse.

Ce matin, dimanche 29 mars 2020 donc, je traîne au lit avec Papa Écureuil. Il est 9h48, c’est-à-dire en fait 10h48 nouvelle heure. Déjà. Mais les babi ne viennent rien réclamer, et on reste au lit tous les deux pour être mieux.
Le passage à l’heure d’été n’a jamais été aussi triste. Et comme j’ai des grosses larmes qui me viennent – on dirait qu’une nuit ne leur a pas suffi – Mickaël me fait rire. Continuer la lecture de « En confinement : l’humour de Papa Écureuil »

Le dimanche en famille

Photo : Vue sur Paris depuis le parvis du Sacré-Cœur à Montmartre (février 2020).
C’était pas dimanche, c’était vendredi dernier. Lisez, vous saurez.

 

Quand tu as des enfants, tu passes pas le week-end tranquille à la maison. Enfin tu peux, d’ailleurs ils le réclament, passer tout le week-end en pyjama sans sortir, mais t’es pas tranquille quoi.
Surtout s’ils sont en surdose de sucre parce qu’ils ont mangé du granola industriel au petit-déjeuner, à un moment il faut VRAIMENT qu’ils sortent. Ne serait-ce que pour toi, pour pas péter un câble.

Donc tu fais le job. ON fait le job.
On part à cinq en sortie vélo sur les chemins. Avec les casques et tout, comme quoi les temps changent. Tu roules pas vite, parce qu’il faut que les babi suivent, donc t’as froid, et même comme ça, tu t’arrêtes toutes les cinq minutes pour les attendre. Donc t’as encore plus froid, c’est pas du tout Continuer la lecture de « Le dimanche en famille »

Le syndrome de Calvin

Photo : Si le Grand Lièvre me retrouve le strip en français, je changerai la photo. Mais ça peut prendre du temps parce qu’il y a chez nous une pleine collection de Calvin et Hobbes appartenant à Mickaël avec des albums en français et d’autres en version originale, de sorte que père et fils peuvent lire en même temps et se marrer tous les deux des mêmes trucs qui, la Petite Souris, le Marcass’ et moi, nous passent totalement à côté…

 

Depuis qu’on est ensemble, avant même d’avoir des enfants, Mickaël me dit que je souffre de ce qu’il appelle : le syndrome de Calvin.
(Bon, en réalité il y a des niveaux dans la souffrance. Celle-là ça va. Facile.)

Si vous n’êtes pas un petit garçon, et pas non plus un papa qui se souvient qu’il a été un petit garçon, il est probable que vous ne sachiez pas de quoi on parle. Moi non plus, avant de vivre avec Mickaël, je ne savais pas. Rapport à ce que j’ai découvert – et aimé – la BD sur le (très) tard, et pas n’importe quelle BD. Pas Calvin & Hobbes par exemple.
Comme je ne suis pas un petit garçon. Et pas non plus un papa. Continuer la lecture de « Le syndrome de Calvin »

Une mer(e) avec de l’eau et des bruits dedans

Photo : Les babi à Collioure (décembre 2019).

 

C’est mercredi, y’a pas école. Et rien qui me donne envie de me réveiller non plus.

J’ai de la chance d’avoir des enfants qui dorment bien le matin. Ou qui ne dorment plus mais qui se lèvent et qui lisent ou jouent tranquille, sans me réveiller, jusqu’à ce que l’un de leurs estomacs soit vraiment au bout du bout du rouleau (mais JAMAIS avant 9h).

Ce mercredi matin, à dix heures bien passées, c’était le Marcass’. Il enlève ses chaussons-chaussettes, grimpe dans mon lit et se glisse contre moi sous les draps. Il m’agrippe, il me sent, Continuer la lecture de « Une mer(e) avec de l’eau et des bruits dedans »