Photo : Patti Smith et Robert Mapplethorpe, au Chelsea Hotel en 1969. (New York, USA).
Je commence par l’info importante du titre, hein, pas besoin de faire du teasing – surtout que vous l’avez peut-être déjà vue passer dans la barre de droite de mon blog. Ou dans ce qu’on appelle « le pied de page », tout à la fin, quand vous ne pouvez plus scroller plus bas.
Ma nouvelle newsletter.
Non ?
Ben voilà, ma newsletter prend le large et elle s’appelle désormais : La peau de rouget.
Je vous expliquerai pourquoi plus tard.
Pourquoi je change de plateforme pour Substack – et peut-être aussi pourquoi « la peau de rouget » 😉 – la raison principale étant de trouver une solution au nombre considérable de mes newsletters qui tombent dans vos spams.
Pour vous, tout restera comme avant, une lettre perso à la fin de chaque mois, qui contient :
1/. Un morceau de musique ;
2/. Un texte inédit dans lequel je partage le vis-ma-vie d’en ce moment ;
3/. Un rappel des articles publiés sur mon blog au cours du mois écoulé.
Je vous invite donc à vous abonner dès maintenant pour être sûr·e de ne rater aucun article. C’est simple, rapide, gratuit, et vous pouvez vous désabonner à tout moment sur Substack.
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Par Audrey Raveglia 🐡
Récits de voyage, féminisme, réflexions intimes, curieuses… et souvent vénères !
La newsletter mensuelle de celles et ceux qui trouvent que la vie est mal faite.
Maintenant que le message est passé, j’aimerais vous faire partager une chanson, puisqu’aujourd’hui c’est la Fête de la musique. En vrai je m’en fous de la Fête de la musique, je n’attends pas un jour pour fêter la musique, c’est juste un prétexte que je saisis au vol pour couper mon article à venir…
→ Écoute-moi juin 2025
… Ledit article dont je suis précisément en train d’écrire certaines parties et qui s’allonge de jour en jour…
On dirait que je dilue mon temps exprès dans l’écriture de la première partie, comme si une part de moi ne voulait pas arriver au bout, à la dernière partie, parce que, au bout, au bout du bout, je sais de quoi je vais vous parler. Je ne l’ai pas encore écrit, je repousse le moment par diverses techniques de procrastination toutes plus performantes les unes que les autres, mais je sais.
De quoi je vais vous parler.
Et c’est quelque chose d’intime et de très très vulnérable, voilà pourquoi.
Voilà pourquoi je délaye, je noircis des paragraphes et des paragraphes sur Vincent Macaigne, et après je suis obligée de couper mon article en deux pour pas que vous ayez besoin de prendre une demi-journée pour le lire ! 😳
Mais oui, ça va aller. Bien sûr. Ça va toujours.
Tiens, voilà déjà la chanson.
La chanson
→ Patti Smith, reprise de Summertime Sadness (de Lana del Rey), en concert au Festival de Nîmes (France, 19 juillet 2024)
Popopooo… cette reprise, les gars… elle m’a démontée. Ça s’est passé en trois étapes.
Étape 1 : Le mois dernier. Je suis chez une amie. Je me sens bien, on discute et tout, quand soudain, j’entends dans l’enceinte Wonderboom de mon amie une reprise de Smells Like Teen Spirit par Patti Smith que je n’ai JAMAIS entendue auparavant.
Étape 2 : Quelques jours plus tard, je vais au concert de Pierre Lapointe avec mon pote David, et qu’est-ce que je vois dans les couloirs de l’Olympia ?
Une affiche annonçant Patti Smith en concert à l’Olympia les 20 et 21 octobre prochains pour célébrer les 50 ans de la sortie de « Horses », son tout premier album !
Les 20 et 21 octobre prochains ? Pour fêter la sortie de « Horses » en 1975 ?
Mais c’est GÉNIAL !
Quelle fantastique idée de cadeau d’anniversaire je tiens pour les 60 ans de l’amie avec qui je me trouvais justement à l’étape 1 ! 🤩 🤩 🤩

Ha ha ha. Paye ta naïveté ton ignorance. Évidemment que c’est complet pour les deux dates, qu’est-ce que tu crois ?
Patti Smith. En concert. Évidemment ! Lapereau de l’année, va !
J’en ai parlé après avec mon pote David : aujourd’hui si tu veux une place de concert, t’as intérêt à être au taquet et à t’y prendre un an, voire deux ans à l’avance.
Monde de tarés.
Étape 3 : De retour chez moi avec toute ma frustration et ma honte de m’être encore crue à l’époque du Minitel du Tatoo et du TamTam bipeur contemporains de la pub de la marmotte et du papier d’alu, j’ouvre une page YouTube sur mon ordi et je tape « Patti Smith reprise » pour chercher l’interprétation qui m’a enthousiasmée à l’étape 1. Mais je ne la trouve pas tout de suite. À la place, je tombe sur ça.
Je.
Tombe.
Sur.
Ça.
Patti Smith, Summertime Sadness (Lana del Rey cover), en concert au Festival de Nîmes (France, 19 juillet 2024).
J’ai pleuré.
Là comme ça devant mon écran, alors que je comprenais rien aux paroles de la chanson, d’un coup ça m’a serrée et je te jure que j’ai pleuré. Dans cette vidéo à la mise au point aléatoire, filmée à l’arrache au portable avec un son pourri, des notes qui déraillent et sa voix toute vieille, Patti Smith m’a bouleversée.
Je ne connais pas Lana del Rey. L’intensité émotionnelle que j’ai éprouvée devant Patti Smith en concert à Nîmes le 19 juillet 2024 m’a poussée à aller chercher sur YouTube la version originale, sortie en 2012 sur le deuxième album de Lana del Rey, « Born to Die ».
J’étais très réceptive et le clip de Lana del Rey m’a bien secouée aussi. Je l’ai regardé deux fois de suite, puis je suis revenue à l’interprétation de Patti Smith à Nîmes avec ce que j’avais compris de la chanson. J’ai pleuré encore.
Ça me touche qu’une vieille icône du rock reprenne des chansons d’artistes d’aujourd’hui. Ou, si ce n’est d’aujourd’hui, d’artistes plus jeunes qu’elle. C’est ce qui m’a tant surprise et émue le mois dernier quand j’ai entendu la reprise de Smells Like Teen Spirit, de Nirvana.
Et, si mon cœur est à ce point chaviré, imagine celui de Lana del Rey quand elle a vu ça ! 😱
Lana del Rey, Summertime Sadness, album « Born to Die », 2012.
Patti Smith est née le 30 décembre 1946. Sur la vidéo de l’été dernier, elle avait donc 77 ans – quelques mois avant ses 78.
L’image n’est pas bonne, ça saute, c’est flou, je sais. MAIS. Les paumes ouvertes de Patti Smith, le sourire qui éclaire son visage sans aucun maquillage et sa joie d’être là, à chanter cette chanson triste, c’est une des plus belles interprétations que j’ai vues de ma vie.
Vous avez remarqué le halo bleu autour de sa tête, quand elle est zoomée au portable ?
Carrément c’est mystique !
Je sais, bien sûr, que c’est le reflet des projecteurs, mais moi quand je la regarde je vois son aura. Et je voudrais que le plan reste fixe sur elle, qu’il ne la lâche pas, jamais, je voudrais m’imprégner de sa lumière, de sa beauté, je voudrais la regarder encore pendant des heures !

Si vous me connaissez dans la vraie vie – ou si vous avez lu cette page, vous savez que ma came c’est plutôt Janis Joplin que Patti Smith.
Après mon dix-huitième septième visionnage de la vidéo de Patti Smith à Nîmes, je me suis donc demandé ce que serait devenue Janis Joplin aujourd’hui si elle n’avait pas grillé toutes ses cartouches à 27 ans. Comme Jim Morrison pour les Doors, comme Kurt Cobain pour Nirvana, qui font partie, eux aussi, du triste Club des 27*.
* Le Club des 27 désigne plusieurs chanteurs·euses et musicien·nes, tous et toutes mort·es à l’âge de 27 ans, pour la plupart d’overdose ou de suicide. Janis Joplin, Jim Morrison et Kurt Cobain que je viens de citer, mais aussi Jimi Hendrix et Brian Jones (des Rolling Stones), et, plus récemment en 2011, Amy Winehouse.
On peut y ajouter le peintre américain Jean-Michel Basquiat, qui est lui aussi mort à 27 ans d’une overdose.

Allez, un dernier morceau pour la route, comme ça j’ai une nouvelle excuse pour le réécouter : ça me fait plaisir de vous offrir cette magnifique reprise de Nirvana par Patti Smith, surtout si, comme moi jusqu’à il y a quelques semaines, vous ne l’avez jamais entendue.
Le banjo va tellement bien ici, j’adore !
La chanson figure sur l’album « Twelve » de Patti Smith – dont la pochette, réalisée par Robert Mapplethorpe*, est superbe. C’est un album exclusivement constitué de reprises… dont Soul Kitchen ! Soul Kitchen, qui est une de mes chansons préférées des Doors, et que je vous proposais justement dans ma toute dernière newsletter.
(Newsletter 143 # 1erjuin 2025 : Il reste un endroit où aller)
C’est pas ouf la vie ??
Still one place to go.
* Robert Mapplethorpe est le jeune homme que vous voyez à côté de Patti Smith sur la photo de 1969 que j’ai choisie en tête de cet article. Il fut son amant (deux ans, de 1967 à 1969), puis surtout son ami, jusqu’à sa mort (à lui) en 1989.
En faisant quelques recherches, j’ai vu que Patti Smith a écrit une autobiographie sur sa carrière, celle de Robert Mapplethorpe, leur relation amoureuse, leur amitié et leur travail artistique commun : Just Kids, sorti en 2010. J’ai super envie de le lire !
Patti Smith, Smells Like Teen Spirit (Nirvana cover), album « Twelve », 2007.
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