Newsletter 132 # 2 juin 2024

Photo : En week-end à Dieppe, mars 2024.

 

Tu PEUX lâcher

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https://www.youtube.com/watch?v=cJgs3vcZYk8

Zaoui, Laisse aller ton corps, album « Pulsations », 2023.

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Et entre 23h et 8h, ça va comment ?

 

 

Salut les abonné·es !

 

Mon moi de mai a été chaotique. Avec des grands débordements d’émotions pénibles enfouies, et laisse-moi te dire que si tes émotions sont enfouies profond, c’est qu’il y a une bonne raison. Plus elles sont enfouies profond, plus la raison est costaud. Ce qui paraît une bonne idée vu comme ça, un moyen efficace de te protéger, que ton inconscient a mis en place il y a longtemps.

Sauf que.

Ces émotions, là, elles ne disparaissent pas. Elles ne s’affaiblissent pas. C’est le contraire qui arrive.
Pour que ces émotions horribles restent bien au fond des grands fonds, là où il fait tout noir et où tu ne les verras pas, il y a une part de toi qui est détachée et mobilisée jour et nuit pour leur appuyer la tête sous l’eau. Jour et nuit, dis-toi. Ça fait qu’elles musclent leur cou, les émotions du fond. Elles développent leur résistance. Elles se nourrissent de la pression que tu exerces sur elles. Elles grossissent, elles grandissent… et le jour où elles resurgissent, profitant de l’opportunité d’une vaguelette qui t’a fait boire la tasse, je te jure qu’elles vont te démonter tel le Kraken.

(Pardon mais ça fait cinq samedis soir d’affilée que je me tape cette grosse daube de Pirates des Caraïbes en famille : le 1, le 2, et puis 3,4,5 ça ne s’arrête jamais, et si tu t’imagines un seul instant que c’est possible d’avoir des dreads aussi régulières et bien soignées que Jack Sparrow alors que t’es qu’un vieux pirate crado qui passe sa vie dans l’eau, sous un bandeau où il n’y a aucune bosse comme si les cheveux étaient bien lisses et plats, arrête. Moi j’ai des locks donc JE SAIS. La vérité. C’est comme son maquillage smokey eyes ultra sexy. En pleine mer déchaînée. Nan mais Johnny, faut arrêter le mensonge à un moment donné. Merde.)

 

Tout ça pour dire, ton émotion qui remonte sauvagement des abysses après des dizaines d’années passées à essayer de maintenir ta barque à la surface en feignant d’ignorer la lame de fond en dessous toi, elle risque d’être méchamment douloureuse à accueillir. À base de : mais tu me serres le ventre, la gorge, le cœur avec tes tentacules, je peux plus respirer, je vois plus rien, retourne d’où tu viens putain, j’étais bien, je voulais surtout pas (re)voir TA SALE GUEULE !

Enfin t’as compris. Mais respire – maintenant que, de toute façon, elle est là. Tu verras que ce n’est rien de plus que des sensations hyper pénibles dans ton corps. Laisse-les être là. Respire. Compte. Respire. Encore. Quand elles se dissiperont, tu écouteras la chanson que je vous offre dans cette newsletter et qui est au contraire une exhortation à la fête, à la joie de tout ce que notre corps nous permet. Et puis… moustache, bretelles, marcel blanc, c’est tout bon pour moi !  🤩

 

Audrey

 

P.S. Le mois dernier, je vous recommandais vivement d’écouter l’épisode 51 de mon podcast préféré (« Un podcast à soi » de Charlotte Bienaimé) : Au procès des folles.

Ce mois-ci est sorti le deuxième volet de « Psy et féminisme » : Inventer une thérapie féministe.
Où l’on comprend pourquoi une mère en colère c’est inacceptable, alors qu’un père en colère ça vaaa !
Je vous le recommande aussi très très vivement. Il y a tant à changer…

En mai 2024, il y avait…

 

29 mai 2024 : Quand j’avais 7 ans – Le retour du Papchou

 

26 mai 2024 : The perfect mother

 

22 mai 2024 : Quand j’avais 6 ans – Saint-Gap’ les mollusques

 

15 mai 2024 : Quand j’avais PRESQUE 6 ans – J’ai vu la lune de l’ours

 

8 mai 2024 : Le Marcass’ a 11 ans !

 

1er mai 2024 : Quand j’avais 5 ans – Mes gros doigts de sorcière (2)