Newsletter 81 # 9 mai 2021

Photo : Mes sablés préférés aux noisettes. Un rêve d’écureuil. Frisson, une addiction. Tu poses tes lèvres une fois, le piège se referme sur toi. Tu voudras encore. Encore. Encore.

Ce qu’on laisse partir

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https://www.youtube.com/watch?v=nnvOCRrkZOk

Antony & The Johnsons, Fistful of love, album « I am a bird now », 2005.

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Ce qu’on laisse venir

 

Salut les abonnés !

J’ai beaucoup reçu ces derniers temps. De la reconnaissance, des messages inattendus, des grains de kéfir, un très bon café du vendredi, des mots doux, des rapprochements physiques carrément pas covid-compatibles mais carrément essentiels, des sarmale maison incroyables, et j’en passe que je ne vous raconte pas.
Un carton de ces sablés aux noisettes de chez Marlou que j’aime à la folie. Même si je sais, c’est plus la saison. C’est complètement la déraison. Je suis dingue de ces biscuits-là, ils m’ont attirée, séduite, conquise puis ensorcelée, maintenant c’est trop tard je ne peux plus m’arrêter !

 

Mais revenons à tous ces dons que j’ai reçus en rafale sur une si courte période. À croire que j’avais invité des anges à dormir chez moi…
À ce moment-là, j’avais passé un deal avec moi-même qui se jouait en quatre étapes :

1/. J’arrête de lutter contre ce qui n’est pas possible ;
2/. J’ouvre la porte ;
3/. Je laisse partir ce qui veut s’en aller ;
4/ J’accueille ce qui est, ce qui vient à moi.

Et ce qui est venu, c’est beaucoup d’amour. Pas seulement des gens qui m’aiment de très près, non, de partout, du concentré d’amour.
Des cadeaux invisibles qui m’ont nourrie à un endroit de moi qui n’arrivait plus à manger.
Des soleils qui réchauffent et que j’ai tenus un à un comme les sablés aux noisettes dans ma main.

Je ne me suis plus sentie seule. Tout à coup quelqu’un était derrière moi (peut-être un ange, peut-être une part cachée de moi), quelqu’un qui me chuchotait :

Vas-y… Prends-les, c’est pour toi. Ils ne viennent pas par hasard. Ils viennent à toi parce que tu ES la bonne personne. Ils sont à la mesure de l’amour que tu donnes.

Et ça m’a fait du bien. Vraiment du bien.

 

Des fois il faut desserrer les doigts, lâcher ce à quoi on s’accroche, parce que ça nous empêche de recevoir le reste.

 

Moi il me fallait bien tout ça pour oublier que j’ai vu des pastilles Valda là où je ne m’attendais pas. Nan mais des pastilles Valda quoi ! S’te plaît. J’ai eu du mal à avaler. Adoucit la gorge. Ça m’a instantanément ramenée à l’article sur le féminisme que j’ai commencé à écrire en décembre dernier et qui, depuis, a semble-t-il mis des ailes à son chantier – abandonné, comme le capitaine.
Allez prends une gomme, mémé. Tu peux toujours t’embarquer, dit le capitaine.
Garde bien ces mots sur tes lèvres.
Pour ta liberté.
(Ohé ohé tu connais la suite.)

Enfin chacun son truc, je critique pas. C’est juste que la pastille Valda, elle m’embarque pas trop si tu veux. Pas du tout même. C’est pas comme les sablés aux noisettes où je décolle direct. Mais peut-être qu’il faudrait m’apprendre ?
Peut-être que je n’ai jamais essayé, peut-être que la pastille est un plaisir subtil et secret qui demande du temps et de la persévérance ?
Peut-être qu’elle ne se donne pas là comme ça, au premier, à la première venu(e) ?

 

Je suis en train de penser que ça se trouve vous ne voyez pas le rapport entre la pastille Valda qui adoucit la gorge et mon article sur le féminisme. Pas du tout même. Patientez, ça va venir. Ou essayez de deviner, le jeu c’est parfois tout ce qu’on a. (Le je, c’est toujours tout ce qu’on a…)

Je ne vais pas vous demander si vous êtes plutôt sablés aux noisettes ou plutôt pastilles Valda. Peut-être qu’on peut être les deux, comme le chocolat. Ou bien ni l’un ni l’autre. Ou encore, ça dépend des fois. Ce n’est qu’une question de pensée, de point de vue sur soi. J’en connais qui diraient : de faire un pas de côté. À quoi je répondrais : pas de côté… pas de côté… y’a PAS de côté !!!

Ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas ouvrir la porte quand on a la tête dans le mur. Or, recevoir autant d’amour et de générosité au moment où je lâche enfin ce que je tenais à bout de bras me donne envie d’ouvrir plusse encore que je ne le fais déjà.

Cette chanson, Fistful of love, je ne la partage pas souvent parce que, parce que. Presque jamais. Ici elle est ma façon de m’ouvrir encore, de me souvenir que je dois voir plus loin que le premier niveau. Plus loin que les limites dans lesquelles nos peurs et nos croyances nous emprisonnent.

Pour ta liberté.

Sans pression hein 😉

 

Audrey

Le choix d’aimer

 

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