Koalas & kangourous

Photo : Ma plus belle photo d’animaux en Australie (parce que sinon, ma plus belle photo tout court en Australie, elle est  !)

 

Si les emblèmes nationaux de l’Australie sont l’émeu et le kangourou, quand on pense Australie depuis la France, on pense plutôt koalas et kangourous, non ?
Ces deux animaux endémiques (c’est-à-dire qui ne vivent QUE en Australie) sont aussi ceux que nous avons le plus souvent croisés, en pleine nature, au cours de notre road-trip sur la côte est. Ils méritaient donc un article rien que pour eux.
Personnellement je ne me sens pas d’affection particulière pour les animaux. Du tout même. Mais les koalas et les kangourous, c’est un peu bignon (pas comme les canards ou les cormorans, les cacatoès ou les pélicans, que papa Écureuil prend en photo par série de deux cents !!!).

 
Les koalas

Les koalas vivent sur la côte est de l’Australie, là où se trouvent les forêts d’eucalyptus : en Australie, il existe près de 600 espèces d’eucalyptus ! Mais les koalas ne mangent les feuilles que d’une centaine de variétés d’eucalyptus dont dix seulement sont leurs favorites.

Ce sont des mammifères à fourrure épaisse et grise. Ils ne font pas partie de la famille des ours, comme on le croit souvent. (Quoique, à entendre les cris rauques qu’ils poussent, franchement y’a de quoi avoir un doute !!!).

Ce sont des marsupiaux : les femelles ont une poche ventrale dans laquelle leur bébé grandit.

La poche maternelle, comme chez les wombats (le plus proche cousin du koala) et contrairement aux kangourous, s’ouvre vers le bas et vers l’arrière. Elle contient deux tétons pour allaiter le bébé.
Le nouveau-né du koala – comme celui du kangourou – s’appelle un « joey » en Australie. Quand il naît, il n’a pas de fourrure et mesure à peine la taille d’une graine de haricot. Il est aveugle et sourd. Pour donner une idée, au bout d’un mois, le bébé mesure seulement 1 cm… Il va grandir dans la poche de sa maman pendant six mois.

 

Sur l’île Raymond (au sud-est de Melbourne), connue pour abriter un grand nombre de koalas. Ici, le petit a entre un et trois ans. (Ouais bah… c’est difficile d’être plus précise, je suis pas spécialiste non plus hein !)

 

À l’âge de six mois, le bébé koala est capable de sortir de la poche. Il grimpe alors sur le dos de sa maman où il va passer encore six mois, en retournant dans la poche pour téter et se nourrir. Quand la maman attend un autre bébé dans sa poche, elle ne laisse plus téter le précédent (âgé alors de 12 à 18 mois).

Mais si elle n’attend pas d’autre bébé, le petit peut encore rester avec sa mère jusqu’à l’âge de trois ans.

En règle générale, les petits doivent quitter l’arbre maternel entre 18 mois et trois ans et se trouver un autre territoire (un autre eucalyptus en fait 😉 ).
Quand ils sont adultes, les koalas mesurent 60 à 85 cm et pèsent entre 5 et 10 kg. Les mâles sont presque deux fois plus gros que les femelles, et les plus gros mâles peuvent peser jusqu’à 15 kg.

 

Le koala possède deux doigts opposables sur les pattes avant pour lui permettre de grimper plus facilement aux arbres, un peu comme s’il avait deux pouces et trois doigts.

 

Le koala est herbivore et mange presque exclusivement des feuilles d’eucalyptus : 500 g à 1 kg de feuilles par jour ! Ces feuilles sont dures et toxiques, mais les koalas ont un métabolisme particulier, très lent, qui leur permet de casser les fibres des feuilles pour bien les digérer. Seulement cette digestion de combat nécessite énormément d’énergie, ce qui fait que les koalas dorment 20h par jour !

Voilà pourquoi ils passent tout leur temps dans les branches les plus hautes des eucalyptus, pour manger les feuilles et ensuite pour y dormir.

Les koalas sautent habilement d’arbre en arbre et c’est très rare qu’ils descendent au sol pour aller boire de l’eau : le mot « koala » vient d’un mot aborigène qui signifie « ne boit pas ». En effet, l’eau contenue dans les feuilles d’eucalyptus dont ils se nourrissent suffit à leur hydratation.

 

Pour aller chercher les feuilles les plus tendres, les koalas vont parfois très loin sur la canopée et là les branches balançaient dangereusement au-dessus de nos têtes…

 

Les koalas descendent un peu plus souvent de leur arbre pendant la saison des amours, en été (de décembre à mars) parce que les mâles marquent leur territoire en gémissant, et en serrant le tronc d’un arbre entre leurs pattes tout en frottant leur poitrine contre le tronc. Ils répandent ainsi leur odeur, libérée par une glande située sur la poitrine. Cette glande marron permet de reconnaître un mâle d’une femelle.

En dehors de l’accouplement qui est très rapide – de trente secondes à deux minutes, ouais… – le koala est un animal solitaire : il ne peut donc y avoir qu’un seul koala par arbre.

 

Voilà un mâle. Le nez est plus crochu, le menton plus large, et les oreilles plus petites que chez les femelles. Mais surtout, les mâles possèdent une glande marron sur la poitrine qu’on voit très bien sur la photo. Et en plus, ce spécimen-là, je l’ai personnellement entendu gémir et appeler de la femelle un début de nuit où je ne dormais toujours pas 

 

Les koalas vivent en moyenne 15 à 18 ans.

Ils ne sont pas classés comme espèce en voie de disparition car ils ne sont plus chassés pour leur fourrure comme avant. Pourtant, la population de koalas a diminué de 90 % en 10 ans en Australie. En effet, l’habitat des koalas est menacé à cause de la destruction des forêts d’eucalyptus par l’homme (pour construire des maisons ou des routes ou cultiver des terrains) et par les feux de brousse (il y a beaucoup de feux de forêt en Australie). Or il faut 100 eucalyptus pour nourrir un koala !

 
Les kangourous

Quelle est l’origine du nom « kangourou » ?
Selon une légende (qui a été démentie par un linguiste dans les années 1970), on raconte que la première fois que les colons anglais aperçurent cet animal étrange, ils demandèrent à un Aborigène quel était son nom. Celui-ci répondit « kangaroo », ce qui signifiait « je ne comprends pas votre question »…

Les kangourous sont partout en Australie et sur l’île de Tasmanie. On compte une cinquantaine d’espèces différentes : la plus petite est le wallaby, et la plus grande le kangourou roux.
Ce sont des mammifères et les plus gros marsupiaux du monde : ils peuvent peser jusqu’à 85 kg et leur taille dépasser celle d’un homme !

 

À Potoroo Palace, un parc entre Narooma et Merimbula qui recueille et soigne les animaux blessés ou malades. Ce kangourou-là n’est pas très grand. Il fait la taille du Chouch’…

 

Le kangourou se déplace en faisant des bonds, à une vitesse variable selon s’il est tranquille ou poursuivi par un prédateur par exemple.

Les sauts du kangourou peuvent atteindre 3,5 mètres de haut et 13 mètres de longueur !

Mais il ne peut pas facilement marcher ni reculer à cause de la forme très allongée de ses pattes postérieures et de l’épaisseur de sa queue. Sa queue, grande et puissante, lui sert d’appui au cours de ses déplacements mais aussi pour s’équilibrer à l’arrêt.

 

Ici c’est un wallaby, toujours à Potoroo Palace. On voit bien le dimorphisme entre les wallabies et les kangourous. Mais ils se déplacent de la même façon et on voit bien sur la photo comme la queue est grande et puissante pour assurer la stabilité.

 

Le nouveau-né du kangourou – comme celui du koala – s’appelle un « joey » en Australie. La gestation (dans le ventre) dure seulement un mois : quand le bébé naît, il n’est qu’un embryon plus petit qu’un mini-Carambar ! Il est tout rose, aveugle et sans poil.
Immédiatement après sa naissance, il se glisse dans la poche ventrale de sa mère et s’attache à l’un de ses quatre mamelons. Il lui faut alors quelques semaines pour juste commencer à s’éveiller. Puis, pendant un an, il est allaité et vit dans la poche de sa maman.

La femelle kangourou peut avoir jusqu’à trois bébés d’âges différents en même temps : un petit assez grand pour sortir de la poche, un autre qui vit dans la poche, et un embryon dont le développement est mis en pause.

En effet, si les conditions idéales ne sont pas réunies (par exemple si le temps est trop froid, ou au contraire si c’est la sécheresse, ou bien encore si le précédent bébé n’est pas prêt à quitter la poche), la maman peut mettre en pause sa grossesse !

C’est pourquoi la femelle possède quatre mamelons dans sa poche : chaque mamelon fournit un lait différent conçu pour chacun des stades de développement du jeune kangourou. Ainsi, même quand il est assez grand pour sortir de la poche et se nourrir par lui-même, il revient auprès de sa mère et enfonce sa tête dans la poche pour téter encore pendant trois ans.

Un truc très bizarre à savoir sur les kangourous : lorsque les mamans sont jeunes, elles donnent naissance à des femelles, et quand elles vieillissent, elles donnent naissance à des mâles !!!

 

On a vu des femelles avec un bébé dans leur poche mais de trop loin pour que je puisse assurer une photo correcte.

 

Le kangourou est herbivore : il se nourrit d’herbes et de feuilles, essentiellement le soir et la nuit. Il a besoin de très peu d’eau, il peut même rester des mois sans boire du tout !!!

Les kangourous vivent en groupe et il n’y a pas de saison dite « des amours » : les accouplements ont lieu toute l’année. Les mâles se battent en appui sur leur queue, en se donnant des coups de pattes antérieures et postérieures.

C’est le vainqueur du combat qui s’accouplera avec la femelle.

Certains kangourous, dans les campements, près des villes, sont devenus très familiers des humains et n’ont pas peur de s’approcher tout près, voire de manger dans la main.
D’autres vivent dans la forêt et restent très sauvages

 

Au détour d’un chemin. Curieux mais craintif, les sens en alerte…

 

… au point qu’il est parfois difficile de s’approcher pour prendre une photo, allez salut !

 

L’homme est en effet une menace : beaucoup de kangourous sont tués sur les routes.
De plus, dans les campagnes, les kangourous sont perçus comme des animaux nuisibles et envahissants. Comme il y en a beaucoup et qu’ils se reproduisent très vite, le gouvernement australien autorise donc chaque fermier à tuer un certain nombre de kangourous chaque année.
La viande de kangourou est consommée dans toute l’Australie et réputée comme la viande la plus riche en protéines et la plus pauvre en graisses. Mais je peux pas en parler parce que j’ai pas eu envie de goûter

 

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Et vous, avez-vous déjà rencontré un koala ou un kangourou ?

Connaissez-vous le nom de leur cri respectif ?
Moi je ne sais pas et je cherche encore