Petits récits nippons : 2- Les transports au Japon

Photo : Arrivée en gare de Sendai du Shinkansen pour Tokyo (Honshu, Japon, 21 août 2024).
Il est propre ou pas, le train (et la gare) ? Tu vois le reflet des gens sur la tôle ?

 

Dans un article précédent, Raconte-moi le Japon, je vous disais que pendant longtemps je n’ai connu du Japon que Kawasaki. Et, plus précisément, le modèle Ninja ZX-6R au vert iconique de Kawasaki. C’est vrai.

Désormais je connais aussi du Japon l’automobile, le train et le ferry, et c’est de ces trois moyens de transport dont je vais parler ici, selon un plan basique et scolaire en trois parties parce que je suis à l’arrache sur mon article. Je n’ai pas pris l’avion cette fois-ci mais je vous racontais l’organisation spectaculaire des aéroports japonais dans un article du 3 juin 2019.

→ Relire Konnichiwa Nihon !

Appel des rangs A et F à l’embarquement du vol intérieur Tokyo-Fukuoka (île de Kyushu). Photo publiée le 3 juin 2019 dans l’article Konnichiwa Nihon !
 
L’automobile

Cet été au Japon, on a passé pas mal de temps à rouler. En ville, à la campagne, sur l’autoroute. Parfois sous le soleil, parfois sous la pluie, nous avons eu tout loisir d’observer la propreté des routes et des stations-essence, la propreté des camions-toupies et de tous les autres camions, la propreté des casernes de pompiers et des bas-côtés, la propreté des… non j’arrête avec la propreté. Vous avez compris. N’allez pas vous imaginer que je suis une maniaque de la propreté, pas du tout, mais c’est justement parce que c’est ça qui choque quand on vient de France et qu’on arrive au Japon.

La propreté et le civisme.

J’ai l’impression de me répéter, alors, sur le civisme extraordinaire japonais sur la route, je vous renvoie à l’article Cinq étonnements à propos du Japon.

Φ→ En vidéo, la route sous la pluie vers Shikaribetsu (Hokkaido, Japon, 7 août 2024).
https://youtu.be/lmWVjIw4idw

 

Nous avons eu le temps aussi, chacun·e, d’élire notre véhicule préféré.
Aux côtés de la Ninja ZX-6R de mon ancienne mémoire se trouvent maintenant :

1/. Le petit cube Suzuki, qui est le modèle d’auto que nous avons le plusse croisé sur les routes au Japon et pour lequel Mickaël a eu un gros coup de cœur ;

 

Petit cube Suzuki garé dans le quartier des samouraïs, à Kakunodate (Honshu, Japon, 2 août 2024).

 

2/. Le petit camion Isuzu, que nous avons beaucoup croisé aussi et qui est mon coup de cœur à moi. Idéal pour transporter tout un tas de choses et pour circuler à Vathi entre la ferme et le restaurant de Dimitri.
Idéal dans les champs d’oliviers du Portugal, idéal dans les rues de Rome, idéal partout.

 

Petit camion Isuzu en bordure de forêt, sur les rives du lac Towada (Honshu, Japon, 16 août 2024). Je l’ai pris en photo parce que c’est le pick-up le plus sale que j’aie vu au Japon. Près de la roue avant. En Grèce il serait vendu comme neuf !

 

En revoyant la photo, je pense aux stations-service dans lesquelles on voit des Japonais·es briquer leur auto à la peau de chamois entre deux tronçons de route. C’est tellement propre, les stations-service au Japon ! Vous allez dire que je suis repartie mais c’est vrai, il y a toujours des gants pour ne pas se salir les mains, du papier absorbant, du spray nettoyant, des lingettes. Et pas une tache de gasoil sur le sol, pas une tache d’huile, rien ! T’y crois ça ? Dans une station-essence !
Y’a un mec qui est là H24 pour faire ton plein, au cas où, si tu as besoin, qui nettoie gratuitement ton pare-brise, ta portière, même tes jantes si tu veux, et qui de temps en temps t’offre une boîte neuve de mouchoirs en papier. Espèce de gros crado de Français·e.

Mickaël m’a montré une vidéo sur Reddit d’un Japonais employé dans une station-service qui stoppe la circulation pour permettre au gars qui vient de prendre de l’essence de sortir facilement. C’était ouf, il faut que je vous retrouve ça !

Enfin, même sans vidéo, je vous ai déjà montré des photos de la propreté et de l’exigence de qualité des stations-service japonaises.

 

Ça va la propreté ? Photo publiée dans l’article qui retrace notre itinéraire de cet été, Japon façon guide : le Nord.

 

Quand tu fais le plein toi-même et qu’on t’offre une boîte de mouchoirs pour ta peine. Photo publiée dans l’article Cinq étonnements à propos du Japon.

 

Chaque emplacement est matérialisé par un marquage au sol afin que tout reste en ordre et qu’on ne dépasse PAS (Honshu, Japon, 21 août 2024).

 

Pour vous donner une idée de l’ordre en vigueur, pour que vous ayez en tête un niveau, une échelle de valeurs, sachez qu’au Japon, Mickaël passe pour un gros rebelle. Je rigole pas. Voyez sur la photo ci-dessus, le mec se gare et mord sur la ligne tracée au sol. Inconscient. Nihiliste. Délinquant. Bandit. Thug.
(Ça évidemment, c’est pour celles et ceux d’entre vous qui connaissent un peu mon mec, pour les autres je n’ai pas de meilleure référence. Déso, comme disent mes ados.)

 

Sur la route entre Hakodate et Noboribetsu (Hokkaido, Japon, 5 août 2024). Attention aux kitsune !

 

Sur une autre route de Hokkaido, attention aux tanuki ! Les forêts sont touffues au Japon. On en reparlera dans un prochain article (Petits récits nippons : 5- Les forêts au Japon).
 
 
Le train

Le Shinkansen a été la première ligne de chemin de fer à grande vitesse du Japon, inaugurée en 1964 pour les Jeux Olympiques. Il est présenté comme le train emblématique du pays. (Je vous avais prévenu·es que ce serait scolaire, non ? Et sans transition !  😝)

Φ→ ·En vidéo, l’arrivée en gare du Shinkansen que nous avons pris de Sendai à Tokyo :
https://youtube.com/shorts/suLGW2P6mUI?feature=shared

 

En tant que touriste, prendre le Shinkansen au Japon est déjà une expérience en soi. Célèbre pour ne jamais présenter de retard quand, à l’inverse en France, la SNCF… et je vous laisse terminer ma phrase car vous avez chacun·e mille anecdotes pénibles ou/et improbables sur le sujet. Anecdotes qu’on pourrait résumer par :

La SNCF vous informe que votre train prévu dans vingt minutes pour Chambéry est annulé. T’as plus qu’à appeler ta mère pour qu’elle vienne te chercher. Sinon tu peux aussi passer la nuit à te peler le cul dans la gare sur un banc dégueulasse. Allez salut !

Bon bah au Japon, ça ne se passe pas comme ça. Jamais. Les trains ne sont pas annulés, ils ne sont pas retardés, et les voyageurs·euses n’essayent pas de passer en force devant toi, ni de se faufiler l’air de rien dans la queue sur le quai. Je vous rappelle qu’au Japon, les gens sont civilisés et respectueux. On n’est pas à Delhi (no offense).

 

 

La ponctualité – encore plus appréciable pour moi qui vis en banlieue parisienne éloignée et subis donc à haute fréquence les aléas des trains de banlieue – n’est que le premier point d’une suite de plaisirs qui viennent avec l’expérience du Shinkansen.
Le silence. T’as l’impression qu’il n’y a personne dans le wagon, en fait le train est plein.
L’espace. La place pour tes jambes, tes bagages, ton sac, ton ordi.

Et puis… la propreté, encore ! Comme lors de notre premier voyage au Japon il y a cinq ans, Mickaël a dit :

– Hey regarde ! Je peux poser mon sac par terre !

Bien sûr tu peux. Mais si tu veux pas, poser ton sac par terre – comme mes cops Adeline et Marlène par exemple, parce que « il faut pas » mais j’ai oublié pourquoi – tu peux l’accrocher (ton sac) sur le petit crochet de siège devant toi.

 

Garance, dans le Shinkansen de Sendai à Tokyo (Honshu, Japon, 21 août 2024).

 

Dans le Sendai-Tokyo du retour, je suis assise à côté de la Petite Souris (15 ans) et elle me dit (j’ai retranscrit ses mots exacts immédiatement sur mon carnet de voyage et c’est de là que je les recopie ici) :

– Je me souviens du train au Sri Lanka [elle avait 9 ans]. Les gens gueulent hyper fort, carrément ils te poussent avec leurs mains ou leurs bagages, y’en a partout, y’a pas de clim’, il fait bad chaud, on est littéralement assis à cinq sur deux sièges tellement y’a pas assez de place, ça pue la mort, la vendeuse de piments séchés elle pose sans gêne son grand panier rempli de piments hyper forts sur mes genoux, c’est sale de ouf, les toilettes je veux même pas y penser, de toute façon tu peux pas te lever pour y aller parce que tous les gens qui ont pas eu de place sont debout collés à transpirer dans le petit couloir entre les sièges, limite ils t’écrasent et si tu te lèves, direct ils te piquent ta place. C’est horrible !

 

Le récit de ce trajet en train épique au Sri Lanka, raconté avec les mots de l’ado d’aujourd’hui mais dont ressort encore intact le choc culturel de la petite fille, m’a fait rire ; c’est pour ça que j’ai voulu le noter tout de suite mot pour mot dans mon carnet. Puis j’ai passé le carnet à Mickaël, installé quelques sièges derrière nous dans le Shinkansen, pour partager avec lui. Et le souvenir de la Petite Souris est tellement juste et tellement précis, il nous renvoie à tellement d’images vives, d’odeurs fortes et de couleurs saturées, que ça l’a fait rire lui aussi.
Il a remarqué :

– Au Sri Lanka, ils vendent des billets de train autant qu’il y a de demande. Ils s’en foutent du nombre de sièges disponibles ou de la limite, c’est pas l’histoire. Au Sri Lanka si tu peux payer, quand tu veux t’achètes un billet !

Puis il a ajouté :

– Dis à Garance qu’elle se prépare pour quand on va partir en Inde…

J’ai transmis le message à côté de moi et la réponse a fusé :

– NO WAY ! JAMAIS JE PARS EN INDE !

Poulet de luxe.
C’en est fini de la jeunesse qui baroude.

 

Symbole du Tohoku sur le Shinkansen qui dessert cette région (Japon, 21 août 2024). Pour mémoire, je vous rappelle que le Tohoku désigne toute la partie nord-est de l’île de Honshu. C’est la région qu’on a traversée cet été, avec l’île de Hokkaido.

 

Moi pourtant, j’aime cette diversité des cultures. J’aime le fait que prendre un train à Colombo n’est effectivement pas prendre un train à Tokyo, de même que prendre le ferry au Japon n’est pas prendre le ferry en Grèce, et ça je vous en parle dans deux minutes.
Ça me rassure (la diversité). Contrairement aux chaînes d’envergure internationale type McDo ou Starbucks qui s’appliquent à reproduire la même expérience de burger ou de café quel que soit l’endroit du monde. Enfin je dis « café » mais j’en sais rien, ils font du café chez Starbucks ? Ou c’est que des allongés, frappés, latte et je ne sais quoi ?

La vérité à propos du Shinkansen, c’est que t’as peur de salir par terre avec ton sac. C’est pour ça que tu l’accroches. Les sièges sont tous ultra propres, aucun n’est cassé ou abîmé, les soutes à bagages sont parfaitement propres, même les bagages des gens sont propres.
Tu m’étonnes que les Japonais·es qui rêvent de visiter la France soient frappé·es latte par le syndrome de Paris quand ils et elles débarquent au métro ! (Et encore, heureusement qu’ils et elles ne vont pas à Naples, je t’explique même pas la gueule du syndrome napolitain.)

 

Dans le Shinkansen de Sendai à Tokyo (Honshu, Japon, 21 août 2024). J’accroche le sac de pique-nique avec les onigiri, je range ma bouteille d’eau à l’emplacement réservé, j’ai toute la place dans j’ai besoin pour mon gros sac à dos à mes pieds, puis je déplie la tablette qui est articulée de telle sorte que mon ordi portable se trouve exactement à la bonne distance de mes doigts sans que j’aie à me courber.

 

Dans le Shinkansen, c’est pas comme dans le métro : tu as le droit de boire un latte allongé frappé Starbucks un café en canette Boss ou grignoter un petit truc sans que ce soit considéré comme mal poli. Juste, tu fais attention de ne rien renverser, tu ramasses tes miettes et tu ne laisses pas de déchets.
Tu respectes le silence aussi. Tu mets directement une tablette entre les mains de tes enfants t’arranges pour que tes enfants ne se battent pas, ne se disputent pas, ne crient pas. Ne parlent pas du tout, c’est mieux. Même moi qui gueule tout le temps ai un volume sonore plutôt haut, dans les transports japonais je fais un effort pour chuchoter ou, le plus souvent, je sors mon carnet. Comme ça je me tais et je suis sûre de ne pas gêner.

(Merci de ne pas sortir cette dernière phrase de son contexte des transports en commun japonais. Parce que sinon, je pense au contraire qu’il ne faut pas se taire par crainte de gêner. Surtout si vous êtes une femme. Repérez les moments où vous le faites déjà, sans même vous en rendre compte.)

 

Lu et Marce, dans le Shinkansen de Sendai à Tokyo (Honshu, Japon, 21 août 2024). Des fois je me demande comment faisaient les parents avant, quand y’avait pas de tablette… 🙈

 

Et le métro alors ? On en parle du métro ? On en parle du piou-piou du métro à Tokyo ?
Non, pas encore. Attendez l’article Voyager avec des enfants : côté pile !

Le ferry

Prendre le ferry pour Hokkaido est, là encore, une expérience exceptionnelle. Surtout, amigo·a, si tu connais les ferries qui desservent les îles des Cyclades grecques au départ du Pirée. Alors là laisse-moi te dire que : ça n’a rien à voir !
Rien de rien, tellement rien à voir qu’on ne devrait même pas utiliser le même mot. C’est le concombre que tu manges comme ça comme un·e con·ne et le concombre dans une salade d’Ottolenghi.

Ça n’a rien à voir comme le jour et la nuit, la droite et la gauche, l’enfant que tu as connu·e enfant et sa mutation ado, la figue qu’on force à pousser sous serre en pesticides et la figue du figuier de la petite plage du potier à Vathi.

Ça n’a rien à voir comme la Bretagne et la Vendée, le café latte allongé frappé Starbucks du centre commercial des Trois Fontaines à Cergy-Préf’ et le ristretto au comptoir du Caffè Sant’Eustachio à Rome (il arrache sévère crois-moi, tu sens tous tes poils se dresser et ton échine frissonner vertèbre par vertèbre jusqu’à l’arrière du crâne), la mozza de vache et la bufala, l’envers et l’endroit, et arrête-moi parce que sinon je vais t’en faire plein des comme ça.

 

Embarquement dans le ferry à Hakodate sur l’île de Hokkaido, pour Aomori sur l’île de Honshu (Japon, 15 août 2024). Observe bien le gars en bas à droite avec son casque et son gilet orange. Si tu crois que les manœuvres et chef·fes de chantier grec·ques s’embarrassent de se couvrir la tête ou de se rendre visibles par mesure de sécurité…

 

Ça n’a rien à voir d’abord au niveau de LA PUTAIN DE PONCTUALITÉ !
Je rappelle que nous avons raté en août 2016 un vol Athènes-Paris (et donc re-payé cinq billets d’avion) à cause de plusieurs heures de retard d’un ferry grec, ce qui justifie ici ma grossièreté l’emploi de lettres grasses et capitales.

Ça n’a rien à voir ensuite au niveau de l’organisation et de la fluidité logistique (ce qui explique peut-être en partie la probabilité de respecter ou non l’horaire prévu). J’ai regardé le ballet des employé·es qui gèrent les entrées des motos, autos, camions dans le ferry de sorte que la sortie soit facile, rapide, simple et sans encombre, avec le même émerveillement qu’il y a cinq ans à l’aéroport de Tokyo pour les vols domestiques. Les gars sont à un tel niveau de perfectionnement que tu en viens à douter que ce soit encore humain. C’est fascinant.

 

Notre auto de location bien rangée dans le ferry pour Hokkaido, juste avant d’accoster à Hakodate (Japon, 4 août 2024). Temps et espace sont optimisés au maximum. Le débarquement se fait en quelques minutes, rapide et fluide, sans retard, sans à-coups, sans klaxons. Zéro stress.

 

Ça n’a rien à voir enfin au niveau du respect de chacun·e, de la politesse, du silence, de l’espace, de la propreté… et voilà encore et encore les mêmes trucs qui reviennent !

Une fois qu’ils et elles ont déposé leur auto, les gens entrent dans le ferry sans se bousculer ; les places ne sont pas réservées et chacun·e cherche l’endroit qui lui conviendra le mieux. C’est là que j’ai vu, pour la première fois de ma vie, une ladies’ room : une pièce exclusivement réservée aux femmes pour lire, s’allonger, dormir… un endroit pour se sentir en sécurité.
Depuis que je raconte mon voyage, j’ai appris que ce service existe parfois en France pour les trains de nuit. La SNCF propose de cocher une case « compartiment femmes » au moment de la réservation. Compte tenu de la réalité dans laquelle nous vivons, moi je trouve ça bien. Au-delà de rassurant : soulageant.

Un soulagement, c’est le mot qui me vient souvent.

 

Après la ladies’ room, j’ai vu une family room : une pièce, comme son nom l’indique, réservée aux familles. J’ai trouvé ça super aussi. Quand on prend les transports en commun, personne n’a envie de se retrouver assis·e à côté d’enfants qui crient. Bon évidemment au Japon les enfants ne crient pas, mais imaginons. Ça permet que les familles ne se sentent pas gênées de déranger les autres voyageurs·euses quand par exemple un bébé pleure, et puis ça permet les rencontres. Soit des rencontres éphémères, où t’es bien content·e que tes enfants trouvent d’autres enfants pour jouer pendant la traversée parce que comme ça ils te cassent pas les rouleaux ; soit des rencontres vraiment magiques qui vont durer comme avec Édith & Gab’ sur le Mékong.

→ Relire Au fil du Mékong

 

Ladies’room sur le ferry pour Hokkaido (Japon, 4 août 2024).

 

Dans le ferry japonais, il n’y a pas de rangées de sièges durs et inconfortables tous alignés comme dans le ferry grec. À la place, il y a plusieurs salles communes distribuées par un couloir central, dans lesquelles sont installés de la moquette (propre 😉 par terre, des petits casiers à l’entrée pour les chaussures et des casiers de plus grand volume pour déposer les manteaux et le matériel ou les bagages qu’on n’a pas voulu laisser dans l’auto.

Il y a aussi des toilettes (je préfère ne pas vous parler des toilettes du ferry grec), des douches, des distributeurs partout pour manger et boire, des tables, une nursery, des salles de jeux pour les enfants, des salles où voir un film, des salles pour faire des jeux vidéo, des salles de travail. Et plein de prises pour recharger téléphone ou ordi sans déranger personne.

 

Il faut comprendre que dans le ferry au Japon, on peut dormir par terre au sens propre du terme. C’est ce qu’on a fait. Ce que tout le monde a fait dans la salle qu’on avait choisie (mixte et ouverte à tous et toutes, avec ou sans enfants). La moquette est faite pour ça. D’ailleurs, « dormir par terre », c’est une expression qui prend tout son sens au Japon. En vérité je pense que l’expression a été créée expressément POUR le Japon. Je ne vous conseille pas de l’appliquer en Grèce en Italie au Sri Lanka ailleurs – sauf éventuellement en Nouvelle-Zélande.

Instantanés du Japon maori

 

Ouais bon bah si t’as oublié ton oreiller de voyage, c’est pas grave, tu dors sur tes mangas…

 

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Précédemment
Petits récits nippons : 1- La rue au Japon

À suivre
Petits récits nippons : 3- L’hébergement au Japon

 

En quoi l’expérience immersive dans les transports d’un pays permet-elle d’approcher sa culture ?
(Vous avez trois heures.)