Newsletter 82 # 30 mai 2021

Photo : Sur mon chemin (mai 2021).

Celle qui des failles

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https://www.youtube.com/watch?v=Vn8phH0k5HI

Tash Sultana, Jungle, de la série de vidéos « Bedroom Recordings » sur YouTube, 2016.

À force que je l’écoute, YouTube m’a carrément proposé une boucle d’une heure de Jungle !

https://www.youtube.com/watch?v=F7NsJABsXb8

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fait des voies d’ascension

 

Salut les abonnés !

Dans la nuit de jeudi à vendredi, j’ai eu une crise d’allergie. Trois crises en vérité. Ça a commencé jeudi soir tard, comme ça, pour rien, dans la chambre de Garance qui me demandait si j’en avais marre d’emmener les garçons à l’école. Ça m’a repris quand je me suis relevée dans la nuit pour lire, puis la troisième au réveil, vendredi, à l’heure de l’école, alors que justement je n’emmenais pas les garçons et que j’avais un chouette programme devant moi.
Mais au lieu du bon café escompté : du sable dans les yeux, le nez qui chatouille et éternue sans cesse, l’apnée.

Il y a des gens coutumiers de ce type de désagréments, moi jamais. Enfin si, une fois, une grosse fois : c’était il y a deux ans au Laos autour de mon anniversaire (newsletter 23 # 24 mars 2019).
Et de l’instant où ce souvenir m’est revenu vendredi matin, les liens avec ma crise immédiate ont sauté à mes yeux mi-clos, et puis d’autres liens sont apparus, l’un entraînant un autre, alors ce que mon corps cherchait à me dire des émotions que je n’entendais pas est devenu tellement flagrant, tellement fluide que c’en devenait presque trop simple !

Quoi, c’est donc ça ?! C’est ça que tu veux me dire ? C’est ça qui te fait peur, qui te fait mal ?

D’accord. J’ai entendu. J’ai compris. C’est pas facile de changer mais je vais tenir compte. Et merci.

Tout ça bien sûr je me le suis dit dans ma tête – quoique, à voix basse, il est possible que j’aie murmuré : « Ok… ok… je ne vais plus faire ça… je vais affronter… ».

La crise est passée. Mes yeux ont arrêté de me gratter ; fermés ils avaient vu dedans, à présent je pouvais les ouvrir pour voir dehors. J’ai mis mon blouson qui est unique et j’ai bu un très bon café. La fragilité était toujours là, mes yeux encore rouges, mais je n’ai plus éternué.
Je vous dis ça et ça tombe ça va revenir demain, je devrais de nouveau écouter, tâtonner, mais quand même, depuis vendredi matin, rien.

Je trouve grisant de se sentir à tel point reliée à son corps qu’on peut se guérir soi-même de certaines douleurs. (Vous m’en reparlerez la prochaine fois que je me flinguerai le coccyx et que j’insulterai tout ce que j’ai pu dire sur le langage du corps qui ne ment pas 😉 )

Quand de nos failles on fait des voies d’ascension.
Ce n’est pas moi qui l’ai écrit mais j’aurais tellement aimé que je fais comme si.

 

Il faut fermer les yeux pour voir
Bienvenue dans la jungle
Est-ce que tu vas danser avec moi ?

Cette chanson que je partage avec vous m’a été offerte par quelqu’un qui compte énormément dans ma vie et à qui je pense beaucoup en ce moment. Quelqu’un qui m’augmente et que j’augmente aussi.

 

Bonne fête à toutes les mamans qui dansent avec leur peur dans la jungle.
À celles qui nagent dans le grand bain, celles qui cherchent la balle à l’intérieur, celles qui pleurent et qui renaissent.

Celles qui des failles font des voies d’ascension.

 

Audrey

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