Newsletter 23 # 24 mars 2019

Photo : Phnom Penh depuis la prison de Tuol Sleng (février 2010).

 

Mon existence ne tient pas qu’à ma graisse

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https://www.youtube.com/watch?v=IU45GgZewa4

Mano Solo, Je suis venu vous voir, album « Je sais pas trop », 1997.

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Je suis esprit avant d’être un corps

 

Salut les abonnés !

 

En dépit du titre de cette newsletter, je ne vais pas vous parler de poids. Personne ne parle de poids avec moi. À part Fabien, qui n’a peur de rien. Qui est sans filtre. Et qui a 42 ans aujourd’hui. Comme moi. Enfin moi j’ai que 41, faut pas abuser non plus. Mais le 24 mars aussi. Sûrement que c’est un jour où les bébés naissent sans filtre. Surtout Fabien parce que moi quand même, j’en ai plusse.
Mais même si je ne vous parle pas de mon poids, c’est une chanson intime que je vous livre là. Elle n’est pas très gaie, je sais, mais je ne suis pas très gaie non plus en ce moment, et j’ai plein de phrases de Mano Solo qui reviennent dans ma tête.

Mano Solo, je n’écoute plus depuis des années, mais c’est tout un pan de mon adolescence. Des albums entiers que j’ai écoutés et réécoutés en boucle jusqu’à les connaître tous par cœur.
Et puis cette chanson-là, que je partage avec vous, cet album-là, qui est sorti à un moment très noir de ma vie, c’est ce que j’écoutais à 20 ans. Exactement quand j’ai pas fêté mes 20 ans, en mars 1998, enfermée entre quatre murs gris bien trop rapprochés les uns des autres.
Avec Fabien qui était là. Dans votre monde à la con.

 

Et c’est seulement maintenant, en l’écrivant ici, que je réalise que la tristesse que je me traîne à l’intérieur ces dernières semaines, vient peut-être de là, mon anniversaire juste.
Qu’on ne se méprenne pas : je suis heureuse de vivre et consciente de la chance que j’aie de pouvoir fêter mon anniversaire cette année encore. J’aurais très bien pu ne pas. Et tout le monde n’a pas cette chance.

Mais je dois aussi reconnaître la vérité qui est que j’ai jamais le moral à cette période de l’année. D’ailleurs très souvent, je suis malade, et c’est dingue, encore une fois, que je n’y pense que maintenant, en l’écrivant, parce que cette année n’échappe pas à la règle : JE SUIS MALADE.
J’ai mis ça sur le compte de toutes les émotions négatives que j’ai ressenties ces derniers temps et qui m’ont affaiblie. Associé au manque de sommeil, à la fatigue du voyage, je suis tombée malade. Rien de grave mais un truc bizarre : une sorte d’allergie type rhume des foins qui m’épuise et ne m’aide pas à dormir pour autant. J’ai les yeux éclatés, qui grattent et qui brûlent, et le nez ultra sensible.

Ça dure depuis le début de la semaine, six jours pleins maintenant. Alors que je ne suis jamais allergique à rien. J’ai jamais eu de rhume des foins.
Mais je ne compte plus le nombre de fois où je suis malade à Noël et à mon anniversaire. Des fièvres de folie, des trucs inexpliqués qui ne me sont jamais arrivés avant et qui ne m’arrivent plus jamais après. Les mystères du corps…
Enfin. Demain ce sera passé, et ça va aller.

Nous mangerons des pommes envenimées et nous cracherons le mal comme un pépin.
Nous serons sincères, comme jamais, et nous serons beaux pour ça.

 

Bon dimanche à vous.

Audrey

Doucement, au Laos

 

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