Eating in New Zealand

Photo : The Mussel Pot, un bon resto de moules à Havelock, pour qui aime les grosses moules… (Nouvelle-Zélande, décembre 2018).

 

Manger en Nouvelle-Zélande

 

Alors la Nouvelle-Zélande, c’est comme en Australie : c’est clairement pas le pays où tu viens pour manger. Tu fais pas ton voyage en Italie, quoi. Tu viens pour des paysages à te couper le souffle. Ou parce que tu espères voir un kiwi en vrai. Et d’autres animaux sauvages. Ah non pardon, ça c’est en Australie. Tu viens peut-être parce que c’est safe (surtout si tu aimes que ce soit bien propre et bien rangé).

Mais pour te régaler, c’est pas franchement gagné. À moins d’être un super kiwivore. Et d’aimer le mouton mort…

 
Des moutons sur les collines

Les Néo-Zélandais sont des gros consommateurs de viande. L’agneau du pays en premier lieu évidemment, mais aussi du bœuf, du porc, du poulet… Le plus souvent accompagné de pommes de terre rôties et de quelques légumes (un peu).

Le plat le plus typique est l’agneau rôti à la menthe et à la sauce Worcestershire.

J’ai vu aussi sur des cartes de restaurants : l’agneau au kiwi et au camembert (je ne sais pas d’où ils le sortent !), ou les côtes d’agneau à la gelée de groseille…

Voilà voilà… Mais je n’ai rien goûté de tout ça, moi ce que je voulais c’est le hangi des Maoris.
Le hangi est généralement constitué de poulet, de pommes de terre braisées et d’une purée de kumara, la patate douce sucrée de Nouvelle-Zélande. Mais c’est pas pour ça que je voulais goûter, c’est à cause de sa cuisson tellement spéciale dans des paniers enterrés sur des pierres volcaniques.

Le hangi traditionnel n’est pas un plat à proprement parler, mais un mode de cuisson à l’ancienne de la région volcanique de Rotorua.

Exactement là où nous sommes en ce moment, près des sources géothermiques où nous nous sommes baladés hier.
Pour préparer le hangi, on commence par creuser un trou dans le sol qui servira de four. On y dépose de la roche volcanique ou, à défaut, des braises fumantes, que l’on recouvre d’une mince couche de terre. Puis on emballe la viande avec des aromates et des légumes dans des sacs ou des paniers fermés avec un linge, et on les place dans le trou juste au-dessus des braises. Enfin, on recouvre le tout de terre et on laisse cuire plus de quatre heures.

Quand on ouvre les paniers pour manger, la viande est tendre, imprégnée d’une saveur fumée, et les légumes restent croquants et savoureux. Il paraît. Parce que personne ne m’en a cuisiné, à ma grande déception…

 

C’est pas du hangi ! Ce sont des grosses moules néo-zélandaises avec des frites et du pain à l’ail (il y en a beaucoup ici).

 

Bon, et à part la viande, on trouve quand même des poissons et des fruits de mer parce que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, y’a pas QUE des collines dans ce pays ! Il y a aussi 15 000 km de côtes et de nombreuses rivières à truites et à anguilles.
Mais les restos sont trop chers pour nous ici, alors on n’en a fait qu’un, pour goûter ces moules énormes qu’on voit sur la plage et qui sont grandes comme la paume de la main.

Les babi ADORENT les moules, tous les trois. Mais là… comment dire ? Elles sont grosses… gluantes et caoutchouc, c’est pas du tout le même goût !
J’avoue je n’ai pas aimé. Les babi n’ont pas aimé. Papa Écureuil a dit qu’il préfère les petites moules… On préfère tous les petites moules en fait.

 

Resto de moules à Havelock dans le nord de l’île du Sud avant de prendre le ferry pour l’île du Nord.
 
Côté sucré

Côté sucré, moi on me dit Nouvelle-Zélande, je pense immédiatement miel de Manuka.
Et, sur la route du Milford Sound, j’étais contente de voir les fleurs blanches de manuka à partir desquelles les abeilles font le célèbre miel. Mais je n’en ai pas acheté, ni même goûté. J’en trouve en France au magasin bio directement importé d’ici (à prix d’or mais bon, ici aussi !).

Et je vous avais parlé de la pavlova quand nous étions en Australie, comme quoi je goûterais peut-être à Noël, en Nouvelle-Zélande, tout ça… mais non finalement. On en trouve partout ici aussi, hein, c’est pas le problème, mais je sais pas, plus je vieillis, plus je deviens salé. Pas salée, salé. Si je puis dire.

Et puis surtout, la pavlova c’est un très gros gâteau à partager dans une ambiance de fête avec des gens qui aiment la grosse meringue même pas italienne. Donc pas moi. Pas les babi.

Du coup on a plutôt acheté, quelquefois, des biscuits d’ici qui m’ont intriguée.
En plus des malt biscuits de la marque Value dont je vous ai déjà parlé, j’ai aimé les afghan biscuits. Ce sont des biscuits très friables à base de corn flakes broyés plus ou moins finement avec du cacao et recouverts d’un glaçage au chocolat.

 

Biscuits afghans. Je ne sais pas d’où vient le nom, pourquoi afghans. Si je trouve, je reviens vous dire…

 

Évidemment il y a aussi des cookies, mais chut mieux vaut se taire. On en a acheté une fois, et ils sont tellement moins bons que les miens et tellement tellement moins bons que ceux de tata Caro que c’est juste une énorme déception. (Mais bon, c’est pareil avec les cookies en boîte en France : ils ne sont pas bons, c’est tout).

Dans deux cafés, j’ai goûté les scones aux dattes, parce que le Marcass’ les a repérés et m’a dit : « Oh ! Tu te rappelles maman les scones à Londres ? ».
Bien sûr que je me rappelle. Mais les scones d’ici, assez courants, ne peuvent en aucun cas se mesurer à ceux, délicieux, de chez Ottolenghi.

Enfin un dernier truc que j’aimerais goûter mais dont je n’ai jamais assez envie sur le moment – parce qu’il faut vraiment être en manque de sucre – c’est un milk-shake au hokey pokey.
Le hokey pokey est une spécialité néo-zélandaise de glace à la vanille avec de petits morceaux de gaufrette au miel. Peut-être ça se tente ?…

 
Et boire !

La bière

Les Néo-Zélandais boivent 100 litres de bière par an et par personne, comme les Australiens.
Il paraît. Parce qu’en vrai on n’en a encore jamais vu.
Ils rigolent pas ici, je vous signale. C’est pas détendu comme en Australie. C’est rude. Et propre, et bien rangé. Rien qui dépasse. The law is the law.

Enfin, comme je vous fais le job jusqu’au bout, les marques de bières néo-zélandaises les plus prisées sont : la Lion Red, la Steinlager, la Tui, la DB Draught et la DB Natural, ou encore la Speight’s, produite à Dunedin (Didane) sur l’île du Sud.
Il paraît. Mais, à part quand on va manger des (grosses) moules, papa Écureuil préfère boire du vin avec moi.

 

Une autre marque de bière, servie à Havelock au resto de moules : la Wakachangi Lager. Proudly made in New Zealand too.

 

Le vin

Le sauvignon blanc et le pinot noir sont considérés comme les deux meilleurs vins de Nouvelle-Zélande, surtout le sauvignon blanc qui est très connu à l’exportation.
Les deux principales régions productrices sont bien sûr les plus ensoleillées du pays, c’est-à-dire celle de Hawke’s Bay, à l’est de l’île du Nord, attachée au chardonnay, et celle de Marlborough, au nord de l’île du Sud, réputée pour ses sauvignons blancs. 
Moi évidemment j’aime pas le vin blanc donc c’était vite vu…

 

Pinot noir du domaine de Marlborough. Notre tout premier vin néo-zélandais, le tout premier jour. Assez tôt dans la journée après cette nuit de dingue à l’aéroport de Christchurch…

 

Et de tous les vins qu’on a goûtés, je préfère le vin australien. Plus puissant.

 

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Et vous, avez-vous déjà goûté (ou préparé vous-même) la pavlova ?

Connaissiez-vous le hangi, plat traditionnel des Maoris ?