Dans la chambre verte

Photo : Sur la plage de Jimbaran (Bali, novembre 2018).

 

Par le Grand Lièvre à Bali.

 

 

 

 

Avant d’arriver à Bali, j’avais déjà hâte qu’on reparte dans un autre pays à cause de quelque chose qui m’arrive que je peux pas raconter maintenant. Mais finalement je suis content parce qu’au moins ici on va plus souvent à la plage qu’au Sri Lanka où on n’est allés que trois fois.

Les vagues de l’océan Indien sont très grosses, j’en avais jamais vu des comme ça avant !

Déjà au Sri Lanka, je me suis fait arracher mes lunettes de piscine par une vague parce que je les avais mises sur mon front, et à Bali elles sont encore plus grosses !

Pour jouer dans les vagues d’habitude on saute par-dessus, mais quand elles sont grosses comme ça et qu’on est au bord, on peut pas. Il faut aller sous l’eau sinon on est emporté et roulé, et on peut se faire très mal s’il y a des coraux en dessous. Ou des méduses. Mais ouf qu’ici il n’y en a pas, moi je déteste les méduses ! Enfin papa a dit que ça se trouve il y en a, et même des requins…

 

C’est le monsieur trop gentil de la plage de Jimbaran, on aimait bien aller chez lui.

 

Ce que j’ai trop aimé, c’est le dernier jour à Jimbaran sur la plage. Le monsieur qui nous a loué le parasol et les lits en bois était vraiment gentil : il nous a prêté une planche de bodysurf et papa m’a montré comment prendre la vague. C’était trop bien !

D’abord il faut attacher la planche à la cheville avec une corde pour pas la perdre dans le rouleau, après on met le haut du corps sur la planche, et là c’est le plus dur, quand une grosse vague arrive, il faut tenir la planche avec les bras et battre des pieds vite vite vite, le plus vite possible, jusqu’à ce qu’on soit soulevé par la vague, et après on doit se laisser glisser dans la chambre verte.

Les vrais surfeurs, eux, ils se mettent debout sur la planche et ils surfent à l’intérieur de la vague : c’est ça qu’on appelle « la chambre verte ».

 

J’ai adoré monter sur la vague, j’ai trop envie d’apprendre à faire du surf maintenant !

Quand maman a rencontré les Libanais sur la plage à Mirissa, celui qui était marrant mais qui parlait moins bien français, il s’appelait André et ça c’était encore plus étonnant parce qu’il avait un frère jumeau qui s’appelait Alain, exactement comme nos anciens voisins de chez nous en France*, et moi j’ai tout de suite pensé à eux !
André le Libanais (je dis « Libanais » pour pas confondre avec André notre ancien voisin) a dit que je peux commencer tout de suite le surf parce que c’est à partir de six ans. Il a dit que lui, il aurait mieux aimé apprendre quand il avait mon âge plutôt qu’à 19 ans. Maintenant il a une école de surf au Liban et il nous a invités chez lui pour qu’il m’apprenne, et maman a dit oui pour qu’on y aille parce qu’elle aussi elle veut aller au Liban.

Moi j’aimerais bien pendant le voyage mais je crois que ça se pourra pas parce qu’on a déjà plein de pays.

Alors j’espère que je vais refaire du surf très bientôt dans un autre pays où on va aller, où il y a la mer et des grosses vagues.

Et quand on rentrera en France, je ferai du foot et du piano comme j’ai dit !  🙂

 

Lucien

 

* Note de maman Ourse
Par respect pour nos anciens voisins, je veux juste corriger et préciser que Alain est l’aîné, et que les jumeaux sont André… et Vincent !