C’est sûr. (Paye ta shnek)
Grosse pute
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https://www.youtube.com/watch?v=ZvLKTSVRPfs
GiedRé, TouTes des PuTes, album « Mon premier album avec d’autres instruments que juste la guitare », 2014.
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Salut les abonné·es !
Ça faisait longtemps qu’il ne m’était pas arrivé de mésaventure de running.
Et puis le premier dimanche de janvier, celui qu’on appelle Épiphanie, je suis partie courir et bim ! j’ai pris l’épiphanie de la pute. Oui oui oui, c’est moi qu’on a traitée de « grosse pute », comme ça pour rien, une balle perdue dans la rue où je faisais des étirements après ma course, par quelqu’un que je ne connais pas, c’est gratuit c’est cadeau, paye ta couronne de pute reine.
Alors je sais pas si vous avez vu le temps pourri dehors, moi en ce moment je cours en legging thermique, polaire Quechua, et mon bonnet du Commandant Cousteau (ce bon Abbé Pierre des océans), lequel bonnet qui, sur ma tête le matin au réveil, est à peu près l’antithèse du sexy.
Nan parce que, pour un certain nombre d’hommes (ET de femmes) malheureusement non négligeable, il semblerait que la tenue de la femme puisse être incriminée. Par exemple, si je faisais des squats en montrant aux passants mon petit cul bien moulé dans un short bombant. Mais là non. Là on est team polaire Quechua & bonnet du Commandant Cousteau. Sur l’échelle du sex-appeal, je me place là.
Imagine maintenant que j’étais tout à la joie de la remontée des températures vu que la veille était un samedi affreusement glacial où j’avais dû gratter le pare-brise de mon auto – ce qui n’avait rien changé car la couche de glace était si épaisse qu’elle avait de surcroît bloqué les portières. Bref, en enfilant mon legging thermique moche, je célébrais dans la joie ces douze degrés supplémentaires en une nuit qui permettaient que je ne perde pas mes orteils à la course.
Tout à la joie que les jours rallongent et nous rapprochent un peu plusse du printemps.
Tout à la joie d’avoir réussi, enfin, pour la première fois, à connecter la musique à une appli de running que j’ai commencé à utiliser depuis la rentrée comme je vous le raconte ici dans mon dernier article.
Tout à la joie d’avoir trouvé dans la runnothèque de cette appli – coïncidence et alignement d’étoiles – un run guidé sur le thème de la joie que je m’apprêtais à débuter ce dimanche matin.
Tout à la joie d’être autant dans la joie et d’incarner ainsi mon nouveau mot de l’année… JOIE !
Après ce « grosse pute », j’ai eu peur de la perdre ma joie. Aussi sec. C’est alors que la chanson de GiedRé m’est revenu en mémoire et j’ai eu une épiphanie : je peux être dans la joie et dans la colère en même temps. Je peux continuer à lutter contre le patriarcat et protéger ma joie.
Une chanson qui a dix ans, qui est toujours d’actualité (la preuve), et dont tout porte à croire qu’elle va le rester encore un bon sale moment. Peut-être jusqu’à la fin de la vie du monde.
On vit dans un monde de connards mais apprendre à les laisser à la porte de mon monde me met en joie.
Audrey
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