Pourquoi tu m’aimes ?

Photo : Dans le parc du château de la petite ville où j’habite (octobre 2019).
Parfois c’est pas si facile de savoir où on veut aller. Et même quand on croit qu’on sait, c’est pas facile de savoir comment, quel chemin prendre.

 

Il y a quelques semaines en me réveillant, alors que mon corps lourd n’avait pas bougé, mes yeux pas ouverts, ma conscience pas encore filtrante apparemment, j’ai demandé à Mickaël emmêlé à côté de moi :

– Pourquoi tu m’aimes ?

 

Il y a des jours comme ça. Continuer la lecture de « Pourquoi tu m’aimes ? »

Mon poing levé

 

Je n’écris généralement pas d’article politique sur ce blog, et la principale raison en est que je ne me sens pas légitime de le faire sans présenter d’argumentaire réfléchi et ultra documenté.
C’est pourquoi je garde mes opinions politiques et engagements pour ma vie privée. À peu près.

Mais il est des fois où on ne peut pas ne pas réagir. Où moi en tout cas, légitime ou pas, je ne peux pas. Je ne peux pas continuer à écrire les hauts et les bas de ma vie sans dire que je suis profondément choquée de ce qui se passe aux États-Unis, de ce qui émerge en ce moment mais qui est là depuis bien avant, depuis tellement de temps.
Et choquée n’est pas suffisant pour exprimer ce que je ressens. Dans moi c’est un mélange de rage et de nausée, je suis en colère et fatiguée, fatiguée, fatiguée d’espérer et fatiguée de croire… Continuer la lecture de « Mon poing levé »

Connasse

Illustration de Margaux Motin. J’aime bien le livre d’art sur Basquiat sur la petite table, ça me rappelle des souvenirs… et l’album « Caca boudin » de Stephanie Blake !

 

Cet article n’était pas prévu. Je vous aurais bien laissés plus longtemps avec la poésie de Reggiani. Personnellement j’ai besoin de poésie dans ma vie et particulièrement aujourd’hui après ce que je vais vous raconter, comme ça, au débotté, pour vous prévenir qu’il est possible qu’une photo de ma face soufflante et transpirante circule sur Internet avec la mention CONNASSE marquée dessus.
Si si.

 Connasse ! Sale connasse ! Je vais te dénoncer moi, je vais porter plainte contre toi !

C’est sur ces mots charmants que je suis rentrée chez moi ce matin après ma course.
(Là je pense que le mec ne me draguait pas, Carole. Vraiment. Ou quelque chose m’échappe – ce qui est encore possible, n’oublions pas que le pire est toujours à venir…) Continuer la lecture de « Connasse »

Dégage ton iench !

Photo : Ma prochaine pancarte de course. Je suis une coureuse solitaire (mai 2020).

 

Les berges sont rouvertes, les gens. C’est le déconfinement !
Je retrouve mes chemins de course d’avant. Avec aussi les promeneurs et les runneurs d’avant. Car rien vraiment ne change (et rien n’est différent non plus, n’en déplaise à J.-J. G.).

Je vais vous raconter. Je rentre juste de courir là – pendant que deux de mes enfants sont à l’école mi-désertée mi-déconfinée – je sens que je suis encore bien chauffée. Mais comme vous, peut-être vous ne l’êtes pas, je vous propose de démarrer par un petit échauffement.
Une manière de préambule qui donne la couleur à mon énervement…

 
Le bad boy

Dimanche dernier, alors que j’avais commencé ma course depuis quinze minutes, à l’endroit exact où j’ai pris la photo d’en-tête pour cet article, un mec a débarqué en courant du chemin de terre barré par la grille. On ne voit pas que c’est un chemin de terre sur la photo, mais après, c’est vraiment Continuer la lecture de « Dégage ton iench ! »

En confinement : c’est long

Photo : Un des chemins sur lesquels j’aimais courir AVANT. Avant qu’il ne soit question de : jusqu’à nouvel ordre (mars 2020).

 

Aujourd’hui nous entrons dans la huitième semaine de confinement comme stratégie gouvernementale de défense contre le coronavirus. Demain nous serons à J+50.

Je ne sais pas vous mais moi je ne suis clairement pas au top ces derniers temps. Pas la meilleure version de moi-même, si vous préférez. Cernes, confusion, kilos, dommages collatéraux… et depuis plusieurs jours je suis bloquée en haut du dos. J’ai la nuque raide et mal aux cervicales, aux trapèzes et jusque dans les épaules.

Je suis contractée et je me sens étranglée, comme si l’énergie ne circulait plus dans mon corps. Ce qui est probablement le cas. Il faudrait que je voie Alison pour m’aider à défaire tous ces nœuds, mais guess what ?
On ne peut pas.
À la place, Mickaël me masse le cou et le haut du dos plusieurs fois par jour à l’huile d’arnica et à la gaulthérie. C’est bien déjà mais ça n’en demeure pas moins de l’appoint. Du bricolage. Continuer la lecture de « En confinement : c’est long »