Newsletter 99 # 29 mai 2022

Photo : Lilas blanc. Merci maman !

 

Sous un arbre

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https://www.youtube.com/watch?v=ivMtAcEFIYE

Nina Simone, Lilac wine, album « Wild is the wind », 1966.

 

https://www.youtube.com/watch?v=5PC68rEfF-o

Jeff Buckley, Lilac wine, album « Grace », 1994.

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Voir ce que je veux voir,
être ce que je veux être

 

Salut les abonnés !

 

Ça y est, vous dites-vous, elle remet ça avec une chanson d’amour ! Ouais… Et pi comme dans ma dernière newsletter je m’étais empêchée, je vous en mets deux versions pour compenser !
C’est le problème avec l’abstinence. Mais vous le savez, vous n’êtes pas un lapereau de deux semaines quand même. Le problème avec l’abstinence, c’est qu’elle appelle la débauche. Regarde quand tu décides d’arrêter le rhum le vin, le pain ou le fromage ne serait-ce que deux semaines justement, et après t’es invité(e) à un dîner sympa chez des amis qui t’aiment et qui t’offrent tout ça en abondance et c’est pour toi… franchement, t’en prends une ou deux fois ?
Eh ben l’amour c’est comme les croûtes de fromage le pain et le vin, voilà, je ne vous apprends rien !
Tu mets ton cœur dans sa recette.

 

Under a lilac tree
I made wine from the lilac tree
Put my heart in its recipe
It makes me see what I want to see
Be what I want to be

 

Cette chanson, Lilac wine, je l’ai découverte quand j’étais au lycée, par Jeff Buckley, quand Virgin et moi on programmait « Grace » en repeat avant de s’endormir. On se réveillait elle ou moi dans la nuit, sur l’une ou l’autre des dix chansons de cet album exceptionnel, on éteignait sa petite chaîne hifi et on se rendormait.
Ce n’est que des années plus tard que j’ai découvert que cette chanson de James Shelton avait d’abord été magnifiquement interprétée par Nina Simone. Et malgré ce que j’ai écrit dans Mon TOP 10 des meilleures reprises de chansons, c’est pas parce que la première fois que je l’ai entendue c’était la reprise de Jeff Buckley que je préfère pour toujours la reprise à l’originale. J’aime les deux.
Tu vois, c’est pas parce que. Nina Simone est indépassable.

 

Je n’ai jamais goûté de vin de lilas. Tout ce que je sais, c’est qu’il existe un glacier artisanal à Paris qui fait des glaces au lilas blanc de mai. Je te jure c’est vrai ! Emmène-moi. Emmène-moi, tu goûteras le lilas et moi je prendrai au sésame noir. Peut-être un glacier qui fait des glaces au lilas blanc, il sait faire au sésame noir aussi, je me dis ?

Je n’ai jamais goûté de vin de lilas ET je ne sais pas reconnaître le lilas. Avant la photo de cette newsletter que ma mère m’a envoyée, je n’avais même pas idée de ce à quoi ressemble le lilas. Je sais les coquelicots, les tournesols. Les pivoines de mon jardin, parce que je sais exactement derrière quel buisson elles poussent. Mais c’est tout.
Ma mère, elle sait. Le lilas et les autres. Le nom des fleurs. Comment on prend soin des roses sans se piquer. Et aujourd’hui, guess what ? C’est la fête des mères. Alors avec ou sans fleurs, avec ou sans vin, avec ou sans glaces, si vous avez le bonheur que votre maman soit encore là, ne l’oubliez pas  😍

 

Bonne fête mounette !

 

Audrey

 

P.S. : En avant-première pour vous, chers abonnés, une double page extraite de Pucelle, la BD dont je vous parlerai mardi sur le blog, dans mon article S’il n’en restait qu’un(e) # mai 2022. Il est entièrement écrit, mon article de mardi, il est prêt, il est même préprogrammé, je pourrais le publier là maintenant tout de suite si je voulais… mais je ne le veux pas ! Attendre, le temps de l’attente, c’est bien aussi  😝

 

Planche tirée de Pucelle, de Florence Dupré la Tour, tome 2, Confirmée, pp.100-101.

 

Prenez soin avec vos cadeaux de fête des mères et d’anniversaire. La femme que vous aimez, pensez à travers elle, soyez inventif(ve), et si rien de bien ne vous vient, n’offrez rien. Préférez un bouquet de pâquerettes des champs, un bol de fraises du jardin, un poème. Et la prochaine fois, anticipez, observez, écoutez – comme elle le fait pour vous.

Le rôle de mère, même quand on est soutenue, félicitée, remerciée, aimée à fond, déjà c’est dur. Y’a plein de moments où tu doutes, où tu sais même plus comment ni pourquoi t’en es arrivée là. Mais si en plus t’as zéro réconfort, gêne, silence, pas un geste gentil, c’est une vie sacrifiée. Broyée. Des lumières vives qui s’éteignent et une épaisse tristesse, une solitude résignée, qui s’installent pour durer.
Pardon de vous plomber comme ça un dimanche matin mais enfin personne ne prépare les petites filles à ce que ce sera en vrai de vrai de devenir mère, alors soyez soutenants putain !
Les mères ne sont pas QUE des mères, aimez la femme derrière !

 

Je m’emballe là, pardon. En plus je vous dis attendre c’est bien mais c’est pas tout le temps bien. C’est bien que un peu. Un tout petit peu. Pas trop. Et JAMAIS dans la gourmandise, voilà pourquoi je ne vous laisse pas en plan à la fin de cette newsletter. J’ai des règles moi, je ne vous attire pas avec une glace et après salut, je fonds au soleil et vous allez crever de faim et de soif !

Sachez donc, chers gourmands abonnés, que le glacier au lilas blanc de mai s’appelle « La Tropicale » et qu’il se trouve dans le XIIIe arrondissement de Paris. Alors je suis d’accord que le boulevard Vincent-Auriol c’est pas foufou, mais, avant ou après la glace, peut-être pourrez-vous traverser à pied le quartier de la Butte-aux-Cailles… ?

Doucement, peut-être, décloisonner

 

26 mai 2022 : Merci maman

 

19 mai 2022 : Tout vivre

 

15 mai 2022 : BD addict