Ce que tu reçois et qui aide, vraiment.
(Ghoribas aux noix maison, 1er novembre 2025.)
L’heure d’hiver
Où je me demande si l’on peut VIVRE avec quelqu’un qui, tous les matins, tartine du beurre « tendre » sur son pain.
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https://www.youtube.com/watch?v=QhazwZGxcgo&list=RDQhazwZGxcgo&start_radio=1
Boo Boos, That’s not a thing, album « Young Love », 2025.
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Salut les petits poissons !
Le week-end dernier on a changé d’heure et ce week-end on est entré·es en novembre.
Le mois dernier, un matin, j’ai reçu de mon mari ces quelques lignes :
Good morning, my darling
Well, how did you sleep ?
I missed you all night
Suivait un autre message qui disait : Hey ! E. a créé un nouveau groupe !
Avec tout plein de cœurs bondissants qu’il n’y avait pas dans le premier message.
Je dis rien ; mon mari et Eels c’est une grande et longue histoire qui date d’avant moi.
→ That E-guy
→ My beloved monster and me
Un peu plus tard, j’ai reçu sur mon téléphone un lien avec une chanson – cette chanson.
Boo Boos, That’s not a thing, album « Young Love », 2025.
Dimanche dernier, lorsque j’étais au désespoir après le passage à l’heure d’hiver, cette chanson m’est spontanément revenue en mémoire. Avec de la douceur, de l’amour, mais aussi un gros coup de blues devant l’obscurité de novembre que je voyais tomber par-dessus la pluie.
L’année dernière, dans Vivre vite, de Brigitte Giraud (éd. Stock, 2024), j’ai lu :
« Habiter ici ou là n’était qu’un détail, en revanche, entrer dans le mois de novembre était une souffrance. Et même pire que cela. » (p.47)
J’ai relu cette phrase jusqu’à ce qu’elle pénètre mon cœur, et aujourd’hui, au premier jour de novembre, elle jaillit en lettres de néon, Penny s’est fait mettre en cloque par Robbie. Oh non pardon ! C’est pas ça, ma mémoire a tout whippin.
Il y a des choses dans la vie, ça devrait pas exister.
Les pinces à sachets, les pyjamas en soie (les pyjamas en général).
Le mois de novembre.
Le beurre dit « tendre ».
Sans déconner, est-ce qu’on peut VIVRE avec quelqu’un qui, tous les matins, tartine du beurre « tendre » sur son pain ? Vraiment ?

Au fil des ans, j’ai déployé toutes sortes de manigances pour traverser novembre avec le moins de souffrance possible. Par exemple, célébrer mon anniversaire de mariage le 15 novembre.
Ah non, re-pardon. Je dois confondre encore.
Mais on peut pas partir à Rome ou à l’autre bout du monde tous les ans. Surtout quand on sait même pas où on va habiter dans trois mois. (Un détail.)
« Habiter ici ou là n’était qu’un détail, en revanche, entrer dans le mois de novembre était une souffrance. Et même pire que cela. » (p.47)
Entrer dans le mois de novembre est un découragement à la perspective des mois pluvieux et plus froids qui s’en viennent.
Lassitude.
Mélancolie.
Entrer dans le mois de novembre est un accablement devant la lourdeur de l’automne, puis de l’hiver qui font chacun·e se replier sur soi.
Solitude.
Ennui.

My darling, believe me
There’s nothing they can do
To make me stop being on team you
Allez, bon mois de novembre les petits poissons !
Audrey Raveglia 🐡
Les trois articles d’octobre sur le blog
29 octobre 2025 : Écoute-moi octobre 2025
22 octobre 2025 : Lis-moi octobre 2025
8 octobre 2025 : Mon maillot de bain & moi 2 (ce que je ne vous ai pas dit)




