Merci SML

 

En ce moment je suis fatiguée de moi.
Je voudrais bien être quelqu’un d’autre, même une heure une fois.

Je sais que c’est l’automne aussi, les feuilles mortes se ramassent à la pelle, et puis c’est pas ma saison. Mais y’a pas que ça. Je ressens une grande fatigue à l’égard de comment je suis. La façon trop intense dont je vis ma vie, mes émotions, et pourquoi, au bout de tant d’années à être moi, je ne sais toujours pas mettre de la mesure, des filtres dessus qui amenuisent. À me nuire.
Le nombre de fois où je cours dans la joie la plus pure, et sans précaution je me foule le cœur et je pleure sur les bandes de transport infini.

J’en ai parlé souvent ces derniers jours avec mon amoureux de mari et c’est tellement beau ce qu’il m’a dit que ça a tout mouillé mes yeux. Je n’ai pas retenu mes larmes parce que je ne sais pas le faire je voulais qu’il y ait assez d’eau dedans pour noyer mes yeux, pour qu’ils se diluent complètement et que je puisse me voir comme ses yeux à lui me voient.
Pas du tout parfaite, très imparfaite même, excessive, intense, volcanique, mais à ma place. Sans rien changer.
Il a dit : Continuer la lecture de « Merci SML »

My 20-km-de-Paris running playlist

Photo : Au matin des 20 km de Paris, dimanche 10 octobre 2021.

 

Dimanche 10 octobre 2021, j’ai couru pour la première fois avec des gens. Hors de mon cadre trihebdomadaire habituel à jeun toute seule tout le temps.

Dimanche 10 octobre 2021, j’ai couru pour la première fois les 20 km de Paris.
Un challenge tordu lancé par une bande de runneurs teufeurs bien imbibés sur un dancefloor enflammé aux alentours de 4h du matin. Or s’il y a une chose que j’ai retenue de la série « How I met your mother », c’est que rien de bon ne se passe après 2h du mat. Je le sais, c’est sûr, je l’ai maintes fois expérimenté. Mais voilà, moi c’est pas parce que je sais un truc que je le fais pas. Il est là mon problème. C’est même fou tout ce que je sais et que je fais quand même…

Enfin donc, au départ de ces 20-km de Paris, il y a un 4 du mat arrosé dans une Love Boat Party. C’est là que tout commence et c’est ce qui justifie la première piste de ma playlist, merci de vous en souvenir quand vous arriverez à ladite playlist à la fin de cet article.

Au lendemain de la soirée, il nous restait cinq semaines pour nous préparer. On était censés mener de front entraînement sportif et hygiène de vie impeccable. Bien entendu. Évidemment ça ne s’est pas passé comme ça. Du tout. Surtout moi, j’étais loin, j’étais seule, j’avais peur, j’ai mis du temps avant de me dire : ok, calme ta oije sur le rhum, fais-toi une nouvelle playlist et avale du kilomètre. Continuer la lecture de « My 20-km-de-Paris running playlist »

Hey you

 

Hey you, Pink Floyd ce matin.
J’ai réentendu cette chanson un matin par hasard chez Augustin.

Ça n’aurait pas dû me faire trembler parce que bon, c’est pas comme si je ne la connaissais pas, je veux dire, c’est pas comme si Pink Floyd n’était pas, avec les Doors, les Creedence, les Beatles et Janis Joplin, un des éléments fondateurs de mon couple avec Mickaël, c’est pas comme si on n’avait pas TOUS les albums de Pink Floyd à la maison, c’est pas comme si je découvrais la chanson, là, pour la première fois. Et pourtant…
Je l’ai entendue comme jamais je ne l’avais entendue auparavant et ça m’a fait pleurer d’émotion, là comme ça sur mon volant, un vendredi matin en allant faire des courses.

Hey you
Don’t tell me there’s no hope at all
Together we stand, divided we fall

Je voudrais la chanter pour vous aujourd’hui. Comme un cadeau d’anniversaire, une passerelle. Continuer la lecture de « Hey you »

Dérive d’octobre

Photo : Celles que j’appelle des fleurs lanternes orange (octobre 2021). Elles me plaisent.

 

À propos de ma photo en-tête d’article

Ce sont des petites fleurs devant lesquelles je passe trois fois par semaine, en courant, sur mon parcours de course. Elles sont apparues il y a un mois à peu près, au bord du chemin. Il n’y a qu’un tout petit arbuste, seul au milieu d’autres fleurs, jaunes, que je ne peux plus voir. Celles-ci sont différentes. Elles se cachent. J’ai dû m’y reprendre à deux fois hier matin en venant à vélo pour les photographier. Je ne les retrouvais plus, comme si elles avaient disparu. Ça m’a fait une angoisse parce que l’idée m’était venue dans la nuit, pendant que je fumais des clopes dehors devant l’entrée des urgences pédiatriques sous un rideau de pluie qui tombait sans discontinuer, que c’était ces fleurs lanternes orange que je voulais pour ma photo d’octobre et rien d’autre. (Le réveil à 3h30 du matin par un de tes enfants qui n’arrive plus à respirer est toujours un bon plan pour te rappeler d’apprécier les jours et les nuits où, finalement, il ne se passe rien. Enjoy.)

Pour ces fleurs que je désirais tellement, je suis revenue Continuer la lecture de « Dérive d’octobre »

Que vous avez de grands yeux

Je ne sais pas d’où vient cette image magnifique que j’ai reçue. Si quelqu’un reconnaît le dessin, dites-le-moi, j’ajouterai le nom de son auteur(e).

 

Je ne suis pas sur Facebook mais j’ai près de moi une fée connectée qui m’envoie des résonances sur mon téléphone. Parfois c’est juste un sourire, un clin d’œil, parfois c’est énorme. Je ne sais jamais avant de cliquer. La veille de ma dernière newsletter (newsletter 87 # 26 septembre 2021), pas après, non, la veille, mon écran s’est ouvert en grand sur l’illustration en tête d’article qui accompagnait le texte suivant : Continuer la lecture de « Que vous avez de grands yeux »