En confinement : c’est long

Photo : Un des chemins sur lesquels j’aimais courir AVANT. Avant qu’il ne soit question de : jusqu’à nouvel ordre (mars 2020).

 

Aujourd’hui nous entrons dans la huitième semaine de confinement comme stratégie gouvernementale de défense contre le coronavirus. Demain nous serons à J+50.

Je ne sais pas vous mais moi je ne suis clairement pas au top ces derniers temps. Pas la meilleure version de moi-même, si vous préférez. Cernes, confusion, kilos, dommages collatéraux… et depuis plusieurs jours je suis bloquée en haut du dos. J’ai la nuque raide et mal aux cervicales, aux trapèzes et jusque dans les épaules.

Je suis contractée et je me sens étranglée, comme si l’énergie ne circulait plus dans mon corps. Ce qui est probablement le cas. Il faudrait que je voie Alison pour m’aider à défaire tous ces nœuds, mais guess what ?
On ne peut pas.
À la place, Mickaël me masse le cou et le haut du dos plusieurs fois par jour à l’huile d’arnica et à la gaulthérie. C’est bien déjà mais ça n’en demeure pas moins de l’appoint. Du bricolage. Continuer la lecture de « En confinement : c’est long »

En confinement : j’aime bien parce que…

Photo : La carte d’anniversaire de Gork du Grand Lièvre pour son papa (avril 2020).

 

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Papa Écureuil. De la Reine d’Angleterre. Et de Tristan. Qui a 41 ans (Papa Écureuil, pas Tristan. Pas la Reine non plus, non).

Après celui de la Petite Souris et le mien, c’est notre troisième anniversaire en confinement. Nous savons que nous fêterons également les deux prochains en confinement. Les deux prochains de notre famille je veux dire, pas ceux des deux prochaines années. Enfin j’espère. Sinon on va tous finir par s’entretuer, crois-moi…
Mais stop ! Pour l’anniversaire de Mickaël, j’ai pensé qu’au lieu de ressasser ce qui nous est interdit et qui nous rend dingues, nous pourrions chacun faire partager aux autres quelque chose que nous aimons dans le confinement. Quelque chose de positif qui nous aide à accepter Continuer la lecture de « En confinement : j’aime bien parce que… »

Le confinement avec enfants (4) : les liens

Photo : Les babi font un sandwich de câlins dans le salon. Qu’ils continuent à confondre avec une salle de jeux. Vu qu’on n’en a pas. De salle de jeux (avril 2020).

 

Depuis le début du confinement, j’ai instauré un rituel du samedi soir qui consiste à regarder un film tous les cinq. « En famille » si vous voulez, mais moi l’expression me hérisse le poil pas le voile je sais pas pourquoi. Je dois avoir un problème.

D’ailleurs je ne sais pas ce qui m’a pris avec l’idée de ces samedis soirs, surtout qu’en période de confinement je ne peux pas dire d’un coup, j’ai piscine ou je vais voir machin-il-va-pas-bien-il-a-VRAIMENT-besoin-que-je-vienne. Non. Je peux pas. Donc on regarde un film tous ensemble, « en famille », en mangeant des trucs avec les doigts sur la table basse du salon. Des trucs qu’on a préparés ensemble le matin ou l’après-midi si tout s’est bien passé. Et en dessert, de la glace à la vanille pas maison pour les babi, et autre chose de gourmand et de maison pour nous (et eux s’ils veulent). Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (4) : les liens »

Le confinement avec enfants (3) : la démission

La toute première semaine de confinement à la maison – souvenez-vous, c’était il y a des siècles – il y avait des règles strictes chez nous, notamment en termes de granola industriel trop sucré le matin et de jeux vidéo sur la Switch l’après-midi : c’était mercredi et week-end uniquement.

Je ne vous cache pas que tout ça c’est fini depuis longtemps. Depuis le soir du jeudi 26 mars précisément, quand j’ai éclaté le flacon en verre tout neuf de sirop d’érable que je venais juste de racheter et que je me suis fracassé le genou contre l’arête du pied de la table en essayant de le rattraper.
Je me suis fait super mal. J’ai même eu peur de ne pas pouvoir aller courir le lendemain matin. Pendant une fraction de seconde m’est apparue la vision de ce que serait mon confinement si je ne pouvais plus aller courir seule Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (3) : la démission »

Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux

Photo : Après trois semaines de confinement avec trois enfants. Les poubelles de verre ne sont pas encore passées. À partir de quoi vous pouvez deviner le bar perso au fond du local à poubelles dont je vous parlais dimanche dans ma newsletter

 

Je vous disais la semaine dernière que ce qui me manque le plus avec le confinement – puisque j’arrive encore à aller courir trois fois par semaine – c’est le temps pour soigner ma vie intérieure. De la vraie densité de temps pour réussir à penser avec clarté dans ma tête sans le bruit constant que font les enfants et qui brouille ton esprit comme un écran de télé recouvert de neige.

Sauf que là, en plus, ils tournent autour de toi, ça grésille, et tu ne peux pas aller tellement plus loin que deux minutes et demie de concentration sur une pensée simple (émincer un oignon et une grosse gousse d’ail, faire revenir, ajouter la pâte de curry et les graines de coriandre, remuer, et… et quoi ??).

Mickaël aussi, ça lui fait pareil. L’impression qu’ils ont réduit ton cerveau en bouillie. Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux »