Bonne année les gens !
Pour 2021, je vous souhaite de bien choisir votre chemin. Celui qui n’existe pas encore mais que vous dessinerez, un pas après l’autre, en direction de la personne que vous voulez devenir.
Je vous en reparle juste après.
Ici, en ce début janvier, on fête les 3 ans de mon blog et de la publication de mon tout premier article le 5 janvier 2018 : I love the Queen ! (notre week-end à Londres en famille)
Pour célébrer cet anniversaire tout au long de l’année, je vous proposerai à chaque début de mois un rappel des articles parus le même mois ces trois dernières années.
J’y ajouterai probablement un poème ou une chanson parce que la poésie c’est comme le citron, c’est la vie !
En attendant, j’ai déjà partagé une chanson qui évoque le lapin blanc et la photo ci-dessous avec les abonnés du blog dans ma newsletter de ce matin (newsletter 73 # 3 janvier 2021).
Le Grand Lièvre (9 ans) nous a tués avec sa carte de Noël. Parce que c’est pas vrai : Papa Écureuil ne travaille pas « tout le temps » ! Depuis quasiment un an qu’il est en télétravail à 100% (parce que bon, on va pas chipoter pour 2-3 mois à 50%), il est même extrêmement présent. C’est lui qui tous les matins me réveille réveille les enfants pour l’école et prépare leur petit-déjeuner des jours où c’est pas mercredi et pas le week-end. Il est là pour manger avec nous le midi, et le soir il est disponible pour les devoirs (et éventuellement une partie de Zelda) beaucoup plus tôt que quand il se tape 1h30 de transports pour rentrer à la maison !
Donc objectivement, c’est pas VRAI que Papa Écureuil travaille « tout le temps ». Mais : c’est vrai qu’il n’a pas l’esprit aussi libre et ouvert que lorsque nous étions en voyage…
Les enfants nous renvoient en miroir ce que nous transmettons – pour peu que nous acceptions de l’entendre sans chercher d’abord à nous en défendre.
Passés le premier sentiment pénible et le réflexe immédiat de nier ce qui est écrit et qui me fait mal, la carte de Lulu m’a fait réfléchir. Parce que c’est vrai que j’aime pas Noël, que jusqu’à présent je n’ai pas aimé Noël et toute la merde toutes les injonctions qui vont avec, mais j’ai réalisé qu’il ne tient qu’à moi de changer mon expérience de Noël. En fait.
C’est sûr que c’est difficile, parce qu’il y a toutes ces années de conditionnement passées à mal le vivre. Noël. Ou autre chose pour vous bien sûr, on s’en fout de Noël. Ce que vous savez au fond de vous, ce qui vous est difficile et à quoi vous pensez tout de suite en me lisant. N’importe quelle situation que vous vivez mal ou schéma relationnel qui vous bloque – et que pourtant, inconsciemment, vous reproduisez à l’infini.
Dans le déni total du fait que c’est vous et vous seul(e) qui provoquez et confirmez, jour après jour, année après année, votre expérience désagréable.
Mais de un : les choses belles sont difficiles.
Merci Gabriel pour cette leçon que je n’ai jamais oubliée.
(newsletter n°31 # 19 mai 2019)
C’est difficile mais :
Je peux décider d’arrêter de répéter que c’est Noël le problème.
Je peux observer ce que je ressens, pourquoi ça m’énerve tellement et pourquoi je surréagis quand on parle de Noël. Dernier exemple en date : le 24 décembre à propos des bûches dans les boulangeries, où Mickaël stoïque (mais pas tant) m’a regardée péter complètement les plombs.
Je peux accepter que Noël me rend vulnérable à cause de tout un tas de blessures qui se sont accumulées. Et si je les nie, si je refuse de les voir, je vais continuer d’en empiler des nouvelles.
Je peux, en cherchant les mots qui font écho en moi, construire pour mes enfants « un bon Noël » comme écrit Lulu, qui soit à la fois joyeux (et un peu tradi) pour eux et authentique à ma façon.
J’ai la liberté et la créativité pour l’inventer à partir du moment où je laisse se détacher toutes les choses négatives associées que j’ai pu penser et vivre par le passé.
Comme avec l’allaitement.
Et de deux : Leonora Miano.
Et plus précisément son roman, Contours du jour qui vient, qui a reçu le Prix Goncourt des Lycéens 2006, et que j’ai lu en 2018 avant de partir en voyage.
« Je veux quant à moi être ma solution. Au bout de ma solitude, qu’il y ait quelque chose. Et quand même il n’y aurait rien, je veux la remplir de mes désirs et de ma volonté. […] Les jours qui nous attendent ne devront pas mourir pour venger ceux qui se sont enfuis. Ce qui est mort est mort et sans grande conséquence, puisque nous demeurons. Je suis en paix et je chemine. » (p.166)
Ces courtes phrases, je les ai relues au moins cinq fois avant de les noter dans mon carnet (et de les relire encore et de ne pas les oublier). Elles m’ont percutée.
Les jours qui nous attendent ne devront pas mourir pour venger ceux qui se sont enfuis.
C’est énorme. C’est sublime mais aussi, c’est énorme.
On part d’où et de qui on est, mais on ne doit pas continuer dans une voie mortifère pour se punir de ce qui nous a échappé, de ce qu’on a subi, raté, ou de ce qu’on n’a pas su faire autrement.
On est la victime de personne.
Notre futur n’est pas tout tracé par la continuité de ce qu’on a été dans le passé. Ça s’appelle la résilience.
On vit et on crée nous-même ce que l’on va vivre à partir de ce avec quoi on nourrit son cerveau. Si on attend de l’ordinaire, on n’aura que de l’ordinaire. Et le temps qui passe pendant ce temps, la course des aiguilles sans le lapin blanc.
Feed your head. (newsletter 73 # 3 janvier 2021)
Est-ce que je choisis une nourriture élevée qui me permet de grandir, ou est-ce que je persiste à me remplir d’impasses, d’angoisses passées et de croyances limitantes ?
Qui je veux être, où je veux en être l’année prochaine ? Dans cinq ans ? Dans dix ans ?
Quelle personne je veux voir face à moi dans la glace ?
On voit ce qu’on croit.
Vraiment.
Donc faites attention à ce que vous décidez de croire. Choisissez bien.
C’est mon chemin pour 2021.
*****
Et vous, vous la voyez comment 2021 ?
Comme une année de plus ou une année de moins ?
Vous voyez le verre vide ou vous voyez le verre plein ?
Vous la voyez comme un guide ou comme le déclin ?
(Merci à la Grande Sophie et à sa chanson « Hier » pour l’inspiration.)
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