Illustration de Gomargu.
Comme chaque année, l’entrée dans l’hiver avant que ce ne soit vraiment l’hiver, les feuilles qui meurent, le ciel bas et le changement d’heure, ne se font pas sans une bonne dose de mélancolie chez moi. Cette année c’est venu plus tard parce que novembre en a eu sa claque de novembre et a enfilé un déguisement de printemps (S’il n’en restait qu’un(e) # novembre 2022).
C’était la fête, je ne pensais presque plus que ça allait venir, et puis quand même, c’est venu. Aux premiers jours de décembre. Quand l’angoisse me prend dans sa toile et me serre la poitrine au moment où le soir tombe, on dirait que mon cœur se vide et je voudrais m’enfuir loin.
– T’es trop sensible mon amour, a dit mon mari.
Bah ouais mais si t’es pas sensible, si tu t’en fous des autres, du monde, de la vie, alors à quoi ça sert tout ça hein ?
N’empêche, si j’étais ta fée Clochette sexy paillettes, vraiment, je m’enfuirais. Je partirais pour un pays de soleil, de mer et de lumière. Mais puisque je ne suis pas fée et que le froid dur est là, j’ai demandé autour de moi, comment font les autres. Cette question que je me pose depuis toujours, depuis l’enfance, depuis que j’ai l’âge de m’en souvenir : comment font les autres ?
Pour vivre, pour aimer, pour manger ?
Comme j’ouvrais ma peine d’un mercredi soir tout triste à une cops très proche, elle m’a dit : Continuer la lecture de « Tu fais quoi toi, quand t’es triste ? »