Bonne année 2022 !

Citation de William Arthur Ward, illustration de Gomargu.

 

Bonne année les amis !

 

Pour 2022, je vous souhaite d’être heureux(se). Donc amoureux(se). Parce que sinon quoi ?
La santé bien sûr. Le droit au choix libre et consenti pour son propre corps. Tu admettras que ces derniers temps c’est loin d’être évident. Qu’on va au combat, parfois même au clash.
N’empêche, tu continues de marteler à tes enfants :

Ton corps t’appartient. À toi seul(e). Pas à ton amoureux, pas à ton amoureuse, encore moins à l’État. On n’appartient à personne, jamais, pas même à celui ou à celle que l’on aime.

Tu sèmes et tu espères qu’il en restera quelque chose. Un esprit libre, un corps heureux.

 

CONFIANCE est le mot de mon année 2022.

Continuer la lecture de « Bonne année 2022 ! »

Bienvenue sur Terre (en Suisse et ailleurs)

Une image parmi d’autres du réchauffement climatique.
Photo de Julien Barbare.

 

 

– Qu’est-ce que tu fais maman ?
– Je pense à des idées.

Court extrait de conversation avec le Marcass’ (8 ans), ce vendredi 26 novembre 2021. Bien sûr il aurait dû être à l’école cette après-midi à 15h au lieu de me tourner autour à me demander ce que je faisais. Mais il y a eu covid chez nous, le Marcass’ était négatif donc il a été confiné trèèèès longtemps, et blablabla, je ne vous refais pas toute l’histoire et sa précision.

 

C’est ainsi que je commençais mon dernier article qui aurait dû se poursuivre comme il se poursuit aujourd’hui si Noël ne s’en était pas mêlé. Les affres de Noël. La magie de Noël. Enfin. C’est bientôt fini. N’y revenons pas.

Or donc, ce vendredi 26 novembre 2021 vers 15h, le Marcass’ ne sait pas quoi faire. Évidemment ce n’est pas avec lui que je vais explorer les idées que je vous faisais partager la semaine dernière car il manque un peu de maturité (et de blessures de guerre), voyez. Au moment où la conversation a lieu, lui, son problème, c’est qu’il ne sait pas quoi faire de son corps et il est très mécontent que je ne semble pas disposée à le prendre dans mes bras immédiatement pour le 56e câlin de la journée. C’est pourquoi il persiste à envahir mon champ de vision, mon espace, ma bande passante, mes réflexions, et finalement, sans que j’aie compris comment, mes genoux, mon ventre, ma poitrine, mes bras.
Un câlin quoi. Continuer la lecture de « Bienvenue sur Terre (en Suisse et ailleurs) »

Samedi (noir) soir

 

Pendant le premier confinement, quand on n’avait pas le droit de sortir du tout, puis après, quand on pouvait un peu mais quand même sous couvre-feu donc en fait non, on a instauré chez nous le film du samedi soir. Familial. Avec enfants.
Depuis nous avons été déconfinés mais le rituel est bien ancré et particulièrement difficile à déboulonner : les samedis où on sort pas, les samedis où on n’invite pas des amis, y’a film. Familial. Avec enfants. T’as compris.

Je vous ai déjà confié ici à quel point j’ai un mari exceptionnel pour ce qui est de trouver LA musique qui va bien ou LE film parfait au moment M. Mais le film familial du samedi, c’est pas possible. C’est l’histoire des ensembles disjoints, blablabla.
Je ne fais pas semblant donc les enfants le savent : le samedi soir, je me fais chier comme quand t’attends dans ta caisse les lèvres violettes l’un de tes gosses qui fait du poney du foot du vélo du violon (1) à Bab El Oued et que tu perdrais trop de temps à rentrer chez toi puis à revenir le chercher.

(1) Rayer les mentions inutiles.

 

Depuis que nos samedis soir ne sont plus que le squelette calcifié de ce qu’ils ont été, j’ai vu un nombre inconcevable de films plus nazes les uns que les autres, remplis de zombies, de courses-poursuites, de braquages, de croisades indianesques interminables et d’hypothétiques retours Continuer la lecture de « Samedi (noir) soir »

La promesse de décembre

Photo : Quand tu es seule à voir le fruit qui résiste, et que tout le monde croyait péri.

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)

 

Quand je pense décembre, je pense fin, froid, tristesse, obscurité, plombée. (Pas plan B, plOMbée.)

Ma cops Clea a dit de décembre : son ciel qui traîne par terre. Ça m’a plu. Ça m’a parlé, j’y ai trouvé de la poésie, moi qui déteste pourtant l’hiver et ses arbres secs pétrifiés dans la glace.

Pour mon dernier poème de cette année, je voulais un poème de femme.
Je voulais un poème écrit par une femme parce que je me suis rendu compte que sur les onze auteurs des chansons et poèmes que je vous ai proposés, un par mois depuis janvier, il y a neuf hommes Continuer la lecture de « La promesse de décembre »

Se relever

Alors non, en vrai je n’aime pas tout le monde, et particulièrement pas la boulangère ! (Illustration de Bee)

 

Je suis debout, les amis ! Bon, j’ai pas non plus enfilé le justaucorps de Madonna dans le clip de Hung up et tapé la choré devant le miroir, mais je te fais déjà l’échauffement. Je suis retournée courir dans le jaune brillant des feuilles mortes et sous la pluie. Qui n’est rien par rapport au froid et à la bouillasse du trail qui m’attend dans dix jours. Don’t be afraid. Donne-moi encore un peu de temps, tu verras si je ne libère pas ma pleine puissance !

Depuis que je suis guérie, je n’ai pas tout à fait récupéré l’odorat mais j’ai retrouvé mon sens de l’humour et rien que ça, ça vaut son pesant de pomélos parce que moi sans humour je ne suis plus tout à fait moi, je me délite dans les griffes de la nuit comme Freddy…
Et puis il s’est passé des jolies choses.
J’ai : Continuer la lecture de « Se relever »