Tu fais quoi toi, quand t’es triste ?

Illustration de Gomargu.

 

Comme chaque année, l’entrée dans l’hiver avant que ce ne soit vraiment l’hiver, les feuilles qui meurent, le ciel bas et le changement d’heure, ne se font pas sans une bonne dose de mélancolie chez moi. Cette année c’est venu plus tard parce que novembre en a eu sa claque de novembre et a enfilé un déguisement de printemps (S’il n’en restait qu’un(e) # novembre 2022).

C’était la fête, je ne pensais presque plus que ça allait venir, et puis quand même, c’est venu. Aux premiers jours de décembre. Quand l’angoisse me prend dans sa toile et me serre la poitrine au moment où le soir tombe, on dirait que mon cœur se vide et je voudrais m’enfuir loin.

– T’es trop sensible mon amour, a dit mon mari.

Bah ouais mais si t’es pas sensible, si tu t’en fous des autres, du monde, de la vie, alors à quoi ça sert tout ça hein ?
N’empêche, si j’étais ta fée Clochette sexy paillettes, vraiment, je m’enfuirais. Je partirais pour un pays de soleil, de mer et de lumière. Mais puisque je ne suis pas fée et que le froid dur est là, j’ai demandé autour de moi, comment font les autres. Cette question que je me pose depuis toujours, depuis l’enfance, depuis que j’ai l’âge de m’en souvenir : comment font les autres ?
Pour vivre, pour aimer, pour manger ?

Comme j’ouvrais ma peine d’un mercredi soir tout triste à une cops très proche, elle m’a dit : Continuer la lecture de « Tu fais quoi toi, quand t’es triste ? »

S’il n’en restait qu’un(e) # novembre 2022

Photo : Le cèdre du Liban de Rome (novembre 2022).
Mais si. Lis la suite, tu vas voir.

 

Je n’ai pas écrit d’article depuis un mois. Un mois, dis-toi !
Depuis le début du blog, c’est la première fois que ça arrive. Et la raison de mon silence ne vient pas de ma déprime de saison annuelle.
Non non.
Ce n’est pas parce que j’étais au fond du gouffre que je n’ai pas écrit, au contraire, c’est le plus beau mois de novembre que j’ai passé depuis… quoi ? 1998 ? Des gens se souviennent de novembre 1998 ? Des gens étaient nés déjà ?

Des fois il suffit d’un rien, comme dirait Kool Shen ma cops Marlou qui me sert aussi du vin. Pour vivre le bonheur ou le drame. Un pique-nique, un rhum, une cabane. Week-end à Rome… pour la douceur de vivre et pour le fun puisqu’on est jeunes – demande à Etienne !
Hey les gens… Parmi ceux qui étaient nés, aussi, en 1984, QUI pensait comme moi que la suite de la chanson c’était : week-end d’automne, retrouver le sourire et blablabla ? (la bulle dans ta bulle, la notte, la notte, tout ça.)
Eh ben non ! En fait c’est : week-end rital, retrouver le sourire et blablabla. J’te jure ! Je viens de chercher les paroles de Daho sur Google ! Et je suis déçue, parce qu’« automne » ce serait mieux, « automne » ça rime avec Rome, ça rime parfaitement avec mon début du mois de novembre à Rome !
Vas-y viens on s’en fout, on continue à dire week-end d’automne !

Oh j’voudrais tant, j’voudrais tant coincer la bulle dans ta bulle
Et traîner avec toi qui ne ressemble à personne Continuer la lecture de « S’il n’en restait qu’un(e) # novembre 2022 »

S’il n’en restait qu’un(e) # octobre 2022

Photo : Il paraît que le chêne est le roi de la forêt. Merci au chêne d’octobre de m’ouvrir les portes de son royaume où le ciel est si bleu.

 

Ce mois-ci, j’ai aimé quelqu’un qui ne vit pas les choses comme moi.
J’ai déjeuné avec quelqu’un qui ne doute jamais.
J’ai revu quelqu’un qui pense que « le tchize-quèke au yuzu bio avec obligation de boire du jus de goyave allongé » (sic), c’est très bien pour les autres du moment que lui-même reste normal. « Normal », il a dit normal. Alors que le gars est ouf. Mais genre ouf de ouf de malade de ouf. Ouf et clairvoyant à la fois. Inopinément (vôtre), il te sort une bombe à propos de cellule familiale, comme quoi la cellule c’est la vie mais c’est la prison aussi.
Ah ouais. Puissant. Médite, papillon !

En rentrant ce soir-là, j’ai lu un livre dans le métro qui s’appelle Vénère – Être une femme en colère dans un monde d’hommes, de Taous Merakchi.
Je l’avais choisi quelques jours plus tôt dans la vitrine de la médiathèque à cause de mon pote Arnaud qui venait de me dire que je suis tout le temps vénère. En plusse que c’est déjà ce que m’avait dit l’année dernière mon autre pote Monsieur Tro : « Mais toi Madame Ra, t’es tout le temps vénère ! »
Comme ils sont tous les deux un peu proches de moi, à force, ça interroge.
J’ai demandé à mon mari qui est encore plus proche. Il a répondu : Continuer la lecture de « S’il n’en restait qu’un(e) # octobre 2022 »

S’il n’en restait qu’un(e) # septembre 2022

Photo : C’est un chêne. Comment je le sais ? Eh ben parce que ses feuilles c’est des feuilles de chêne (mais pas comme la salade, moi aussi au début j’ai cru que c’était que la salade qu’on mange, mais non. Avec les feuilles de chêne du chêne, tu peux t’essuyer quand tu fais pipi et ça pique pas). Et l’autre raison pour laquelle je sais que c’est un chêne, c’est parce qu’il y a des glands partout qui tombent comme c’est l’automne (septembre 2022).

 

J’aime le mois de septembre. Mais il passe si vite, il passe comme passent le printemps et les meilleurs moments, et quand il se termine je sais que l’été est vraiment fini. Que je dois ranger mes tongs, arrêter de me faire croire que je vais les remettre, ne serait-ce que pour emmener les enfants à l’école. Je sais que ce qui vient maintenant c’est la pluie et le froid, et de mes pieds nus je freine, je tire sur les jours pour ne pas entrer en octobre…
Voilà pourquoi il me tient d’autant plus à cœur de revivre des bouts de mon septembre 2022 dans ce partage de fin de mois que je prends grand plaisir à faire depuis le début de l’année.

 

S’il n’en restait qu’un(e) # janvier 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # février 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mars 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # avril 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mai 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juin 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juillet 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # août 2022

 

En septembre 2021, l’article que je m’étais soigneusement épargnée jusqu’alors parce que je savais que je ne m’en sortirais pas avec quelques brèves éclaboussures, est un pavé dans la mare de la polémique dans la rubrique VIVRE < En chemin.

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S’il n’en restait qu’un(e) # août 2022

Photo : Les oliviers du père de ma cops Marlène. Ceux qui portent les olives dont il extrait l’huile qui me nourrit tout au long de l’année. Et c’est moi qui ai pris la photo (village de Suçães, Portugal, août 2022) ! Qui a la chance aujourd’hui de prendre lui-même en photo les oliviers dont l’huile irrigue son corps ?

 

Bizarre, ce mois d’août… Des journées très longues, surtout au début, et puis en fin de mois tout s’est accéléré comme fait la vie des fois, pour vous supplier de la prendre tant qu’elle est là parce que le temps vous est compté avant la rentrée. Enfin je dis pas ça pour vous déprimer hein ! C’est pas parce qu’un jour on va mourir que tous les autres jours on doit vivre comme si on était déjà mort, n’est-ce pas ? Au contraire. C’est le contraire qu’il faut faire…
Donc demain embrassez la rentrée et appréciez ce partage de vie que je prends le temps de faire ici avec grand plaisir tous les mois depuis le début de l’année !  😊

 

S’il n’en restait qu’un(e) # janvier 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # février 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mars 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # avril 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # mai 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juin 2022
S’il n’en restait qu’un(e) # juillet 2022

 

Fin août 2021, deux articles successifs dans la rubrique VIVRE < En chemin ont provoqué à l’opposé d’étranges réactions masculines.
Le premier, la pastille sexe de l’été n°5 à propos de ce que c’est qu’être sexy, m’a valu une levée de boucliers virils. Des mines outrées et des cris d’injustice, comme quoi les hommes aussi subissent les injonctions esthétiques de la société et qu’ils sont soumis, tout autant que les femmes, au regard jugeant sur leur corps. Que les femmes sont même plus impitoyables que les hommes quand il s’agit de critiquer. Continuer la lecture de « S’il n’en restait qu’un(e) # août 2022 »