Photo d’Odyssée Tamata : Au bord du Saint-Laurent, à Trois-Pistoles au Québec (Canada, octobre 2019).
Aujourd’hui j’ai reçu un mail de mon amie Édith, celle qui sait allumer un feu et que je ne vous présente plus.
Elle me raconte des bouts de sa vie de l’autre côté de l’Atlantique, et puis elle voulait partager avec moi une nouvelle chanson des Cowboys Fringants qui a été pour elle, « comme un coup de pelle dans la face ».
Je suis fan des Cowboys Fringants, et Édith le sait.
Je vous ai déjà parlé de ces Cowboys dans ma newsletter du 14 juillet 2019.
Cette chanson, là, est extraite de leur dernier album « Les Antipodes », qui est sorti la semaine dernière.
Je n’ai pas osé la partager avec vous ce matin parce qu’elle est plutôt triste, et que, dans mon dernier article, j’avais comme une petite fleur dans le cœur qui allait s’ouvrir. Mais parfois il suffit d’un brusque coup de gel et les bourgeons se fanent avant d’avoir éclos. On peut pas tout mettre sous verre comme le Petit Prince.
Tellement pressé d’aller nulle part, dit la chanson, on trébuche, et une branche se casse.
Quand Mickaël est rentré ce soir, je lui ai fait écouter et il a aimé tout de suite.
La question qu’j’me pose tout le temps
Mais comment font ces pauvres gens
Pour traverser tout le cours
D’une vie sans amour.
C’est si triste que des fois
Quand je rentre à la maison
Pi que j’park mon vieux camion
Je vois toute l’Amérique qui pleure
Dans mon rétroviseur.
Il a dit :
– Elle est super cette chanson !
Alors je me suis dit que finalement je pouvais la partager à mon tour. Même si elle est triste et qu’elle s’appelle L’Amérique pleure.
Ou peut-être parce que je suis triste et que moi aussi je pleure.
Clip vidéo : Les Cowboys Fringants, L’Amérique pleure, album « Les Antipodes », 2019.
En l’écoutant, je regarde la magnifique photo prise par Édith au bord du grand fleuve canadien, et je médite ces paroles anciennes de sagesse inuite :
La vie vaut la peine d’être vécue pour une chose par-dessus tout : voir le jour se lever.
Bien sûr, ça ne veut pas dire que le ciel est bleu tous les jours. Mais demain, demain, peut-être demain.
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Mais Édith… c’est quoi la schnoutte ??