Qui est Maman Ourse ?

Photo : Majorque, printemps 2018.

 

La voix qui résonne partout en moi 

 

Je m’appelle Audrey. J’ai 40 ans aujourd’hui, le 24 mars 2018.
Ça me pique de l’écrire parce qu’en vrai je ne me sens pas du tout 40. Un peu comme la lumière qui parcourt 300 000 km en une seconde : tu le sais, c’est une information scientifique incontestable, mais quand même, tu peux pas y croire vraiment. Enfin moi je ne peux pas, parce que ça dépasse mon petit entendement.
Et c’est pareil pour ces dix dernières années envolées en une berceuse et trois tétées. À la vitesse de la lumière.

Alors ce temps qui file trop vite, j’en passe l’essentiel (et encore plus) à la cuisine. Vraiment beaucoup, tous les jours, à créer, cuisiner, planifier, feed-backer sur mes recettes, et la nuit, quand je ne dors pas et que je ne suis pas en train de pétrir une brioche pour le lendemain, je lis.
Ou j’écris.
C’est donc moi qui écris les articles de ce blog. Sauf les rubriques de la catégorie Écouter, et sauf quand d’autres fois, en fait non. Mais presque toujours, oui.

J’aime échanger, partager, écouter, raconter, avoir plein d’idées…
Je suis curieuse de tout et dans tout, c’est difficile de trouver un truc qui ne m’intéresse pas. Le golf peut-être ? les collections de timbres ? ou la mode ?

 


Le pays où je veux absolument aller

Les destinations m’importent peu.
C’est mon côté Jean-Jacques Goldman (y’a que les routes qui sont belles).

Ce dont j’ai le plus envie dans ce voyage

Lâcher prise. Ne pas planifier, l’équilibre alimentaire des repas et le reste, apprendre à faire confiance à l’imprévu…
… et vivre ensemble 24h sur 24 et 7 jours sur 7, tous les cinq tout le temps.

Ce qui me fait peur dans ce voyage

Exactement la même chose que ce dont j’ai le plus envie.
24h/24 tous les jours avec les babi pendant un an, sans notre week-end en amoureux par mois, sans mounette pour prendre les babi tous les mercredis et la moitié des vacances scolaires, c’est chaud patate comme dirait la Petite Souris. Mais… challenge accepted !
Après j’ai d’autres craintes pas trop avouables, donc bon.

Ce que j’aime plus que tout

Courir, dans tout persévérer jusqu’à y arriver, les marcels blancs (sur moi mais surtout sur les hommes), les filles avec une frange épaisse et droite, le blog de Clotilde Chocolate & Zucchini, respirer l’odeur de chacun de mes babi, apprendre des nouveaux mots comme faix, darse, épicène, ferler ou fesse-mathieu, faire des recherches sur des trucs que je ne connais pas, partir en week-end à Rome, qu’on me caresse les pieds, être enceinte au printemps, et trouver une façon de cuisiner le pire légume que quelqu’un n’aime pas pour que justement il l’aime.

Ce que je déteste par-dessus tout

Le manque de curiosité et d’ouverture d’esprit.
Les fautes d’orthographe, les ongles longs, faire du shopping, être obligée de manger vite, les fêtes de Noël, les phrases toutes faites du style « jamais deux sans trois » ou « un malheur n’arrive jamais seul », la plupart des mots qui finissent en -ard (pinard, plumard, saucifflard mais justement pas la plupart), les gens qui commencent leur phrase par « pour ne pas en parler » et qui en parlent quand même, ou ceux qui sont devant moi à la boulangerie et qui demandent, comme tous les jours, « une tradi » au lieu de une baguette.
Aussi les selfies et tout ce qui va avec : les touristes avec des perches, les bouches en cul-de-poule, les V avec l’index et le majeur, et je vais m’arrêter là parce que je sens que je suis déjà en train de m’énerver toute seule…

 


Maman Ourse vue par le Grand Lièvre (presque 7 ans)

Maman a toujours les mains glacées et elle aime bien les mettre sur mon ventre et sur mon dos en dessous mon tee-shirt parce que moi je dis rien alors que tous les autres ils crient. Moi j’aime bien. Ses mains, elles sont toutes sèches et toutes vieilles, peut-être à cause que ses os sont tout vieux aussi, c’est le docteur qui a dit ça.

Ce que j’aime avec maman, c’est qu’elle sent toujours bon, et aussi qu’on est pareils tous les deux, par exemple quand les autres disent qu’on est fous dans notre tête. Au moins on n’est pas des rabat-joie comme Papa, Garance et Marcel, qui veulent jamais faire des trucs bizarres quand il y a d’autres gens parce qu’ils ont trop peur de ce que les autres gens vont penser !

J’aime quand maman rigole avec moi le soir dans mon lit.

Le seul truc que j’aime pas avec maman, c’est qu’elle me dit tout le temps d’aller me laver les mains. Et des fois je les ai déjà lavées, et elle me crie que c’est pas assez et que je dois les relaver parce qu’il y a du noir qui coule mais moi je m’en fiche du noir, j’en ai marre qu’il faut toujours se laver les mains.

 



Maman Ourse c’est…

En un livre : La promesse de l’aube, de Romain Gary.

En un film : A woman under the influence, de Cassavetes (le film de ma vie).
Lire aussi Mon TOP 10 cinéma.

En un personnage : Walter Sobchak dans The Big Lebowski.
Walter, c’est moi avec des lunettes et quelques kilos de plus (sure, that and a pair of testicles).

Has the whole world gone crazy ? Am I the only one here who gives a shit about the rules ?

Je ne résiste pas au plaisir de vous donner envie de revoir ce film génial…

 

 

En une chanson : Piece of my heart, de Janis Joplin.

En une expression : « Ouais bah… »
(qui veut dire approximativement : « c’est comme ça », ou « nan mais t’inquiète pas ! »)

Exemple
Quand Papa Écureuil rentre le soir d’une dure journée de labeur et qu’il dit :
Donc là il est 19h50 et tu en as pour encore deux heures et demie de cuisine pendant qu’on fait manger les babi avant qu’on puisse manger nous, c’est ça ?
Ouais bah… 

Et en péché mignon :  une tartine de pain au levain avec du beurre de baratte au sel de Guérande.
Parce que je ne sais rien de meilleur que la tartine de beurre.

 

 

Et le temps passe, c’est comme ça que ça s’passe…

 

J’ai 41 ans.

 


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