Quand j’avais 10 ans – La perle rare

Photo : Ma toute première fleur dans un parc de Papeete, notre premier jour à Tahiti (Polynésie, janvier 2019).

 

Ce mois-ci, Garance aura 15 ans.

Je lui ai demandé de choisir parmi tous les articles qu’elle a écrits pour le blog – dont, la plupart, pendant notre voyage au bout du monde – ses quatre articles préférés que je republierai ici chaque semaine de février.
Puis, pour le jour de son anniversaire, je lui ai proposé de faire son portrait chinois en répondant à 15 questions sous la forme Si j’étais… Ce sera à la fin du mois dans La Petite Souris a 15 ans !

 

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[Article initialement publié le 13 janvier 2019 dans la rubrique ÉCOUTER < Le chicotement de la Petite Souris.

Retrouvez toutes nos photos de Polynésie ICI.]

 

Écrit par la Petite Souris (9 ans) à Tahiti

 

Ce que j’aime bien en Polynésie, c’est qu’il y a des fleurs partout où on va. Dans tous les jardins on peut en cueillir une pour se la mettre derrière l’oreille ou la piquer dans les cheveux.

Il y a les fleurs de tipanier et de tipanier citron, les fleurs d’hibiscus qui sont rouges (maman dit qu’en Afrique ils font du jus avec) et les fleurs de tiaré. J’adore le parfum de ces fleurs.
J’adore l’odeur du monoï aussi, et c’est fabriqué avec les fleurs de tiaré justement.

Je voudrais goûter une glace à la fleur de tiaré car on nous a dit que ça existait mais nous n’en avons pas encore trouvé partout où nous sommes allés.  🙁

À Tahaa où on est en ce moment, dans le jardin il y a aussi des fleurs comestibles, comme les capucines chez Fred & Nathalie nos anciens voisins. Mais ici, elles sont violettes à l’extérieur et blanches dedans. On a pris une photo parce que j’espère que mounette pourra nous dire quelle est cette plante.

 

Les fleurs comestibles de Tahaa. Elles fondent dans la bouche et je trouve qu’elles ont un goût de salade et de miel mélangés. Au début j’aimais beaucoup mais j’en ai mangé trop et je m’en suis écœurée…

 

Ici, on peut pas faire beaucoup de choses parce qu’il pleut tout le temps. Mais hier nous sommes quand même allés visiter une ferme perlière, une vanilleraie et une rhumerie.
J’ai préféré la ferme perlière. C’était hyper intéressant de voir comment sont cultivées les huîtres perlières, et ce que j’ai le plus aimé, c’est chercher un bijou dans le magasin à la fin même si j’ai rien trouvé. Ca faisait comme si je faisais du shopping alors qu’à la maison j’en fais jamais.

J’étais déçue de ne pas trouver des boucles d’oreille qui me plaisent avec une perle noire de Tahiti.

Enfin j’en ai trouvé mais soit c’est des boucles d’oreille pour femmes et ça me va pas, soit c’est des fermoirs qui s’enfoncent dans la chair de l’oreille et moi je supporte pas. En plus elles sont trop chères comme au moins 300 € la paire.
J’étais encore plus déçue parce que papa et maman ont acheté des bracelets pour les garçons. Même si je sais que c’est rien du tout leurs bracelets, avec des perles qui sont pas de valeur, je me suis sentie envieuse parce que j’arrive pas à trouver les boucles d’oreilles que j’aimerais.

Je voudrais un bijou que je pourrai garder toute ma vie.

 

Edit du 1er février 2020 : Plus d’un an après, voici les boucles d’oreilles que je voulais. C’est Lena qui les a fabriquées pour moi, c’est un modèle unique avec des pierres de lune !

 

Après la ferme perlière, on s’est arrêtés à côté d’une école maternelle et primaire, et du seul collège pour toute l’île de Tahaa. Il y a un bus qui va chercher les enfants chez eux pour les emmener à l’école. Après, pour aller au lycée, les élèves doivent prendre la navette-bateau pour Raiataea à 5h du matin au port et ils reviennent à 18h-19h le soir.

Franchement c’est horrible, ils doivent se lever à 4h du matin quand tout le monde dort, surtout ceux qui n’habitent pas à côté du port et qui doivent y aller à pied ou en vélo !

Sur la route, j’ai été très impressionnée quand notre guide a taillé une flûte dans l’écorce de purau. Le purau est un arbre magnifique. Dans l’écorce, quand elle devient bien souple, on fabrique aussi les costumes de danse traditionnels de Polynésie pour danser le ‘ori Tahiti.

 

C’est la flûte en écorce de purau que le guide a fabriquée pour Lulu en moins de cinq minutes sous des trombes d’eau. Après il en a fait une autre pour moi ! 🙂

 

Petit message pour Nono (mon cousin)

En Polynésie, il y a des nonos ! C’est encore un mot avec deux fois la même syllabe. Nono c’est le nom d’un fruit qui pue, mais c’est aussi un tout petit moucheron, plus petit qu’un moustique, et ça fait hyper mal quand il pique et après ça gratte à mort. On nous a dit de mettre de l’huile de monoï pour les éloigner mais c’était peut-être une blague parce que la dernière fois qu’on a mis du monoï, on s’est fait encore plus piquer!
(Eh Nono, grand-père et grand-mère Najini-Karcassonique vont te rejoindre !  😉 )

 

Garance