Avancer sans faire un pas en arrière

Photo : Le Grand Lièvre et Papa Écureuil, cet après-midi dans le sud de la France (décembre 2019).

 

Aujourd’hui est un jour spécial. C’est Noël, on pourrait dire.

Mon appareil photo ne sort plus souvent de sa réserve depuis que nous sommes rentrés de voyage. Aujourd’hui j’ai eu envie de me remettre derrière l’objectif pour prendre encore mes deux plus beaux modèles.

Parfois on laisse passer le temps, les jours, les mots, on oublie de se dire ce qui compte, ce qui est beau. Et après c’est trop tard, le temps perdu ne reviendra plus.

J’ai envie de partager ici un passage de Kafka sur le rivage, le Murakami que j’ai trouvé dans une auberge de jeunesse à Osaka au printemps dernier.

« Nous perdons tous sans cesse des choses qui nous sont précieuses. […] Des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu’on ne pourra pas retrouver. C’est cela aussi, vivre. Mais à l’intérieur de notre esprit – je crois que c’est à l’intérieur de notre esprit – il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues. » (p.633)

 

Mon double 008, dans sa double vie : « C’est bien Noël maman, tu sais. On reçoit des cadeaux et ça se trouve on peut les aimer… ».

 

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Et vous Noël, ça va ?