Avalée

Peut-être un tango.
Dessin tiré du roman (bio)graphique de Léonie Bischoff : Anaïs Nin, Sur la mer des mensonges.

 

Début janvier, mon amie Édith m’a envoyé un très long mail. Tout à la fin il y avait ces quelques lignes :

 

J’ai lu ces mots dernièrement que je voulais te partager. Si forts, si poignants… Ils m’ont fait penser à toi dans leur intensité.

« Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon ventre que j’étouffe. Quand j’ai les yeux ouverts, c’est par ce que je vois que je suis avalée, c’est dans le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère. »

Réjean Ducharme, L’avalée des avalés.

 

L.E.J., Tango (Live session), album « Pas peur », 2020.

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Avez-vous lu ce livre ?