Être une femme, est-ce que c’est pourri ?

 

Alors clairement en ce moment je vais pas bien. Clairement. J’ai beau me repasser le Radio Bemba Sound System à donf dans l’auto, y’a pas moyen. Welcome to Tijuana, tequila, sexo, marijuana… sauf que c’est pas la marijuana, c’est tout l’album qui est illégal avec mon moral !

Je vais pas bien, mais au moins j’ai des amies qui prennent soin et qui ne font pas semblant que je vais bien. Qui ne me demandent pas d’aller bien. Qui ne me demandent rien du tout d’ailleurs. Qui me prennent là où j’en suis et qui m’envoient des je t’aime et des petits pains à l’huile d’olive du Portugal des photos pour me faire rire et des vidéos comme celle que j’ai eu envie de partager avec vous ici. Continuer la lecture de « Être une femme, est-ce que c’est pourri ? »

My let-it-go running playlist

Photo : Punky Brewster. J’adorais cette série !
Continue d’avancer vers qui tu veux être. Le reste, ce qui te diminue, ce qui te fait perdre ta lumière, laisse tomber. Passe à côté.

 

Je vous ai assommés avec une dépression de saison jeudi dernier. Il fallait que je me rattrape avec ma solution : COURIR.
Courir puis écrire, écrire puis courir.

Si je laissais entrer encore un peu de poésie dans ma vie, je dirais : courir pour se kidnapper.
Mais bon, ça va la poésie. C’est comme la pluie : maintenant que je n’ai plus (depuis vingt ans) les yeux cernés de noir charbon et les lèvres peintes en sombre et violacé comme mes ongles, c’en ai fini du romantisme gothique autour de la souffrance et de la mélancolie. À bas la pluie !

Ma copine Adeline, la Petite Souris, ma filleule Alice (cochez la bonne case, attention plusieurs réponses possibles) me chantent que :

Le spleen n’est plus à la mode, c’est pas compliqué d’être heureux
C’est simple : sois juste heureux. Si tu l’voulais, tu le s’rais !
(Angèle feat. Roméo Elvis, Tout oublier)

Et c’est vrai qu’aujourd’hui (depuis la fin des porte-clés tête de mort accrochés aux Dr. Martens, c’est-à-dire un aujourd’hui qui date d’il y a longtemps), je ne supporte plus l’hiver et le froid.
J’ai besoin de soleil, de lumière et de joie. Continuer la lecture de « My let-it-go running playlist »

Dépression de saison

Photo de Marlène Cristóvão.
En virée à la mer il y a dix jours. Je ne voyais que la lumière, j’aurais jamais cru que les cumulonimbus étaient si proches…

 

Vous avez remarqué comme il y a encore dix jours on sortait jambes nues, voire on partait je partais en week-end à la mer avec des amies de compète chouquettes, et comme aujourd’hui tout est gris ici, tout est moche, tout est petit ?
Depuis deux jours les enfants toussent, leurs nez coulent, ils sont fatigués, ils râlent.

Hier mercredi j’entendais la pluie tomber sur les velux, il faisait tout sombre dans le salon, j’arrivais plus à rien. J’avais la gorge serrée, je voulais juste me rouler en boule et pleurer.
Mais je suis restée debout dans la cuisine et j’ai attendu que mes garçons se réveillent pour leur préparer un petit-déjeuner. (J’ai une grande fille qui avait pris ses huiles essentielles et son petit-déjeuner toute seule et qui était déjà partie au collège depuis au moins une heure. Sous la pluie. Avec ses fringues des années 80, son sac à dos qui pèse une tonne, son K-way, et son masque qu’elle n’ose pas enlever pour respirer de crainte de se faire gronder par un prof, la CPE ou je ne sais qui dans la rue. J’ai envie de crier.)

Quand il s’est levé vers 10h, le Grand Lièvre (9 ans) n’avait pas de lunettes ni de chaussettes alors que le sol est glacé et qu’il passe sa journée à éternuer. Comme tous les matins, il a bu son shot* à jeun, cul sec, nazdrowie, et en reposant son Continuer la lecture de « Dépression de saison »

On marche mais on sait pas où on va

Photo : Le goûter des garçons (septembre 2020). Regarde bien le tee-shirt du Grand Lièvre (à gauche), tu vas comprendre l’histoire.

 

27 août 2020. Le Marcass’ (7 ans) gémit dans les rues d’Athènes.

– Donc là on marche mais on sait pas où on va. C’est ça ?

 

On lit sur son visage transpirant l’incompréhension la plus ouvertement dépitée. Résignée mais dépitée. Genre t’as des cheveux mais t’as pas de shampooing. Nan mais allô quoi.
Papa Écureuil ne se laisse pas impressionner. Il sait qu’avec le Marcass’ ça se joue à celui qui a la plus grosse barbe.

– C’est ça Marce, t’as bien compris. On marche mais on sait pas où on va. On marche juste pour marcher.

 

Le Marcass’ hausse alors les sourcils, à la fois hautain et blasé :

– Alors moi je propose qu’on marche jusqu’au bout de cette rue et qu’après on rentre à la maison et on fait RIEN. Continuer la lecture de « On marche mais on sait pas où on va »

Fan de : Augustin

Augustin Trapenard.
Photo non libre de droits, parue dans Les Inrocks je crois, mais je ne sais pas qui est le photographe, ni même en quelle année (2019 ?).

 

C’est obligé que je vous aie déjà parlé d’Augustin Trapenard sur ce blog. Parce que je suis fan. Mais genre big fan. HUGE fan.
Fan de « Boomerang », l’émission culturelle qu’il anime sur France Inter depuis six ans.
Soyons honnêtes : je ne connaissais pas Augustin avant ces six dernières années, je ne le connais pas ailleurs, il y a « Boomerang » et c’est grand.

En cherchant l’indicatif musical de « Boomerang » pour l’insérer dès le début dans mon article, parce que je l’adore, parce que les premières notes qui arrivent dans mes oreilles emplissent de joie mon cœur et mon esprit à la perspective de tout ce que je vais apprendre de riche sur le monde ce matin encore, je ne l’ai pas trouvé mais je suis tombée sur cette pépite en noir et blanc que je jubile de partager avec vous…
Franchement, si tu te lèves un dimanche, t’as pas le moral parce que t’as mal dormi, tout le monde te fait chier et tu trouves que ça manque méchamment d’héroïsme et de flamboyance autour de toi, prends trois minutes, regarde ça ! Continuer la lecture de « Fan de : Augustin »