Mon poing levé

 

Je n’écris généralement pas d’article politique sur ce blog, et la principale raison en est que je ne me sens pas légitime de le faire sans présenter d’argumentaire réfléchi et ultra documenté.
C’est pourquoi je garde mes opinions politiques et engagements pour ma vie privée. À peu près.

Mais il est des fois où on ne peut pas ne pas réagir. Où moi en tout cas, légitime ou pas, je ne peux pas. Je ne peux pas continuer à écrire les hauts et les bas de ma vie sans dire que je suis profondément choquée de ce qui se passe aux États-Unis, de ce qui émerge en ce moment mais qui est là depuis bien avant, depuis tellement de temps.
Et choquée n’est pas suffisant pour exprimer ce que je ressens. Dans moi c’est un mélange de rage et de nausée, je suis en colère et fatiguée, fatiguée, fatiguée d’espérer et fatiguée de croire… Continuer la lecture de « Mon poing levé »

Demain que j’attends

Photo : Street art dans une rue de Lecce que j’ai aimée dans les Pouilles (Italie, avril 2016).

 

Demain nous permet de croire à autre chose
Demain un nouveau départ si j’ose
Et toi, tu le vois comment demain ?
Comme un jour de plus ou un jour de moins ?

 

Moi depuis hier (j’ai laissé passer hier), j’ai cette chanson de La Grande Sophie dans la tête.
Parce que demain, demain, peut-être demain, le Grand Lièvre (9 ans depuis peu) retourne ENFIN à l’école avec son petit frère et sa grande sœur. Et si c’est pas demain, c’est après-après-demain. Donc presque demain (tu vois le verre vide ou tu vois le verre plein ?).

 

Note pour mes lecteurs qui ne sont pas des parents
Depuis l’annonce du déconfinement, la reprise de l’école élémentaire se fait par niveaux. Jusqu’à présent, c’était CP et CM2 uniquement. Mais voilà que les CE2 entrent dans la place cour… Continuer la lecture de « Demain que j’attends »

Connasse

Illustration de Margaux Motin. J’aime bien le livre d’art sur Basquiat sur la petite table, ça me rappelle des souvenirs… et l’album « Caca boudin » de Stephanie Blake !

 

Cet article n’était pas prévu. Je vous aurais bien laissés plus longtemps avec la poésie de Reggiani. Personnellement j’ai besoin de poésie dans ma vie et particulièrement aujourd’hui après ce que je vais vous raconter, comme ça, au débotté, pour vous prévenir qu’il est possible qu’une photo de ma face soufflante et transpirante circule sur Internet avec la mention CONNASSE marquée dessus.
Si si.

 Connasse ! Sale connasse ! Je vais te dénoncer moi, je vais porter plainte contre toi !

C’est sur ces mots charmants que je suis rentrée chez moi ce matin après ma course.
(Là je pense que le mec ne me draguait pas, Carole. Vraiment. Ou quelque chose m’échappe – ce qui est encore possible, n’oublions pas que le pire est toujours à venir…) Continuer la lecture de « Connasse »

Enivrez-vous

Photo : Demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau…

 

Ce matin ma copine Adeline – que j’évoquais sans jamais la nommer dans ma dernière newsletter – m’a envoyé un lien vers une vidéo de Reggiani. Un lien comme ça, tôt le matin, sans petit mot ni rien. Une pensée pour me lier.

Avant même de l’avoir écouté, je sus que j’allais l’envoyer à mon tour à ma chouette, en mémoire de nos années Baudelaire qui me semblent hier mais qui sont si loin déjà.
Et puis l’idée me vint que je n’avais pas besoin d’un grand article pour le partager ici avec vous parce que c’est si beau les yeux de Reggiani quand il parle d’amour et de poésie… Continuer la lecture de « Enivrez-vous »

Dégage ton iench !

Photo : Ma prochaine pancarte de course. Je suis une coureuse solitaire (mai 2020).

 

Les berges sont rouvertes, les gens. C’est le déconfinement !
Je retrouve mes chemins de course d’avant. Avec aussi les promeneurs et les runneurs d’avant. Car rien vraiment ne change (et rien n’est différent non plus, n’en déplaise à J.-J. G.).

Je vais vous raconter. Je rentre juste de courir là – pendant que deux de mes enfants sont à l’école mi-désertée mi-déconfinée – je sens que je suis encore bien chauffée. Mais comme vous, peut-être vous ne l’êtes pas, je vous propose de démarrer par un petit échauffement.
Une manière de préambule qui donne la couleur à mon énervement…

 
Le bad boy

Dimanche dernier, alors que j’avais commencé ma course depuis quinze minutes, à l’endroit exact où j’ai pris la photo d’en-tête pour cet article, un mec a débarqué en courant du chemin de terre barré par la grille. On ne voit pas que c’est un chemin de terre sur la photo, mais après, c’est vraiment Continuer la lecture de « Dégage ton iench ! »