Nos vacances à Majorque en famille
Après la journée de la veille, toujours très compliquée pour moi, enfin on part. Réveil au dernier moment pour les p’tits culs et petit déj dans l’avion avec les sablés au citron de Clotilde que j’ai préparés pour emmener.
Quand on atterrit à Palma de Majorque… il pleut. Mais pas qu’un peu, hein. Et il fait froid. Je pense à notre valise pleine de shorts et de marcels pour tout le monde.
Heureusement, Papa Écureuil fait partie des gens qui regardent la météo dans la vie et il a emmené les K-Way (qui ne sont pas des vrais K-Way® comme quand on était petits vu que maintenant faut limite contracter un prêt pour s’acheter un K-Way® – en tout cas celui qui plaît tant à Papa Écureuil).
Les babi ont faim, que dis-je, ils meurent de faim, et on commence par s’arrêter sur une place centrale de Palma, toute proche de La Seu, pour manger des chouettes llonguets (sandwiches) à l’huile d’olive et à la tomate dans un café qui est une institution depuis 1936 (Léon Blum, les congés payés, tout ça).
La Seu, c’est l’impressionnante cathédrale qu’on voit sur toutes les photos de Palma de Majorque. Mais là il pleuvait, donc j’avais pas envie de sortir mon appareil photo.
Monumentale cathédrale, ouverte aux touristes et aux mécréants, mais qui ferme à 15h le samedi. Et on arrive à 15h20 en sortant tout juste du café où on a déjeuné. Normal.
Nous on n’a aucun souci à se mettre à l’heure espagnole dès le premier jour dans la mesure où, en fait, on vit déjà à l’heure espagnole chez nous…
C’est sûr que c’était pas la même à Copenhague (novembre 2009), puis à Stockholm (janvier 2015) où on nous a carrément claqué la porte au nez ! Comment ça, too late for dinner ?? Mais il est juste 20h30 là !
Bref, revenons à Palma et à sa cathédrale fermée. Les babi en ont déjà marre de marcher. Il fait moche, il pleut donc, et mes pieds sont tout mouillés. Du coup j’ai acheté des baskets. Pas tant parce que je porte les mêmes depuis sept ans et qu’elles sont complètement avachies que parce qu’elles prennent l’eau de partout et que mes chaussettes sont trempées (et mes pieds fripés).
Au final, ce qu’on voit le plus de Palma, c’est l’avenue Rei Jaume III qui est la grande artère commerciale de la ville (moi qui ne supporte pas le shopping). Zara et toutes les autres enseignes de prêt-à-porter qu’on retrouve partout, les mêmes devantures, dans toutes les grandes villes occidentales… sauf que là il y a Women’s Secret en plus ! J’avais oublié que c’était une marque espagnole.
Moi j’aime pas les boutiques, vraiment, je n’y vais jamais, mes vêtements ne viennent que de la récup (trucs qu’on me donne, friperies, sites d’occasion), et en plus je déteste la lingerie. MAIS…
… je vais chez Women’s Secret ! Une seule boutique à Paris*, dans le 5e, juste en face d’Aroma-Zone (pour ceux qui pratiquent les huiles essentielles).
* Pour info, j’apprends qu’une deuxième boutique Women’s Secret a ouvert à Paris dans le 16e en 2017.
Bon mais sinon j’aimerais bien parler un peu de Majorque maintenant…
Donc, les pieds au sec dans mes nouvelles baskets, on récupère l’auto de location pour rejoindre S’Horabaixa où se trouve notre agroturismo. C’est dans un coin paumé, à peu près au centre de l’île, on passe à travers champs et je ne me lasse pas de voir ces citronniers magnifiques.
Dans l’idée, c’est un peu comme les différentes fermes d’agriturismo par lesquelles on est passés en Sardaigne (avril 2017) – sauf que là ils disent « agroturismo ». Et que les fermes s’appellent des fincas. Vu qu’on n’est pas en Italie. C’est pour ça.
Et d’ailleurs on a préféré la Sardaigne. On peut toujours arguer qu’il ne faut pas comparer, chaque lieu est différent, blablabla, mais bon c’est quand même deux îles, au soleil, à la même période, avec des montagnes, des plages, des grottes… donc moi je dis qu’on a trouvé la Sardaigne plus belle. Plus sauvage, plus authentique.
Moins touristique.
Car à Majorque, il y a beaucoup d’Allemands. Vraiment beaucoup. Beaucoup au point que les menus sont affichés en allemand sur le front de mer et qu’on nous demande « Deutsch ? » dès qu’on pousse la porte d’un resto. Alors que bon, je veux dire, physiquement on fait plutôt méditerranéens, non ? En tout cas en Italie, des fois, on nous parle en italien ! Si, si.
En fait, la culture allemande fait partie intégrante de l’expérience majorquine.
Quand on s’arrête boire un café dans un boui-boui du Parc Natural de Mondragó, et que le serveur pose nos tasses sur des sous-bocks « Hamburg International Airport ». Face à la mer, ils passent les Scorpions en fond sonore (true story). Et papa Écureuil me dit : « Not the fucking Scorpions man ! », et on se marre parce qu’on a tous les deux en tête le Dude dans le taxi avec les Eagles.
Un Lidl dans chaque ville (Lidl, c’est allemand), des dizaines sur l’île.
Il paraît que tu as encore des réducs sur les prix du hard discount si tu présentes ta carte d’identité allemande (les blagues de Papa Écureuil qui me font trop rigoler ;-).
Et voilà pourquoi les babi ont plus retenu guten tag que bon día de leurs vacances…
J’ajoute que la langue majorquine est assez étonnante, et pas facile à prononcer. Moi je n’y connaissais rien donc je pensais qu’à Majorque on parlait espagnol et c’est tout. Mais non.
Le majorquin est un mélange de castillan et surtout de catalan qui ressemble à du basque, avec le « x » qu’on prononce « ch » (orxata, xocolateria), et même à du portugais (museu, la Seu).
Et « benvinguts », on dirait pas un peu de l’allemand ? En allemand je sais, on dit « willkommen », mais « benvinguts » franchement, avec le « gut » à la fin et tout ?
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Et vous Majorque, vous connaissez ? Et l’Allemagne ??