Newsletter 62 # 28 juin 2020

 

Les raisons pour lesquelles

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https://www.youtube.com/watch?v=jWHpIP1-kUI

Alanis Morissette, Reasons I drink, album « Such Pretty Forks in the Road », 2020.

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Je ne sais pas où tracer la ligne

 

Salut les abonnés !

 

Je suis en train d’écrire un article sur cette chanson que je viens de découvrir, toute seule, par hasard. Il n’est pas fini (l’article), ce sera mercredi (la sirène sonne), mais je ne peux pas attendre pour partager la chanson avec vous parce qu’elle m’a retournée et je fais que de l’écouter. Cliquez sur le lien au-dessus.

I don’t know where to draw the line.
Je ne sais pas où tracer la ligne.

Je marche au bord. Parfois des mots me sauvent, ne t’inquiète pas, je vais trouver, à demain. Idem. Je me souviens de mes raisons, libres, vraies, courageuses, je me souviens de la lumière dans mes yeux, et j’avance le cœur battant sur le chemin en tenant ma peur par la main.
Mais parfois les mots ne font plus écho, un vide, une absence. Je trébuche.
Sûrement parce que je suis borderline, comme dit ma copine Adeline.

Dans une prochaine vie, j’essayerai la droite. Être de droite, marcher à droite, tomber amoureuse d’un droitier une seule p… de fois dans ma vie.
Je me demande si on se sent plus alignée, si on a moins de doutes quand on fait tout bien à droite.

 

Sinon ça y est, les babi sont partis en vacances mercredi. Ouais, déjà ! Le 24 juin fait date.
Ma maman les a embarqués pour six semaines avec leurs cousins. En Corrèze, Ardèche, Savoie…
Je pensais qu’ils passeraient par le Palais Idéal du Facteur Cheval, rendez-vous estival bien connu de toutes les instits actives et retraitées. Mais non. Y’a pas qu’la culture dans la vie (y’a Francky Vincent mais il est pas branché sentiments y’a les glaces au sésame noir aussi).

Six semaines donc. Aussi longtemps, c’est la première fois. Faut croire que cette année est pleine de premières fois…

 

Hier j’ai passé la soirée chez ma copine Adeline – celle qui trouve que je suis super borderline mais qui elle aussi est borderline – et, avec une autre cops borderline, on a bu du vin bio et du rhum arrangé cahuète jusque très tard dans la nuit. Au début on voulait juste lever un verre ou deux à toutes les choses qu’on a perdues, et puis comme à nous trois il y en avait beaucoup on a levé beaucoup de verres. Après on s’est serrées pour se réconforter et on a pleuré (parce qu’il y en avait vraiment beaucoup et que c’étaient des très belles choses).

Quand je suis rentrée à 4h30 du matin, je me suis mise à mon bureau pour reprendre cette newsletter que j’avais laissée en plan avant de partir (au niveau de : tout bien à droite). Je ne savais pas comment finir. Des fois c’est dur de finir, on ne trouve pas les raisons pour lesquelles.

Mickaël dormait depuis longtemps mais j’ai pensé qu’il me demanderait dans quelques heures :

– C’était comment ta soirée, mon amour ?

Et que tout ce que je pourrais lui répondre sans trahir tant de larmes et de secrets, ce serait :

– Bah… c’était une soirée de meufs…

Y’a des trucs qui se vivent et qui ne se racontent pas, n’est-ce pas ?

 

Je vous souhaite d’aussi belles soirées de meufs OU de potes, parce que, de la même façon que ça fait du bien d’être sans enfants, ça fait du bien aussi, parfois, de ne pas être en mixte.
Et les gars, vous êtes pas obligés de lever des verres et de pleurer. Vous pouvez aussi pêcher dans l’Oise en buvant des bières, laisser cramer de la saucisse sur un barbecue ou jouer à la console.

 

Audrey

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